10/16/2025
C'est probablement mon année la plus crue et vulnérable, la plus révélatrice et propulsante.
C'est l'année où je ne peux plus fermer les yeux sur les miroirs qui me sont tendus; celle où tous les chemins mènent au même endroit.
Il m'apparait maintenant de plus en plus évident que mon parcours d'entrepreneure est intimement lié au chemin personnel que je marche. En fait, je traverse un passage spirituel non-négociable afin de pouvoir endosser pleinement ma lumière et ma mission professionnelle. Tout m'y pousse, et ça pousse si fort que tout ce à quoi je pourrais vouloir m'accrocher ne tient plus.
Cette année, j'ai mis le genou à terre souvent. À de nombreuses reprises, j'ai peiné à voir ma force et ma lumière. Pourtant, je peux aujourd'hui affirmer que je me sens plus forte et consciente que jamais alors que je traverse toujours un grand brouillard et une grande charge somatique de laquelle je tente sans relâche de me délester.
Cette année, j'ai investi des milliers de dollars sur moi. Sur ma tête, sur mon coeur, sur ma business, sur ma guérison et mon expansion parce que je savais que sans faire ce passage, il m'était impossible de proposer ma propre lumière à son plein potentiel. Te dire combien ça m'a étiré de tout bord tout côté de faire ce choix...moi qui a du complètement changer mon rapport à l'argent, à la valeur, à l'investissement.
J'ai osé le faire, même si je portais une grande peur du manque et des croyances limitantes en lien avec l'argent. Sincèrement, je n'aurais jamais cru trouver en moi le courage de « risquer » le peu de sécurité que j'avais et d'investir à répétition en suivant mes appels intérieurs. J'en reviens même pas encore...et ce n'est pas fini...
Au moment où j'écris ces lignes, je suis encore en profond processus de conscientisation, d'acceptation et de libération de ce qui ne me convient plus.
Je ne reconnais pas celle que je deviens, puisqu'elle représente tout ce que je ne me suis jamais permis d'être et en même temps, c'est comme si, j'avais toujours eu cet élan en moi.
Les prises de conscience vont plus vite que j'ai le temps de les écrire, puis les vagues vont et viennent, et je l'avoue, parfois je m'y perds encore en doutant de ma valeur, de ma pertinence, de ma magie.
Je suis là, à travailler le core de ce qui est ma plus grande blessure viscérale. Celle qui me fait perdre tous mes moyens. Celle qui me fait crier, pleurer, me couper, devenir une version immature et sombre de moi. Celle qui me fait croire que je n'arriverai jamais à transmuter. Celle qui me fait vivre de la honte, de la culpabilité, du rejet et qui enclenche tous mes mécanismes de survie. Celle que je cache sous le tapis et que seules quelques personnes très proches connaissent. Cette plaie vive en mon coeur, ce coeur capable d'aimer universellement et inconditionnellement par moment, mais incapable de ressentir à d'autres.
Je pensais qu'après une formation de plusieurs mois en profondeur et plusieurs milliers j'arriverais à destination... Je croyais voir clair et me sentir légère et entière. Sauf que je suis maganée, en profondeur, et c'est un long processus que de conscientiser tous les endroits qui font mal pour ensuite pouvoir en prendre soin.
Dernièrement, j'ai compris que c'était comme un pèlerinage que je faisais avec moi-même et que chaque personne croisée me pointait une clé ou une porte. Parallèlement, il y a tout ce chemin à marcher, inévitablement, à mon rythme, que rien ni personne ne peut m'éviter. Et forcément, je résiste beaucoup au rythme requis puisque d'un point de vue « performance » il n'est pas « rentable » ni sécurisant puisqu'il ne promet rien, ni rendement, ni résultat. Il s'impose tout simplement.
Alors, c'est comme une question de vie ou de mort qui s'active en moi à l'idée de me donner tout l'espace et le rythme dont j'ai besoin pour faire ces grands passages. Moi qui veut toujours que les choses tournent le plus rond possible, le plus vite possible, moi qui a toujours peur du vide et du manque, là il me faut créer ce vide et le tolérer pour me laisser surprendre par ce qui pourrait émerger... C'est tellement contre-intuitif. Tellement que ça fait des mois que j'y résiste.
Évidemment, le canal de la performance n'est pas compatible avec l'éveil de la conscience et la guérison de nos blessures.
C'est dans la foi qu'on guérit, en prenant le risque de croire que tout est parfait, même lorsque tout nous semble faire défaut. En demeurant calme face à la douleur et la souffrance qui nous traverse, convaincu qu'elle ne fait que passer.
Je n'ai jamais eu cette paix en moi et j'en ai honte. Pour moi, très vite, la survie a été activée et c'est depuis cet espace que j'ai vécu ma vie. En mode réaction.
J'aimerais affirmer quelque chose de plus sage ou glorieux, surtout considérant la sagesse que j'arrive à canaliser par écrit, eh bien non, la sagesse me traverse, j'y touche, j'y goûte, je la ressens même parfois, mais elle n'est pas assise, paisible et intégrée en moi.
Et c'est de cet espace que je tente de m'accueillir et pacifier qui je suis. Un espace de dualité, de résistance, de souffrance, de contradictions, mais aussi un espace de sagesse, de lumière, d'amour et de reliance.
Cette année, plus que jamais j'ai eu besoin de me relier à la fréquence de mes pairs pour me rappeler qui je suis ou qui je peux devenir en me donnant l'espace d'être blessée, imparfaite, réactive et immature, sans jugement.
À chaque fois que j'ai dit OUI à la médecine de mes pairs, j'ai arrêté de me dire non, de m'isoler ou de croire que je devais y arriver seule.
À chaque fois que je me suis autorisée à baigner dans la fréquence et l'univers d'une âme qui m'attirait :
✨C'est une permission de plus que je me suis donnée
✨C'est un souffle supplémentaire qui a gonflé mes poumons
✨Ce sont de nouvelles clés et portes auxquelles j'ai eues accès
✨Ce sont de nouveaux chemins qui se dessinent sur ma carte
Répondre à nos appels, même lorsqu'ils nous semblent insensés, futiles, incomplets ou incertains est ce que nous avons de mieux à faire. La vie nous mène vers les bonnes personnes et les bonnes expériences quand on demeure à l'écoute, prêt à s'abandonner à ce qui nous est soufflé.
Je sais que cette année, chaque pas que j'ai fait est immense puisque je les ai fait en respectant les appels de mon âme.
Enfin, en regardant derrière, je vois un progrès, une évolution de conscience et, même si en ce moment, le chemin qui reste à faire m'apparait comme un Everest, je suis confiante que je trouverai en moi la force, le courage et la sagesse de réaliser cette prise de hauteur, avec humilité.
Et j'espère me rappeler profondément en mon coeur d'où je suis partie pour ne jamais oublier le désespoir, la détresse, la confusion, le découragement, l'oppression et les actes de foi que ce grand passage d'âme représente. Parce que je sais que lorsque je passerai, je serai à mon tour, une main, une porte, une clé, un ancrage ou un miroir pour ces âmes qui se sentiront appelées par cette nouvelle version de moi.