09/18/2025
𝗧𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗿𝗽𝘀 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗼𝗻 𝘃𝗲́𝗵𝗶𝗰𝘂𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘁𝗲 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘀𝗲𝗿… 𝗼𝘂 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗾𝘂𝗶 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲 𝘁𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘅? 😳
Pour ceux qui me connaissent, j’ai longtemps été danseuse contemporaine.
Un chapitre de ma vie que j’ai vécu avec passion, intensité, mais aussi avec douleur.
Comme danseur, le corps est notre instrument. Contrairement au guitariste, je ne pouvais pas laisser le mien à la maison et aller vivre ma vie.
Impossible.😧
Et comme beaucoup d’artistes, de sportifs, de travailleurs qui s’expriment à travers leur corps, je me cognais souvent à ses limites à lui.
Il m’est arrivé de ne plus pouvoir danser à cause de douleurs insupportables.
Mon corps était fragile, vulnérable, et je craignais constamment de le blesser davantage. J’ai vite abandonné tout ce qui pouvait être trop « physique » en dehors de la danse, de peur de me priver de ma passion.
Mon corps était à la fois mon véhicule… et ma prison.😔
Puis un jour, ce fut trop.
Le rythme de vie imposé par cette carrière « athlétique » me rendait plus malheureuse que la danse ne m’apportait de joie. Je rêvais d’aventure, de voyage, d’intensité…et je le voulais sans cette peur constante que j’allais bousiller mon instrument.
Quand j’ai quitté la danse, j’ai cru me réaliser enfin. Mais j’ai vite compris une nouvelle vérité : je pouvais me séparer de la danse …mais pas de mon corps. Les blessures accumulées m’avaient fragilisée. Et sans l’échappatoire artistique, je le vivais comme une prison de verre : douloureuse, fragile, étouffante.
Je me revois couchée au sol, dans la salle à manger d’une amie. Le regard fixé au plafond. La seule position supportable pour ne pas me laisser avaler par la douleur. Ce jour-là, je rêvais de pouvoir quitter mon corps comme on se dénude de nos vêtements le soir venu.
Mais cette histoire n’est pas que la mienne.
Elle ressemble à celle de la majorité des gens qui viennent me voir en massothérapie. Leur douleur a fait de leur corps une prison.
Ce que j’aimerais leur dire — et vous dire — c’est qu’une prison a toujours une sortie. Et cette sortie n’est pas forcément une fuite.
Ce que je n’avais pas compris, c’est que je détenais déjà toutes les clés. En fait…jamais les portes n’avaient été verrouillées… sauf par MOI.
Le jour où j’ai décidé d’arrêter de fuir, j’ai repris possession de mon corps. J’en ai fait mon refuge. Puis ma maison. Et aujourd’hui, je veux en faire mon palais.
C’est ça pour moi, la liberté.
Reprendre son pouvoir, développer son autonomie face à son corps, cesser de le subir pour en faire un allié.
Car longtemps, j’ai cru que mon corps était indépendant de moi. Comme s’il menait la danse et que je n’étais que sa partenaire. Mais non.
Mon corps, c’est moi.
Ma tête, c’est moi.
Être libre, c’est devenir le leader de tout notre être
Mon corps je l’habite. Je l’écoute. Je le guide.
Et toi, vis-tu dedans comme un prisonnier,
ou comme le maître des lieux?
La liberté, parfois, c’e n'est pas d’en sortir… mais d’y revenir pleinement. 😌