12/17/2025
Cette semaine, j’ai été ébranlée.
Dans une salle d’attente, un jeune adolescent est sorti du bureau du médecin avec sa mère.
Son regard… lourd. Éteint.
J’ai entendu les mots dépression, idées suicidaires.
Et mon cœur s’est serré. Pour lui. Pour elle.
Pour tout ce que ça demande comme courage de traverser ça ensemble.
Et puis, à quelques jours d’intervalle, deux clientes m’ont dit la même phrase, presque mot pour mot, après avoir vécu de la violence conjugale :
« C’est de ma faute. Je l’ai cherché. »
Ça m’a frappée de plein fouet. Et là, j’ai senti la douleur.
La vraie. Celle qui ne crie pas, mais qui pèse lourd à l’intérieur.
Parce qu’aucun enfant ne se réveille en se disant qu’il veut souffrir.
Aucune femme ne choisit la violence. Personne ne « cherche » le malheur.
La douleur arrive souvent quand on a déjà trop porté.
Quand on a essayé de comprendre, de tenir, d’aimer, de survivre.
Quand le cœur est fatigué, pas quand il est fautif.
Ce que j’ai vu cette semaine, ce ne sont pas des gens responsables de leur souffrance. Ce sont des humains blessés, en train de faire de leur mieux avec ce qu’ils ont.
Et si je partage ça, c’est pour le dire clairement :
Ta douleur n’est pas une erreur. Elle raconte quelque chose.
Et elle mérite d’être accueillie, pas jugée.
Moi, je dis qu’on met un cœur pour toutes les personnes qui souffrent.
Celles qu’on voit. Celles qu’on ne voit pas.
Peu importe la douleur.
Parfois, le premier pas, ce n’est pas d’aller mieux.
C’est juste d’arrêter de se demander si on mérite d’aller mal. ❤