12/04/2025
Dans mon approche avec les survivantes je me fais dire à toutes les semaines, plusieurs fois par semaine par les survivantes : "c'est comme tu veux" et ce à plusieurs types de questions. Veux-tu la table chauffante? Qu'est-ce que tu te sens prête à essayer aujourd'hui ? Etc...
La réponse : "c'est comme tu veux "
Non
Non ce n'est pas comme je veux.
Ça n'a pas d'affaire à être comme personne d'autre veux, plus jamais.
Les abus nous effacent. On s'efface. On ne veut plus être vue, ni entendue. On ne veut plus exister, alors on suit le courant, on fait de son mieux, on se fait barouetter d'un bord et l'autre et on essaye de garder la tête hors de l'eau. On se perd dans la survie et c'est normal, on ne vit pas, on survit. Mais on oublie ce qu'on veut, on oublie qu'on peut vouloir quelque chose. On oublie qu'on a le droit d'exister, le droit de faire ses choix, le droit de mettre ses limites, le droit d'avoir un opinion, le droit de dire non, le droit d'aller mal et le droit d'aller bien aussi.
C'est entre autre pour ça que je fais ce que je fais. C'est pour cela que je pose autant de questions et que je valide autant les limites. Et plusieurs réalisent qu'elles n'ont jamais mises de limites, qu'elles ne savent pas comment. Et c'est ce à quoi je sers.
Alors non on ne fera pas comme je veux et avec le temps tu ne feras plus comme personne veut. Tu feras comme TU veux.
Tu ne subiras plus la vie, tu la vivras.