12/04/2025
J’ai un enfant neuroatypique. Divergent.
Un enfant dont le cerveau ne fonctionne pas comme celui des autres.
Un enfant pour qui comprendre, suivre, rester concentré plus de cinq minutes… c’est déjà un défi immense.
Alors comment pourrait-il traverser quatre périodes de cours par jour, cinq jours par semaine ?
Comment pourrait-il assimiler des notions qu’on lui lance à toute vitesse, alors qu’il travaille encore sur celles vues au tout début septembre… et qu’on est rendus en décembre ?
On empile les apprentissages sur un sol qui n’est même pas stable.
C’est illogique.
Et tout ça parce qu’il doit entrer dans un moule.
Dans un cadre fixé par le ministère, où tous les enfants sont censés apprendre de la même façon, au même rythme, avec la même structure.
J’ai toujours su que ce moule ne serait pas pour lui. J’ai toujours senti qu’il apprendrait différemment, que son rythme à lui serait unique.
J’ai souhaité lui offrir l’école maison pour l’accompagner selon son développement, sans pression, sans forcer.
Mais j’ai dû choisir mes batailles.
Maman solo, super woman, je ne pouvais plus tout porter seule.
Alors j’ai pris la décision, à contrecœur, de l’envoyer à l’école. Parce que je n’y arrivais plus. Parce que je m’épuisais. Parce que je me perdais.
Et pourtant… aujourd’hui, je n’y arrive pas plus.
Les comportements s’intensifient. L’opposition constante, les crises, la violence verbale et physique, tous les jours, sans répit.
Je pensais que l’école, les profs, les TES, les orthopédagogues pourraient m’aider, que ça allégerait un peu le poids.
Mais c’est difficile.
Je me retrouve à quatre pattes par terre, en train de pleurer, parce que je ne vois plus de solution.
Les enfants neuroatypiques sont de plus en plus nombreux.
Ils ne sont pas un problème : ils sont un message.
Ils sont là pour bousculer un système qui ne fonctionne plus.
Pour nous obliger à repenser, à réinventer, à écouter d’une manière nouvelle.
Alors encore une fois, je prends la parole.
Pour moi.
Pour mon fils.
Pour tous les enfants et tous les parents qui vivent la même réalité.
Je vous vois. Je vous comprends. Je vous entends.
Nous méritons mieux.
Eux méritent mieux 🤍
Maude Caza 🌸