11/08/2025
Bon Matin à tous!
Voici un beau texte qui explique très bien ma relation au monde des plantes.
Bonne lecture!
''Les plantes sauvages : le grand retour à l’intelligence du vivant.
Il y a quelques années, j’ai mis mes mains dans la terre sans savoir que c’était elles, les plantes, qui allaient me façonner. À l’époque, je pensais apprendre à les reconnaître, les cueillir, les utiliser.
Aujourd’hui, je sais qu’elles m’ont surtout appris à écouter, à ralentir, à faire alliance.
Car le monde des plantes sauvages, c’est bien plus qu’un herbier vivant. C’est un langage ancien, une bibliothèque de savoirs, un miroir de nos propres racines.
Et pour le comprendre, il faut marcher sur trois sentiers :
le médicinal,
le nourricier
la plante-conscience.
Trois portes d’entrée vers une même sagesse : celle du vivant.
Le sentier médicinal : guérir en retrouvant le lien
La plante médicinale, c’est la plus connue — celle qu’on infuse, qu’on macère, qu’on distille. Mais derrière chaque remède, il y a un dialogue.
Quand je cueille la reine-des-prés ou l’achillée, je ne pense pas seulement à leurs propriétés anti-inflammatoires ou cicatrisantes : je me relie à leur fréquence.
Chaque plante possède une signature énergétique, un chant subtil que la science commence à peine à percevoir.
Les anciens le savaient : soigner, c’est rétablir la communication entre le corps et la nature. Une tisane de millepertuis, ce n’est pas seulement un antidépresseur naturel — c’est un rappel lumineux : la lumière reviendra toujours après la nuit.
Le sentier nourricier : se rappeler que nous faisons partie du festin
Manger sauvage, c’est un acte politique, poétique et sensoriel à la fois.
C’est dire non à la standardisation du goût, non à la dépendance au supermarché, et oui à la liberté du vivant.
Je me souviens de mes premières cueillettes de jeunes pousses d’ortie et d’égopode : ce n’était pas juste “manger vert”, c’était goûter la force brute de la Terre.
Chaque saison offre son panier d’abondance :
• le pissenlit pour réveiller le foie,
• l’ail des ours pour purifier,
• le plantain pour calmer,
• les fruits d’aubépine pour fortifier le cœur.
Cuisiner ces plantes, c’est renouer avec un cycle oublié : celui de la gratitude.
C’est comprendre que nous ne sommes pas des consommateurs, mais des partenaires du vivant.
Le sentier plante-conscience : la voie du dialogue subtil
C’est sans doute le plus mystérieux, le plus dérangeant pour l’esprit rationnel.
Et pourtant, c’est là que réside la clé.
Chaque plante est un être conscient, relié à un champ d’intelligence globale.
Quand on apprend à l’écouter — par le silence, l’observation, la méditation ou le rêve — elle devient une véritable alliée spirituelle.
Certains peuples parlent de “plantes enseignantes” : l’ayahuasca, le tabac sacré, le cacao...
Mais nos landes, nos forêts, nos prairies regorgent aussi de guides discrets :
la sauge qui purifie les pensées,
le bouleau qui enseigne la légèreté,
le chardon qui apprend la protection.
Ce troisième domaine n’est pas celui du folklore, mais de la relation.
Quand tu te tiens devant une plante et que tu la reconnais comme un être, quelque chose bascule.
Tu n’es plus un cueilleur : tu deviens un élève du vivant.
Ce que les plantes m’ont appris
Elles m’ont appris que la connaissance est vivante, qu’elle ne s’écrit pas seulement dans les livres, mais dans les saisons, les mains, les gestes.
Elles m’ont appris la lenteur, la gratitude et l’humilité.
Et surtout, elles m’ont appris ceci : la nature ne nous appartient pas — c’est nous qui lui appartenons.
Alors si tu lis ces lignes, que tu débutes ou que tu pratiques depuis longtemps, souviens-toi :
la cueillette n’est pas un acte de prise, c’est un acte de rencontre.
En conclusion
Les plantes sauvages ne sont pas seulement là pour nous nourrir ou nous soigner.
Elles sont là pour nous réveiller.
Elles nous rappellent que la vraie écologie commence dans le cœur, par la reconnaissance de notre lien au vivant.
Et peut-être qu’un jour, quand nous saurons à nouveau marcher pieds nus dans les prés avec respect et gratitude,
la Terre respirera un peu mieux à travers nous.''
💚 Merci aux herbes, aux forêts et à la rosée du matin. Jour après jour, je continue d’apprendre à chaque pas.
Shikado