10/31/2025
COMMUNIQUÉ
Les étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke se dotent d’un mandat de grève pour défendre le système de santé et les droits fondamentaux
Sherbrooke, le 31 octobre 2025 - À la suite d’un référendum tenu auprès de ses membres cette semaine, l’Association générale étudiante en médecine de l’Université de Sherbrooke (AGÉMUS) annonce que 65,8 % des votantes et votants se sont prononcés en faveur d’un mandat de grève sous réserve que celle-ci soit légale, avec un taux de participation de 75,5 %. Ce mandat s’applique aux campus de Sherbrooke, Saguenay et Montérégie et les modalités exactes de ce dernier seront déterminées lors d’une Assemblée Générale Spéciale ce dimanche.
Bien qu’aucune grève ne soit encore déclenchée, les étudiants passent un message clair avec ce mandat : ils n’ont jamais été des otages des fédérations médicales, encore plus fort, ils montent au front avec elles contre la loi 2.
Une relève médicale préoccupée par l’avenir de la profession et des patients
Pour les étudiantes et étudiants en médecine, l’adoption sous bâillon de la Loi 2 par le gouvernement du Québec marque un tournant inquiétant pour le réseau de la santé. En instaurant un climat de coercition, de surveillance et de centralisation, cette loi fragilise la liberté professionnelle des médecins et la qualité de l’enseignement médical.
Les personnes en formation refusent de devenir les soignants d’un système où les décisions sont imposées sans dialogue, au détriment de la confiance et de la collaboration. En réduisant la marge de manœuvre des médecins et en affaiblissant la formation, la Loi 2 fait des patients les premiers perdants.
Une loi qui menace aussi les droits étudiants
L’AGÉMUS s’inquiète également du fait que certaines dispositions de la Loi 2 pourraient limiter les droits fondamentaux des étudiantes et étudiants, notamment leur liberté d’expression et d’association. Ces mesures font craindre des sanctions envers des associations ou même des individus pour avoir débattu démocratiquement d’enjeux touchant leur formation. Ceci représente une atteinte inacceptable dans un milieu universitaire.
Pour un dialogue réel et une réforme humaine
L’AGÉMUS demande au gouvernement de réouvrir le dialogue avec les fédérations médicales afin de rétablir un climat de confiance. La loi 2 doit être suspendue dès maintenant. Il n’est pas trop t**d pour reconstruire notre système de santé de concert avec ses artisans.