11/13/2025
Petite pensée philosophique...
Et si, porter la culpabilité faisait partie de l'attirail de la bonne mère ?
Et si, la société donnait le message que pour être une mère concernée et sensible il fallait forcément ajouter la culpabilité à la liste exhaustive de ses tâches?
Un peu comme le christianisme latent de notre culture qui induit au sacrifice, à ne pas prendre trop de plaisir, ne pas être trop tourné vers soi, ne pas se choisir au risque d'être vu comme égocentrique et surtout, ne pas mettre de l'avant ses propres réussites... Tiens tiens, de là apparaîtrait donc le jugement?
Alors, si la mère ne se sentait pas coupable, est-ce que ce serait l'anarchie ? Est-ce que le patriarcat perdrait le contrôle, est-ce que la femme ferait peur à cette société bien cadrée? Par sa liberté, sa nonchalance, sa créativité, son élan de vie, sa jouissance, sa position décomplexée?
Je me demande alors si, se sentir coupable serait le gage et la confirmation que la mère se contrôle et prenne soin définitivement, avant de prendre soin d'elle-même.
Et sans cette culpabilité, quelle femme et mère serions nous?
Ce que je trouve intéressant voire même perturbant, c'est cette différence de perception entre les hommes et les femmes quant à la culpabilité dans leur rôle. C'est pour cela que je questionne les injonctions sociétales et les attentes faites aux femmes, sinon hommes et femmes devraient avoir les mêmes émotions et inconforts non, étant de la même espèce?
La culpabilité maternelle est-elle une affaire de culture donc extérieure à nous ? Serait-elle rassurante pour éviter la rébellion et le chaos?
Bref, voilà, que ce carcan pourrait alors être vu sous en autre angle non, serait-ce un angle déculpabilisant justement, d'imaginer qu'on pourrait faire sans?
Tendresse à vous, qui ressentez fort cette pression, cette impasse face à ce malaise trop souvent présent.
Ces réflexions peuvent parfois soulager un peu la lourdeur du rôle ❤️.