10/31/2025
Citation du vendredi. Traduction libre de l’anglais au français.
Le développement de la conscience s’est acquis au prix de la perte de l’instinct.
Et pourtant, dans les profondeurs de notre être, quelque chose se souvient.
Cette citation résonne tout particulièrement à Samhain, la fête originelle de l’Halloween — ce moment charnière où les anciens Celtes honoraient la mort des cycles, le passage vers l’obscurité et le mystère de l’invisible.
Ce passage sacré nous relie à notre sorcière intérieure, cette Femme sage qui jadis vivait en lien intime avec la nature, les saisons, les cycles lunaires et menstruels, le rythme du cosmos.
Elle savait écouter le corps, lire les signes du vent, parler le langage du feu et de la terre.
Sa sagesse ne venait pas des livres, mais d’une transmission vivante — orale, intuitive, incarnée.
Puis vint la rupture.
La peur, le contrôle, la domination.
Avec la chasse aux sorcières, c’est tout un savoir ancestral qui fut brûlé : celui du corps, de l’instinct, de l’intuition.
La coupure s’est faite entre le rationnel et l’intuitif, entre la tête et le ventre, entre le visible et l’invisible.
On a appris à se méfier de ce qui ne se prouvait pas, à douter de ce qui se ressentait.
Et pourtant, aujourd’hui, quelque chose se réveille.
Une mémoire ancienne frémit dans nos os, une conscience oubliée remonte à la surface.
Nous commençons à nous rappeler que la conscience et l’instinct ne s’opposent pas — qu’ils sont les deux pôles d’une même sagesse.
Le rationnel a besoin de l’intuitif pour garder son âme,
et l’intuitif a besoin du rationnel pour trouver sa voie dans la matière.
Ensemble, ils dansent — comme le jour et la nuit, comme la mort et la renaissance.
Samhain nous invite à cette réconciliation entre la pensée et le ressenti,
entre la lumière et l’ombre,
à renouer avec notre sorcière intérieure, enfouie sous des siècles de silence,
pour qu’en nous, la flamme du savoir instinctif se rallume.