11/17/2025
Tu sais, il y a un moment où le silence n’est plus un signe de force, mais un poids qui t’écrase lentement. Tu peux prétendre que tout va bien, te convaincre que tu es capable d’encaisser, mais la vérité, c’est que chaque mot que tu retiens devient une pierre de plus dans ton chest. Et à force d’en accumuler, tu finis par avancer penché, sans même comprendre pourquoi.
Garder pour toi ce que tu ressens, ce n’est pas de la maturité. C’est de la survie. Et la survie, ce n’est pas vivre. C’est exister sur pilote automatique, avec un cœur trop chargé pour respirer librement. Tu le sens, ce nœud qui ne part jamais vraiment ? Il vient de là : de ce que tu retiens, de ce que tu avales, de ce que tu n’oses pas libérer.
Parce que les choses non dites ne disparaissent pas. Elles fermentent. Elles s’accumulent dans ton corps, dans ta gorge, dans ton estomac, comme si ton système émotionnel essayait de te dire : « Hey, tu n’as pas réglé ça. » Et tant que tu fais semblant, tu payes le prix. Fatigue. Irritabilité. Doutes. Peur de déranger. Peur d’être un fardeau. Peur d’être toi-même.
La vérité, c’est que tu as appris à te taire pour ne pas perdre les autres. Mais en faisant ça, tu t’es perdu toi. Tu t’es rendu invisible dans ta propre vie. Et aujourd’hui, tu portes le poids d’une version de toi qui n’a jamais eu le droit de parler, de ressentir, de dire : « Ça me fait mal. » C’est cette version silencieuse qui t’épuise le plus.
Et je sais que parler fait peur. Tu crains de blesser, de décevoir, de passer pour trop sensible. Mais laisse-moi te dire quelque chose : dire la vérité ne casse pas les liens. Ça révèle ceux qui sont capables d’aimer pour vrai. Ce qui brise une relation, ce n’est jamais la vérité. C’est le silence qui pourrit tout de l’intérieur.
À un moment, tu vas devoir choisir entre plaire aux autres ou te libérer toi. Entre porter ce poids ou t’autoriser à respirer. Entre continuer à te taire ou enfin te laisser exister. Et ce choix-là, personne ne peut le faire à ta place. Personne ne peut ouvrir ta bouche et laisser sortir ce qui te ronge.
Mais quand tu vas le faire — quand tu vas dire ce que tu n’as jamais dit — tu vas sentir quelque chose d’incroyablement simple : ton cœur va redevenir léger. Pas parce que tout sera réglé, mais parce que tu n’auras plus à porter quelque chose qui n’a jamais été fait pour rester en toi. Et c’est là que commence ta vraie libération.
Et si vraiment tu ne peux pas en parler — parce que la personne n’écoutera pas, parce que la situation est trop sensible, ou simplement parce que ce n’est pas encore le bon moment — alors apprends à l’extérioriser autrement. Mets-le hors de toi. Donne-lui une forme. Donne-lui une sortie. Parce que si tu ne le fais pas, ça restera là, coincé, en train de te ronger pour l’éternité.
© Francis Machabée
P.S. Si tu sens que ça déborde en dedans et que tu ne sais pas comment le sortir, ma série d’exercices te donne exactement cet espace-là. Le lien est en commentaire.