12/03/2025
''Le froid s’installe, les rhumes et le grippes aussi …
Je vous partage mes 3 plantes médicinales préférées pour accompagner l’hiver : le thym – Thymus vulgaris, le gingembre – Zingiber officinalis et l’ail – Allium sativum.
Première raison qui justifie mon choix?
3 plantes médicinales que vous pouvez trouver facilement près de chez vous, même à l’épicerie. Les 3 se cultivent également, bien que un peu plus compliqué pour le gingembre qui doit être gardé à l’intérieur pour la saison froide.
Je tenais à choisir des plantes médicinales facilement accessible. Souvent, mes clients ou mes élèves m’écrivent pour me demander conseil quand les herboristeries ne sont pas toujours ouvertes ou près de chez eux. Ces plantes médicinales se retrouvent presque dans toutes les maisons! Pourquoi chercher une autre solution plus compliquée ou qui viendra de plus loin?
Par ailleurs, dans un monde où l’accès aux plantes médicinales semble vouloir devenir de plus en plus restreint, choisir d’utiliser des plantes médicinales locales, que l’on peut cultiver soi même, reste un gage d’autonomie.
Petite note de MTC…
Ces trois plantes médicinales sont de nature tiède ou réchauffante. Elles sont donc intéressantes en cas d’Attaques Externes de Vents Froids. Par contre, lorsqu’il y a Vent Chaleur, ou encore Chaleur et Sècheresse agressent le Poumon, elles sont à combiner avec des plantes plus fraiches et de nature plus Yin pour ne pas sécher le Poumon – comme la guimauve – racines ou feuilles (Althea officinalis) ou la mauve – feuilles ou fleurs (Malva moshata) par exemple.
Thym – Thymus vulgaris
Une plante très connue en cuisine, les feuilles de thym sont aussi très intéressantes pour leurs propriétés médicinales. Utilisé en infusion, le thym est mucolytique – il liquéfiera le mucus et aidera à dégager les voies respiratoires et antiseptique. De plus, c’est un expectorant stimulant ce qui veut dire qu’il aidera à l’expectoration des sécrétions des bronches et poumons pour par la suite calmer la toux.
De plus, les feuilles de thym et leurs principes volatiles ont une action anti bactérienne et anti virale tout à fait indiquée en cas d’infection respiratoire.
L’infusion de feuilles de thym peut ainsi prévenir et aider à guérir une infection du système respiratoire (sinusite ou bronchite par exemple). Il est donc tout à fait à propos pour une grippe avec congestion nasale ou toux; ou pour les gens qui ont tendance à faire des sinusites ou bronchites à la suite d’un simple rhume ou grippe.
À prendre en début de symptômes grippaux, attention, le thym peut devenir asséchant et faire passer de l’écoulement abondant à la congestion nasale. Pour éviter cet effet secondaire, il gagne à être combiné à la guimauve – racines ou feuilles (Althea officinalis) ou la mauve – fleurs ou feuilles (Malva moshata).
Le thym, comme le gingembre – la plante dont je vous parle ci-dessous – sont moins indiqués pour les enfants. Ces deux plantes ont tendance à faire monter la température s’il y a présence de fièvre et comme les enfants ont tendance à faire plus facilement de la fièvre avec des températures élevées, nous les évitons en général chez ces derniers.
Gingembre – Zingiber officinalis
Le gingembre a des propriétés similaires au thym et est souvent utilisé dans les mêmes situations : il aidera à décongestionner les voies nasales et à prévenir et guérir une infection virale ou bactérienne comme une sinusite ou une bronchite.
Le gingembre peut lui aussi être pris en infusion mais je vous suggère cette petite recette toute simple : dans un pot en vitre de 250 ml, laisser macérer 150 ml de miel non pasteurisé et un morceau de gingembre frais d’environ 5 cm finement tranché pendant trois à quatre semaines. Le miel devient un solvant où les propriétés médicinales du gingembre sont extraites. Vous pouvez ensuite utiliser le miel dans vos infusions médicinales, ou le manger à la cuillère. Vous pouvez laisser les morceaux de gingembre dans le fond du pot et les manger éventuellement. Ils seront cristallisés avec le sucre du miel, et franchement délicieux!
Ail – Allium sativum
L’ail se cultive facilement au Québec. On peut planter les gousses dans la terre à l’automne pour récolter les bulbes vers le milieu de l’été suivant. Ces bulbes sont ensuite séchés pour être consommé dans la cuisine ou comme plante médicinale. L’ail est à la fois efficace contre les virus, les bactéries et les infections fongiques; elle peut donc agir contre la plupart des infections respiratoires et de façon très efficace.
L’ail peut être mangé cru, on le hachera et l’écrasera très fin pour ensuite le laisser reposer deux à trois minutes, le temps que les composés actifs de l’ail se forment : « L’ail contient, lorsqu’intact, de l’alliine et de l’allinase (une enzyme) dans des compartiments séparés. Lorsque l’ail est écrasé, ces deux substances (inodores) entrent en contact et forment l’allicine. » (Extrait du Materia Medica de Flora Medicina, p. 30, Édition 2010)
On peut alors manger cette pâte, ou encore la mélanger à de l’eau pour avaler l’ail plus facilement, à du miel non pasteurisé et en consommer une petite quantité régulièrement dans la journée, ou dans de l’huile végétale pour ajouter aux vinaigrettes de nos salades. Mélangée à de l’huile végétale elle pourra aussi servir pour masser les pieds des enfants – qui seront sûrement moins enclin à manger de l’ail cru – pour diminuer la toux, les nez bouché et aider à guérir rhume, grippe et infections respiratoires.
Alors, la prochaine fois que vous ferez le tour de votre épicerie, faites un clin d’œil à ces alliées médicinales!''
AAnne Vastel