L’intervenant

L’intervenant Clinique psychosociale pour tous qui offre des suivis individuels et du matériel éducatif percutant. Éducateurs spécialisés et intervenants psychosociaux.

6 décembreCelles qui ne font pas les manchettesAvertissement : Ce texte parle de violence faites aux femmes, de violence...
12/06/2025

6 décembre

Celles qui ne font pas les manchettes

Avertissement : Ce texte parle de violence faites aux femmes, de violence conjugale post-séparation et du drame de Polytechnique.

Avertissement 2 : Ce texte est écrit au féminin par respect du fait que plus de 98% de nos dossiers en violence conjugale, sont des violences faites aux femmes. Nous sommes conscients que la violence conjugale touche tous les genres et orientations. Mais cela n’est pas le sujet de notre texte d’aujourd’hui.

J’ai écrit ce texte en collaboration avec Pierre, propriétaire de la clinique et intervenant IVAC.

Au Québec, c’est une journée qui pèse dans le cœur le 6 décembre. Une journée où on se souvient de quatorze femmes, mortes simplement parce qu’elles étaient des femmes. Des étudiantes, des filles, des sœurs, des amies. Et chaque année, je me dis que se souvenir, c’est pas assez si on continue de ne pas voir.

Parce que la violence faite aux femmes, elle ne porte pas toujours de bleus. Elle ne hurle pas toujours dans les journaux. Souvent, elle se glisse en silence dans les corridors de nos bureaux, entre deux rapports, dans des histoires de couples séparés où tout le monde prétend vouloir le bien des enfants. P*s toi, t’es intervenant. T’es assis dans ton bureau, devant un dossier. D’un côté, une mère qui dit avoir subi de la violence conjugale. De l’autre, un père qui nie tout. Pas de preuve. Pas de marque. Juste un malaise, un ton, un doute qui s’installe. T’écoutes. Tu prends des notes. Tu veux comprendre. P*s t’as peur de te tromper.

Parce que le système, il est fait pour les preuves, pas pour les intuitions. Mais t’sais quoi. Des indices, il y en a plein. Des petits signes qui racontent tout, mais qu’on n’entend pas parce qu’on regarde ailleurs. Des comportements qui passent sous le radar parce qu’ils n’ont pas de nom sur les formulaires. Des pères qui utilisent les tribunaux comme arme, qui multiplient les procédures jusqu’à épuiser la victime financièrement et émotionnellement. Des hommes qui refusent que leurs enfants voient un psychologue sous prétexte qu’ils vont bien avec eux et que c'est la mère la f***e.

Des mères qu’on qualifie d’aliénantes parce qu’elles tentent de protéger leurs enfants d’un climat toxique. Des menaces murmurées dans une oreille d’enfant, des jouets mystérieusement perdus, des textos pleins de miel et de poison. P*s des femmes qui, à force de se battre pour être crues, finissent par être accusées d’être trop anxieuses, trop émotives, trop tout.

Ces histoires-là, on les croise tous les jours dans notre clinique. Des mamans qui ne dorment plus, qui se battent pour la garde, pour leur santé mentale, pour leur crédibilité.

Des mamans qui ont déjà survécu à la violence conjugale, mais qui se font maintenant broyer par la violence post séparation. Une violence sans gifle, mais souvent plus destructrice. Une violence qui manipule, qui ment, qui use le système à son avantage.

Une violence qui transforme les tribunaux en champ de bataille, p*s les enfants en otages d’un pouvoir qui ne dit pas son nom. P*s le pire, c’est que le système, trop souvent, ne la voit pas. Parce qu’on appelle ça un conflit de séparation. Parce que ça entre mal dans les cases. Parce que même des professionnels, bienveillants, manquent d’outils pour la reconnaître.

Mais cette violence-là, elle existe. Elle est réelle. Elle se glisse dans les décisions parentales imposées, dans des accusations d’aliénation parentale, dans les refus de payer pour les soins, dans le harcèlement virtuel, dans l’intimidation des intervenants, dans le contrôle de l’argent, de l’école, dans les reproches voilées, l’incapacité à se remettre en question, dans le silence imposé aux enfants, dans le contrôle de toutes les décisions.

Cette violence, elle use, mères et enfants. Elle divise. Elle détruit. P*s souvent, ces femmes-là finissent par perdre bien plus qu’une bataille judiciaire. Elles perdent leur santé. Leur confiance. Parfois même leurs enfants. Parce que leur peur, leur vigilance, leur fatigue deviennent des preuves contre elles.

Mais la vérité, c’est que ces femmes-là, elles ne sont pas fragiles. Elles sont fortes. Elles survivent à l’invisible. Elles se relèvent dans un monde qui ne veut pas toujours les croire. Et elles continuent, chaque jour, d’essayer de protéger ceux qu’elles aiment, même quand le système les condamne à le faire seules.

Alors aujourd’hui, on se souvient. Des quatorze femmes de Polytechnique, mais aussi de toutes celles qui, depuis, portent encore la peur dans leurs os, la peur du bourreau, mais aussi du système. Même la peur des intervenants.

Aujourd’hui, on se souvient de celles qu’on n’a pas entendues, de celles qu’on a jugées, de celles qu’on a laissées tomber entre les mailles d’un système aveugle. P*s on se rappelle que notre rôle, comme intervenants, ce n’est pas juste de cocher des cases. C’est d’apprendre à voir ce qui se cache derrière le mot conflit. C’est de tendre l’oreille quand la voix tremble, même si les faits, eux, ne crient pas encore.

Parce que se souvenir, c’est pas assez. Il faut aussi agir. Former. Comprendre. Reconnaître. La violence post séparation existe, même quand elle ne laisse pas de marque. P*s chaque fois qu’on choisit de la nommer, on redonne un peu d’air à une femme qui étouffe en silence.

Aujourd’hui, on pense à elles. À celles qui ne reviendront pas. À celles qu’on doit continuer de protéger. À celles qui n’ont pas été tuées, mais qui sont mortes par en dedans. Celles qui ne font pas les manchettes. Et à tous ceux et celles qui, dans l’ombre, se battent pour que la peur ne soit plus un héritage.

Et si ton travail est d’intervenir en contexte de conflit de séparation, on t’invite à aller te former en violence conjugale post-séparation.

Et si tu vis de la violence conjugale post-séparation, contacte-nous!

5 décembreF**kin’ PerfectAVERTISSEMENT : C’est ma fête, alors je dis ce que je veux. C’est moi qui aie le clavier! Hin h...
12/05/2025

5 décembre

F**kin’ Perfect

AVERTISSEMENT : C’est ma fête, alors je dis ce que je veux. C’est moi qui aie le clavier! Hin hin hin! 😈

AVERTISSEMENT 2 : Ce texte parle, ENTRE AUTRES, de périménopause, t’sais ce moment dans la vie où le seul rôle que tu peux jouer, c’est une figurante désèchée dans les Walking Dead?

AVERTISSEMENT 3 : Je n’ai absolument rien contre Chad Michael Murray.

Aujourd’hui, c’est ma fête. Quarante six ans. L’âge où t’es passée des clubs vidéo aux plateformes de streaming, des Pagets à la montre intelligente, des posters de Leonardo DiCaprio aux lunettes de lecture ou si tu te sens nostalgique comme moi, aux t-shirt Luke’s cafe, Stars Hollow Connecticut, de Red Bedroom records et de Cloths over bro.

Jennifer Love Hewitt a mon âge. Pink aussi. Je l’ai googlé. Ça m’a donné un boost d’ego d’environ trois secondes..

Je n’ai pas peur de vieillir. Bon peut-être un peu. En fait, j’ai juste envie que ça compte. Que ça veuille dire quelque chose. Que chaque année ajoute une couche de vérité, de profondeur, de liberté. Mais je vais être honnête. Il y a des matins où mon corps, lui, trouve ça pas mal moins poétique. Des matins où j’ai l’impression d’avoir dormi tout croche dans un sac Ziploc. Tout est chiffonné. Le cœur bat vite sans raison. L’énergie est partie sans laisser d’adresse. Les hormones partent en couille ben raide et tu finis par regarder Loto-méno en braillant.

Et justement, parlant Loto-méno, pour ceux qui ne le savent pas, c’est pas une série de divertissement. C’est une série documentaire portée par Véronique Cloutier, qui donne enfin la parole aux femmes en périménopause et en ménopause. Des femmes qui consultent, qui demandent de l’aide, qui sentent que quelque chose ne va plus dans leur corps, et à qui on répond trop souvent que c’est de l’anxiété, de la dépression, que c’est dans leur tête. Comme si leur vécu n’était pas crédible. Comme si leurs symptômes n’étaient pas réels.

Ce que cette série met en lumière, c’est à quel point la santé des femmes est encore mal comprise, mal reconnue, mal prise en charge par le système. Et pourtant, on est cinquante pour cent de la population. Cinquante pour cent de la vie économique. Souvent plus de cinquante pour cent de celles qui tiennent les familles, les écoles, les milieux de travail, les hôpitaux, les organismes. Est ce que notre santé ne devrait pas être une priorité collective. Est ce que ça ne devrait pas, à un moment donné, devenir un véritable enjeu de société.

Parce que la préménopause, ce n’est pas juste des bouffées de chaleur et des sautes d’humeur de dragon. C’est la fatigue qui ne s’explique pas. Le brouillard dans la tête. L’insomnie qui s’invite sans prévenir. Les palpitations. Le poids qui change d’idée sans te consulter. De nouvelles allergies (Coucou ma face qui rejette maintenant La Roche Posay. Pas une cochonnerie acheter online là, non, La Fu***ng Roche Posay!). Le corps qui devient imprévisible. Et toi au milieu de tout ça qui te dis que tu devrais être capable de suivre la cadence comme avant et surtout de pas oublier de perdre 10lbs hein!

Pendant ce temps là, le monde autour essaie de comprendre. Ton chum te regarde parfois avec un petit air mêlé. Tes ados te trouvent plus émotive. Tes proches te conseillent de prendre des vacances. Tu souris. Tu continues. Parce que t’as appris longtemps à être forte, pas à t’écouter.

Et comme si ce n’était pas assez de gérer ce qui se passe à l’intérieur, il y a aussi ce qui se passe à l’extérieur. L’image qu’on renvoie. La place qu’on prend moins dans l’espace public. Parce que plus une femme vieillit, plus elle devient invisible. Au cinéma. À la télé. Dans les revues. Dans la publicité.

Les hommes vieillissent en prenant du charisme apparemment, mais nous autres, on vieillit en prenant des commentaires.

Quand on voit encore des femmes autour de la quarantaine à l’écran, elles sont souvent figées. Lissées. Corrigées. Comme si vieillir, pour une femme, devait absolument se faire sans traces. Et pendant ce temps là, les réseaux sociaux nous bombardent d’images parfaites, de corps parfaits, de solutions rapides, de recettes miracles. Comme si le vieillissement était un problème à réparer plutôt qu’un passage normal de la vie.

Je regardais un film un peu nul de Noël l’autre jour et j’ai Googlé les acteurs, par curiosité. Mais pourquoi Chad Michael Murray, qui fait son comme-back en version Hallmark, partage la vedette avec des femmes de 10-12 ans plus jeunes que lui? Où sont Payton et Brooke Davis pu**in?

On a passé la vingtaine à bûcher souvent sur le gros nerf pour finir nos études, pour nos carrières, pour trouver notre personne avec qui construire. On a passé la trentaine à ne pas dormir, à élever nos enfants, à se passer en deuxième, à tenir le fort coûte que coûte. Et là, alors qu’ils commencent à être un peu plus autonomes, on va pas passer notre quarantaine à s’haïr? C’est pas vrai. Moi je refuse. C’est non.

J’ai longtemps pensé que j’étais juste fatiguée. Fatiguée du rythme. Fatiguée de porter beaucoup. Fatigué du deuil. Mais cette fatigue là ne partait pas avec le sommeil. Elle s’installait. Elle collait. Et j’ai compris que ce n’était pas juste dans ma tête.

Les prises de sang. Les rendez vous. Les résultats normaux sauf pour le fer est bas. La ferritine à 8 ça de décrépite une femme, laisse-moi te dire ça. Les hormones font du rodéo. Les règles deviennent ultra abondantes. Le stérilet qui marche pas tant. Les fibromes apparaissent. Les kystes s’invitent. Le mot fibroadénome apparaît dans ton lexique en parlant de tes seins. Le sommeil devient fragile. Et toi, tu continues quand même. Parce que voyons, c’est normal, c’est des affaires de femmes!

Et ce qui frappe, c’est à quel point la santé des femmes est encore banalisée. On met ça sur le dos du stress, de l’anxiété, de l’émotivité. Comme si notre corps n’avait pas le droit d’exiger des ajustements réels et particuliers. Comme si c’était normal de se sentir éteinte à la quarantaine. Comme si on devait juste endurer. C’est juste des hormones de femmes t’sais!

Pendant ce temps là, on tient le fort comme on peut. Les enfants. Le chum. Les horaires. Le travail. Le maudit lavage. On est partout. Même quand par en dedans, on est essoufflées. P*s nos ados nous regardent. Ils voient une mère qui change. Une femme qui ne se reconnaît pas toujours. Ce n’est pas simple pour eux non plus de comprendre tout ça. Mais leur montrer qu’on s’écoute, qu’on ralentit, qu’on demande de l’aide, c’est aussi leur apprendre que prendre soin de soi, ce n’est pas un luxe. C’est une base.

Ce que j’aimerais qu’on se rappelle aujourd’hui, c’est qu’on a le droit d’être fatiguées. Le droit de se reposer sans s’expliquer. Le droit de dire non sans se justifier. Le droit de changer. P*s oui on a la droit d’être belles sans se modifier. On n’a pas besoin d’être des superwomen. On a juste besoin d’être bien.

Alors si tu lis ça en te disant que ton corps te parle plus fort qu’avant, que ton énergie te glisse entre les doigts, j’ai juste envie de te le dire clairement. T’es pas f***e.T’es pas faible. T’es pas hystérique. Ton corps ne te trahit pas. Il se transforme. Il te demande autre chose.

Demande de l’aide. Pose des questions. Ralentis. Fais toi confiance. Parce que ce n’est pas normal d’être épuisée tout le temps. Et ce n’est pas une fatalité.

La quarantaine, ce n’est pas la fin du top shape. C’est un nouveau versant. La montée est différente. Et la vue peut être magnifique si on prend le temps de respirer.

Aujourd’hui, à quarante six ans, je me fais un vœu. Continuer à m’écouter pour vrai. Ne plus banaliser ce que mon corps ressent. Ne plus m’excuser de prendre soin de moi. De dire non. D’en prendre moins. Et je te souhaite la même chose.

On mérite d’être bien. Pas juste fonctionnelles, mais vivantes pour vrai.

P*s surtout, on mérite d’être crues. Écoutées. Respectées.

Et comme c’est ma fête, je vais te laisser avec F**kni’ Perfect de P!nk, ma collègue périménopausée, pour qu’on se rappelle toutes que malgré tout ça, on vaut encore la peine de s’aimer.

« You’re so mean when you talk

About yourself, you were wrong

Change the voices in your head

Make them like you instead »

Et en terminant, l’anxiété que tu ressens est bien réelle, alors si t’arrives plus à gérer, aime-toi donc assez et contacte-nous!

Catherine qui drop the mic et qui s’en va prendre soin de juste elle aujourd’hui.

4 décembreAVERTISSEMENT❗ Afin de s'assurer que vous ne manquiez rien, les textes du Calendrier de l'avent paraîtront dés...
12/05/2025

4 décembre

AVERTISSEMENT❗ Afin de s'assurer que vous ne manquiez rien, les textes du Calendrier de l'avent paraîtront désormais à 18h, sauf pour les samedis où ils seront à l'horaire à 6h00 (Oui oui 6h, programme ta machine à café!) et pour les dimanches 19h00.

Un beau Noël 20/80

Ça a commencé avec les pyjamas. Tu voulais des coordonnés, beaux, doux, achetés sur Gap onglet pyjamas-pour-toute-la-famille, question de faire la photo parfaite du réveillon. Sauf qu’on était déjà le 31 octobre t’sais et il restait juste des tailles disponibles dans des modèles dépareillés. T’as rafraîchi la page trois fois comme si un miracle allait se produire, p*s t’as abandonné, t’as acheté des pyj-qui-fittent-pas.

Premier accroc au Noël Pinterest de tes rêves.

Ensuite, la boulangerie locale où tu commandes chaque année ta tourtière parfaite-quand-tu-n’as-pas-le-temps-de-jouer-à-Marilou, ta bûche du terroir, celle avec la ganache au chocolat noir et la petite déco de sapin en pâte d’amande bio, a annoncé qu’elle fermait temporairement pour rénovation. T’as regardé ton chum, t’as soupiré, p*s t’as mis une bûche Vachon p*s une tourtière Saint-Huberisée-congelée, dans ton panier d’épicerie en te disant que personne ne ferait la différence une fois la lumière tamisée et les emballages jetés.

Puis il y a eu la souffleuse. Tu voulais lui offrir la souffleuse de ses rêves, celle avec les poignées chauffantes et le moteur plus fort que celui de ta première voiture.

Mais le plus jeune a eu besoin de broches, et t’as choisi ce que tous les parents choisiraient sans hésiter, soit les broches avant la souffleuse. Résultat, ton budget de Noël s’est évaporé plus vite qu’un verre d’Eggnog laissé sur le comptoir.

Et c’est comme ça que t’as fini avec un Noël mid. Pas catastrophique, pas triste, juste normal. Ordinaire. Mid.

Le sapin ne sent pas le vrai sapin parce que t’as acheté un artificiel en rabais au Costco, pas le temps d’aller à la ferme locale cette année, avec les pratiques de ta grandes tous les samedis et dimanches matins.

Les lumières extérieures marchent une fois sur deux. Ton fils a emballé le cadeau de grand-maman avec du papier brun, du duct tape et un nœud fait avec une corde de guirlande recyclée. Tu regardes tout ça, un peu fatiguée, mais étrangement en paix. Parce que dans le fond, t’as juste arrêté de courir.

C’est là que tu réalises que Clark Griswold, c’est toi.

Oui, toi, qui veux tellement que Noël soit parfait que t’en perds ton souffle. Toi qui rêves de la magie, de la famille réunie, du moment Pinterest à immortaliser.

Clark aussi voulait offrir le Noël du siècle. Il a mis des milliers de lumières sur la maison, planifié chaque détail, essayé de tout contrôler. Et tout a planté, tout! Les lumières, la dinde, la famille. Mais à la fin, la famille Griswold a trouvé le bonheur dans l’imperfection. Parce que t’sais c’est ça, la morale du film. On rit, on pleure un peu, puis on se rend compte que le vrai Noël, il vit dans le bo**el, les imprévus et le cœur.

Un Noël moyen, c’est un Noël qui respire. Un Noël où t’as le droit d’être un peu dépassée, un peu échevelée, mais encore pleine d’amour. Où le monde se retrouve pour vrai, même si le gravy vient d’un sachet. Parce que la vérité, c’est que les enfants, eux, s’en fichent.

Ils ne se rappelleront pas du buffet cinq services ni des photos parfaitement éclairées. Ils se souviendront de la soirée où vous avez écouté Home Alone avec un bol de popcorn trop salé.

De la fois où ils ont eu le droit à une deuxième part de leur dessert de Noël préférée, la bûche Vachon que tu pensais être pas assez chic, mais que tout le monde aime dans le fond. Parce qu’elle goûte comme nous autres. Vrais, simples p*snostalgiques.

Ils se souviendront aussi du moment où tu t’es assise à côté d’eux dans le salon, en pyjama-qui-fit-pas, la tête dans leur épaule, juste pour être là.

Et pendant que tu penses que t’es en train d’improviser ton rôle de parent, eux, ils t’observent.

Ils apprennent. Ils regardent comment tu réagis quand rien n’est parfait, comment tu ris quand quelque chose foire, comment tu choisis de t’aimer quand même.

Les enfants se construisent dans ces petits moments-là, ceux où ils voient qu’on ne se met pas une pression impossible. En t’accordant le droit de ne pas tout réussir, tu leur apprends à s’aimer mieux eux aussi. À se pardonner. À respirer.

C’est pas pantoute un Noël poche que tu leur offres. C’est un modèle de douceur envers soi. Et ça, ça travaille directement sur leur anxiété.

Alors je dis, vive Noël 20/80. 20% d’effort, 80% pour cent de beaux souvenirs pareil. Pas besoin d’atteindre la perfection pour créer des souvenirs solides. Un Noël-juste-assez-correct, c’est le droit de dire non à la performance. Non au concours du plus beau décor, du plus gros cadeau, du menu le plus fancy. C’est le droit de se dire qu’on a fait ce qu’on pouvait avec l’énergie qu’on avait, et que c’est déjà énorme.

Des fois, les plus beaux souvenirs se forment quand rien ne match. Quand la nappe est tachée de sauce, que le vin est trop sucré et que la playlist Spotify saute de Mariah Carey à Les Trois Accords, pendant qu’on joue au Trou-de-cul en gang.

Quand tout est un peu croche, mais sincère.

C’est correct de ne pas avoir envie de faire briller la maison comme un catalogue. C’est correct si tu ne cuisines pas, si t’as oublié d’acheter du lait d’avoine pour le chocolat chaud et si tu ne fais pas de biscuits maison. Des Leclerc (Célébration, t’sais ceux avec la palette de chocolat dessus?) et un verre de lait Québon, le Père Noël n’y verra que du feu et les enfants aussi! Ce Noël-là ne sera peut-être pas parfait, mais il sera vrai.

Et rendu là, c’est tout ce qu’on veut donner à nos enfants, un Noël où ils se sentent bien, pas pressés.

Où ils apprennent que l’amour ne se mesure pas à la taille du sapin ni au nombre de pyjamas agencés. Un Noël où on arrête de courir après le rêve de Martha Stewart et qu’on s’assoit deux minutes pour respirer.

Fait que pendant que les lumières floues clignotent sur le sapin croche, que le chat joue avec une boule de Noël et que la bûche Vachon décongèle tranquillement sur le comptoir, lève ton verre de lait au chocolat fait avec du Quick en poudre p*s dis-toi que t’as réussi.

T’as organisé un Noël ordinaire, et c’est parfait comme ça.

Et si ta famille ressemble pour vrai à la parenté des Griswold, contacte-nous!

3 décembreHome aloneAVERTISSEMENT : Nous ne sommes pas en faveur d’oublier les enfants seuls à la maison, lorsqu’on part...
12/04/2025

3 décembre

Home alone

AVERTISSEMENT : Nous ne sommes pas en faveur d’oublier les enfants seuls à la maison, lorsqu’on part en vacances, ni de les laisser seuls à New-York, comme outil d’intervention.

Toutes ces années à regarder Home Alone en se disant « Mais quels parents irresponsables, les parents de Kevin! » Oublier son enfant à la maison. Deux fois en plus. Avion manqué, comptage tout croche, chaos total.

Mais sont-ils si pires que ça?

Bon, c’est vrai. C’était quand même un oubli colossal.

Mais avec le recul, on peut aussi se dire autre chose.

Wow. Quel enfant autonome!

Quel garçon qui se connaît. Qui a confiance en lui. Qui ose. Qui panique un peu, oui, mais qui s’adapte. Qui apprend à faire l’épicerie. À gérer sa peur. À défendre son territoire. À réfléchir vite. À croire qu’il est capable.

Et au fond, sans que ce soit leur intention consciente, ses parents lui avaient donné ça avant même de l’oublier. La base. La solidité intérieure. Le sentiment qu’il peut se débrouiller dans le monde.

Parce que l’autonomie, ça ne commence pas le jour où un enfant se retrouve seul dans une maison vide avec deux voleurs pas très brillants. Ça se construit bien avant. Dans mille petits gestes du quotidien. Dans les occasions qu’on leur donne d’essayer, de rater, de recommencer.

On le sait aujourd’hui, l’autonomie est un pilier immense de l’estime de soi. Plus un enfant se sent compétent, plus il se sent digne de confiance. Et cette confiance là, elle agit aussi comme un bouclier contre l’anxiété.

Un enfant à qui on dit souvent fais attention, laisse moi faire, t’es trop petit, tu vas te tromper, intériorise doucement l’idée que le monde est dangereux et qu’il n’est pas équipé pour y faire face. Et c’est là que la peur prend de la place t’sais.

À l’inverse, un enfant à qui on dit essaie, je suis là si tu as besoin, je te fais confiance, apprend autre chose. Il apprend qu’il a des ressources. Qu’il peut tomber et se relever. Qu’il peut demander de l’aide sans être en échec. Qu’il peut se tromper sans être en danger.

Et oui, c’est anxiogène pour nous, les parents.

Concrètement, donner plus d’autonomie à un enfant, ça commence par de petites permissions quotidiennes. Le laisser choisir certains de ses vêtements même si l’agencement nous fait lever un sourcil. Le laisser préparer son sac même s’il oublie parfois quelque chose. Le laisser gérer une chicane d’amis avant d’intervenir. Lui confier de vraies responsabilités adaptées à son âge et s’y tenir.

Le laisser vivre les conséquences naturelles de ses choix sans toujours vouloir amortir la chute.

Lui poser des questions au lieu de donner des solutions toutes faites. Lui dire je te fais confiance plus souvent que fais attention. P*s surtout, accepter que l’apprentissage passe par l’erreur, par l’inconfort et par l’essai.

L’autonomie ne se construit pas dans la perfection, elle se construit dans l’expérience.

On veut les protéger de tout. Du froid. Du rejet. De la peine. De l’échec. De la frustration. Mais t’sais en voulant les protéger de tout, on risque parfois de les empêcher d’apprendre qu’ils sont capables de traverser.

L’autonomie n’est pas l’abandon. C’est pas de l’indifférence. Ce n’est pas le je m’en lave les mains. C’est une présence en retrait. Un filet invisible. Un je te regarde aller, je te soutiens sans te remplacer.

Encourager l’autonomie, c’est pas pousser un enfant dans le vide. C’est lui apprendre à déployer ses ailes en sachant qu’il peut toujours revenir au nid.

Et plus un enfant se sent compétent, moins il devient anxieux face au monde. Parce que l’anxiété naît souvent du sentiment d’impuissance. De l’impression que tout nous dépasse. De la peur de ne pas être à la hauteur.

Un enfant autonome se dit intérieurement « Je suis capable ». Même quand il a peur. Même quand c’est nouveau. Même quand ce n’est pas parfait.

Et cette petite phrase là, ben elle change tout.

On confond parfois autonomie et dureté. On se dit qu’en laissant faire, on est froid. En réalité, l’autonomie est un immense acte d’amour. C’est croire en l’autre au point de lui laisser l’espace de devenir qui il est, au lieu de rester collé à nous autres par sécurité.

Comme parents, on oscille toujours entre deux élans. Protéger et laisser aller. Sécuriser et ouvrir. Rassurer et pousser doucement vers l’avant. C’est un équilibrage constant. Jamais parfait. Toujours en mouvement.

Et nos enfants n’ont pas besoin de parents parfaits. Ils ont besoin de parents qui osent leur faire confiance.

Kevin n’était pas un super héros. Il était un enfant qu’on avait laissé essayer des choses avant. Il avait appris qu’il pouvait résoudre des problèmes. Qu’il pouvait s’organiser. Qu’il pouvait avoir peur sans être paralysé.

Et c’est exactement ce que l’autonomie construit chez nos enfants.

Pas l’absence de peur. La capacité d’agir malgré elle.

Alors oui, on peut continuer de rire de Home Alone chaque mois de décembre. De trouver ça absurde. Exagéré. Complètement irréaliste. Mais on peut aussi y voir, derrière les jokes, une vérité douce et profonde.

Quand on donne à nos enfants la chance de devenir autonomes, on ne leur enlève pas notre amour. On leur offre un outil pour la vie. Un ancrage. Une confiance qui les suivra longtemps après qu’ils auront quitté la maison.

Et au fond, c’est ça notre plus grand rôle de parent. Les préparer à vivre sans nous, tout en sachant qu’on sera toujours là.

Et si ça fait plusieurs fois que tu oublies ton enfant dans un aéroport, contacte-nous!

2 décembreRocky IV aurait dû planter dans neigeOn a souvent l’impression que s’améliorer dans la vie, c’est comme une be...
12/03/2025

2 décembre

Rocky IV aurait dû planter dans neige

On a souvent l’impression que s’améliorer dans la vie, c’est comme une belle courbe bien propre sur un graphique d’école. T’sais, la ligne parfaite qui monte tranquille, régulière, comme si la vie était un tableau Excel bien organisé.

Chaque jour un peu mieux, un peu plus zen, un peu plus en contrôle. Mais dans la vraie vie, ça ressemble pas pantoute à ça. C’est plus comme un électrocardiogramme après trois cafés et une nuit blanche.

Ça monte, ça descend, ça fait des pics bizarres, p*s des fois, t’as l’impression que ton cœur et ta tête font n’importe quoi.

Une semaine tu te sens bien, t’es fière de toi, tu es super dedans, tu parles doucement à ton enfant, t’as même lavé le plancher.

Et la semaine d’après, tu brailles dans ton char devant le IGA parce que t’as oublié ton sac réutilisable, que la file avance pas et que t’as pris du lait 3,25% au lieu du lait d’amandes bio, bon pour le microbiote.

Mais tu sais quoi? C’est pas un échec. C’est juste la vie qui te rappelle que t’es une personne humaine, c’est tout.

On a grandi en pensant que s’améliorer, c’est une ascension. Un genre de Rocky IV mental où tu grimpes ta montagne dans la neige avec ton hoodie gris et une toune inspirante qui joue en arrière, pendant que tu cries Drago, un moton dans la gorge.

Mais dans la vraie vie, Rocky aurait gelé. Il aurait perdu un gant, sacré deux fois, eu de la neige dans les bottes, resacré, parlé bête à Adrian sans le vouloir, glissé sur une plaque de glace p*s retourné se faire un chocolat chaud une couple de fois avant de réussir. Et ça aussi, c’est du progrès.

Parce que s’améliorer, c’est pas une ligne droite. C’est un sentier plein de racines, de bouette et de flaques d’eau. Tu penses que t’es rendue loin, et paf, tu retombes dans un trou d’eau jusqu’aux chevilles.

C’est comme ton enfant qui vit avec un TDAH, ou celui qui vit des difficultés d’apprentissage, ou juste un enfant qui apprend à gérer ses émotions t’sais. Un jour, il te sort une belle note à son contrôle du vendredi, il se concentre comme un champion, il a un beau bonhomme vert dans son agenda du jour, et là tu te dis « Wow, il est tellement rendu loin! ».

Mais là le lendemain, il explose pour un crayon pas assez aiguisé, parce que tu lui as donné un verre de la mauvaise couleur, il oublie sa boîte à lunch p*s fait le bacon. C’est pas un recul. C’est juste la vie, encore une fois. Une pratique. Une occasion de s’entraîner. Tous vos efforts ne sont pas foutus pour ça! Il n’a pas arrêté de s’améliorer non plus.

On parle souvent de progrès comme si c’était une course. Mais c’est pas une course. C’est un apprentissage constant où des fois, tu gagnes, et des fois, tu frappes un mur.

Faut qu’on arrête de penser qu’il faut performer notre amélioration. Parce qu’à force de vouloir être toujours meilleurs qu’hier, on oublie que juste continuer, des fois ben c’est déjà énorme.

On est durs avec nous-mêmes. On veut que nos efforts paraissent, qu’ils se voient, qu’ils soient validés. Go Girl rock ton challenge pour changer ta Life p*s toute! C’est pas de même que ça doit marcher pour notre santé mentale.

C’est pas parce que tu retombes dans de vieux patterns une journée que t’as tout perdu. C’est pas parce que ton anxiété revient cogner à la porte que t’as régressé.

C’est juste ton corps qui te parle encore. C’est toi qui continues à pratiquer. Et souvent, ce qu’on appelle des reculs, c’est juste des rappels de ce que t’as encore besoin d’apprivoiser.

Regarde les séries qu’on aime, Les Frères Scott (Ils m’ont pas mal inspirée tu vas voir), Gilmore Girls, Friends, Empathie. Personne n’évolue en ligne droite là-dedans.

Il y a toujours des reculs, des plateaux, des moments où tu cries à l’écran « Mais voyons, on était rendus plus loin que ça! » Et pourtant, c’est ce chaos-là qui rend le parcours beau et crédible.

C’est pareil pour nous. C’est pas les journées parfaites qui font grandir. C’est les journées où t’as envie de tout sacrer là, mais que tu te lèves pareil et fais ce que tu peux.

S’améliorer, c’est pas gravir l’Everest. C’est apprendre à marcher dans ta propre tempête.

C’est normal de régresser un peu. C’est normal de se tanner. C’est normal d’avoir des jours où t’as juste envie de rien faire, de tout mettre sur pause p*s de scroller jusqu’à oublier l’heure du souper. Ça fait pas de toi quelqu’un de poche. Ça fait de toi quelqu’un de vivant.

Et tu sais quoi? Nos enfants nous regardent là-dedans.

Pour apprendre de nous et pour comprendre.

Ils voient comment on gère nos hauts et nos bas, comment on se parle quand ça va moins bien. Ils apprennent que c’est correct de pas tout réussir, que c’est correct de recommencer, que c’est correct de ralentir. Plus ils voient qu’on s’accepte dans nos dents de scie, plus ils se donnent la permission de respirer eux aussi.

Fait que non, t’as pas besoin de performer ton cheminement, quelqu’il soit.

T’as juste besoin de faire preuve d’intégrité dans ton humanité pas linéaire.

Et si aujourd’hui t’as l’impression d’être revenu à la case départ, que ton coffre d’outils déborde mais que tu trouves pas le bon tournevis, respire. Le simple fait de chercher, c’est déjà de l’évolution.

Parce que s’améliorer, c’est pas monter. C’est continuer.

Fait que si ton électrocardiogramme émotionnel a l’air un peu tout croche ces temps-ci, dis-toi que c’est la preuve que t’as encore un cœur qui bat. Un cœur fatigué, peut-être, mais vivant.

Et si un jour, t’as pu de pouls émotionnel pantoute, contacte-nous.

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