11/12/2025
Je voulais te partager une expérience toute simple, mais qui, dans le contexte, m’a paru extraordinaire.
La nuit dernière, comme plusieurs foyers dans notre coin, on a eu une panne d’électricité. Elle a commencé vers 1 h 30 du matin et a duré jusqu’à environ 11 h, peut-être midi.
Quand je me suis levée à 6 h, la maison était froide, silencieuse, et dehors tout était blanc. C’était impressionnant. On ne s’attendait pas à avoir autant de neige aussi tôt dans la saison… encore moins qu’elle vienne accompagnée d’une panne d’électricité.
Et pourtant, au milieu de cette tempête, quelque chose de simple — mais profondément symbolique — s’est produit.
J’ai pu me faire un café, préparer mon petit déjeuner et ce, même sans électricité.
Je ne te dis pas comment j’étais fière de traverser ma cour enneigée jusqu’à Gaïa, notre petite roulotte, et d’y préparer mon café. Là-bas, tout fonctionnait.
J’ai pris ma cafetière, je l’ai posée sur le propane, j’ai fait chauffer de l’eau. Pendant que le café montait, j’ai fait mousser mon lait, doucement, comme si de rien n’était — grâce à ma petite génératrice.
Et là, j’ai réalisé : tout le travail des derniers mois prenait tout son sens. Toutes ces heures à comprendre, ajuster, apprendre le langage de l’autonomie…
Il y a deux mois, on a trouvé notre nouvelle demeure : une toute petite roulotte. On l’a appelée Gaïa, parce qu’elle est pleine de couleurs, de vie et de liberté. Et elle est en train de devenir notre havre de paix, notre maison sur roues, notre espace d’autonomie.
Je découvre tout un univers : le monde du camping, des branchements, des bonbonnes, des attaches… tous ces mots que je ne connaissais pas vraiment avant 😅
J’ai appris à refaire l’électricité, à comprendre le système, à créer un système d’eau autonome à l’intérieur, à ajuster les connexions…
Vivre dans un 10 x 6, c’est comme condenser une maison entière dans un coquillage. Et c’est une école magnifique du lâcher-prise : on simplifie, on se déleste, on apprend à se passer du superflu. Mais surtout… on apprend à faire confiance.
Cette panne m’a rappelé pourquoi on fait tout ça. Pourquoi on choisit de sortir du système, du confort, de la “sécurité”.
Parce que partir comme ça, c’est l’inconnu complet. Et parfois, la peur tente encore de se glisser : ses pensées, ses scénarios, ses « et si jamais ». Mais j’ai choisi de ne plus l’écouter. Je la vois passer. Et je continue sans attente, sans résistance, sans chercher à contrôler le résultat.
C’est là, je crois, la plus grande liberté : ne plus être à la merci de ses propres projections. Ne plus nourrir ces micro-peurs qui nous ramènent toujours à la survie.
Pendant que je bricole Gaïa, je continue aussi à construire un autre monde: celui de L’Odyssée de l’Ego. Un espace où l’on apprend à se libérer de ce qui nous retient, pour revenir à ce qui est vrai.
Et quelque part, entre la tempête, la panne et le café chaud, je me suis dit que c’était exactement ça, la liberté :
pouvoir continuer à vivre, libre, sans peur et sans attente de résultat, même quand tout s’arrête. 💫