11/18/2025
Le gaslighting, ou distorsion de la rĂ©alitĂ© afin de se dĂ©responsabiliser et faire douter la victime (de sa perception, de sa mĂ©moire ou de son jugement) est extrĂȘmement souffrant. Le fĂ©minin est utilisĂ© dans le texte. Les hommes aussi peuvent en vivre bien entendu.
Le gaslighting est un outil du contrĂŽle coercitif :
il permet de désorienter, de créer une dépendance affective et de réduire la capacité de résistance de la victime. Il se retrouve:
-dans les relations conjugales marquées par le contrÎle coercitif,
-dans les situations dâabus de pouvoir (p. ex. relation patient-thĂ©rapeute, employĂ©-superviseur),
-dans les milieux familiaux oĂč un parent exerce un contrĂŽle psychologique.
Les comportements suivants sont typiques :
đïžnier des Ă©vĂ©nements malgrĂ© des preuves objectives ;
đïžaffirmer que la victime « invente », « dramatise » ou « se trompe toujours » ;
đïžprĂ©senter la propre perception de lâagresseur comme la seule « logique » ;
đïžminimiser les Ă©motions de lâautre ou les qualifier dâirrationnelles ;
đïžisoler la victime afin quâelle ne puisse valider sa rĂ©alitĂ© ailleurs ;
đïžalterner manipulation et moments de pseudo-bienveillance pour maintenir lâambiguĂŻtĂ©.
Les agresseurs exploitent généralement :
đŻun style dâattachement anxieux ;
đŻune tendance Ă lâintrospection excessive ;
đŻune hyper-responsabilisation ;
đŻun contexte de fatigue, de stress ou dâisolement ;
đŻun passĂ© traumatique ou une sensibilitĂ© accrue Ă la culpabilitĂ©.
Dans le gaslighting Ă©tendu et complexe, les proches, membres de la famille, intervenants, collĂšgues ou institutions deviennent, volontairement ou non, des relais de la version imposĂ©e par lâagresseur. Leur adhĂ©sion apparente Ă cette version sert dâargument dâautoritĂ© pour disqualifier la perception de la victime.
Exemples typiques:
đLâagresseur contacte des proches ou des institutions pour les convaincre que la victime est instable, fragile, manipulatrice ou dangereuse.
đLes intervenants reprennent sans vĂ©rification la version de lâagresseur.
đLe groupe minimise ou invalide les Ă©vĂ©nements rapportĂ©s, crĂ©ant une impression dâunanimitĂ© contre la victime.
đLâagresseur utilise le respect social dâune figure dâautoritĂ© (p. ex., professionnel, parent, ex-conjointe, collĂšgue, DPJ, police) pour lĂ©gitimer son rĂ©cit.
Mécanismes utilisés:
đšCherry-picking social : lâagresseur sĂ©lectionne des personnes susceptibles de valider son rĂ©cit.
đšPropagation stratĂ©gique (gossip comme outil de contrĂŽle).
đšRenforcement circulaire : plus le groupe rĂ©pĂšte un rĂ©cit, plus il semble plausible.
đšĂtiquetage : attribuer un « trait » Ă la victime (ex. : instable, hystĂ©rique, psychotique) afin de justifier le reste de la manipulation.
đšDĂ©lĂ©gation dâautoritĂ© : lâagresseur sâappuie sur des institutions pour donner un poids officiel Ă sa version.
Câest ça, le gaslighting social : une manipulation privĂ©e qui devient publique, et qui te fait douter de toi jusque dans tes repĂšres les plus solides.
Si tu traverses ça, tu nâes pas âfolleâ, tu nâes pas âinstableâ, tu nâes pas âdans lâexagĂ©rationâ.
Tu es victime dâun systĂšme dâinvalidation qui nâa rien Ă voir avec ta valeur ni avec ta santĂ© mentale.
Reprendre son pouvoir demande du courage, de la luciditĂ© et du soutien. Et câest possible. đ
Aimerais-tu un post sur comment s'en sortir? Que tu l'aimerais ou non, je vais le faire parce que c'est important, et je te le dis, on peut s'en sortir.
Partage, c'est un des moyens d'aider les gens Ă s'en sortir, le savoir c'est le pouvoir.