10/11/2025
SEXUALITÉ & SPIRITUALITÉ
La plus grande manipulation de l’Ombre fut de séparer l’humain de son essence divine, en rendant la sexualité honteuse, taboue, pervertie.
Ce qui, à l’origine, était sacré et créateur est devenu suspect, caché, détourné de son pouvoir.
L’Ombre a su frapper là où réside la force de la Vie : dans l’union du féminin et du masculin.
Elle a transformé la femme libre, sensuelle et consciente de son pouvoir en symbole de péché.
Ainsi, Astarté, déesse de l’amour, de la fertilité et de la puissance créatrice, fut reniée, déformée, transformée en Astharoth, démon biblique.
Pourtant, Astarté est sœur d’Ishtar, d’Inanna, mère d’Aphrodite et de Vénus, et liée intimement à Isis, la Grande Déesse aux mille noms, gardienne des mystères de la vie et de la mort.
La femme a été déchue, non parce qu’elle était faible, mais parce qu’elle détenait le pouvoir créateur, celui qui donne vie, celui qui relie le ciel et la terre.
Et que dire de Lilith, la première femme, le premier amour d’Adam ?
Créée égale à lui, façonnée de la même terre, elle refusa de se soumettre.
Lilith incarna la liberté du féminin, l’indépendance du corps et de l’âme.
Mais parce qu’elle osa s’affirmer, parce qu’elle revendiqua sa position — même durant l’acte d’amour —, elle fut rejetée, diabolisée, bannie de l’Eden.
Alors, Ève fut créée de la côte d’Adam, symbole d’une féminité docile, obéissante, dévouée.
Mais la vérité est ailleurs :
L’énergie sexuelle est l’un des plus puissants leviers de transformation spirituelle.
Elle est le souffle même de la création, le feu sacré de la Déesse, logé dans le temple du corps féminin.
Lorsque cette énergie est unie à celle de l’homme, dans l’amour véritable et la conscience, elle devient énergie d’éveil, force de guérison et d’ascension.
Autrefois, dans les temples d’Ishtar, d’Isis ou d’Aphrodite, les prêtresses sacrées honoraient cet amour divin.
Elles unissaient le corps et l’esprit, le plaisir et la prière, pour élever la vibration du monde.
L’acte d’amour n’était pas un péché : c’était une offrande, un rituel, une union entre le divin et l’humain.
Aujourd’hui, il est temps de reprendre ce pouvoir, de rendre à la sexualité son essence sacrée.
De libérer nos corps de la honte et de la culpabilité.
De reconnaître la beauté du féminin, temple de la vie, et d’honorer le masculin, gardien et initiateur.
Femme, souviens-toi : ce que tu portes en toi est saint.
Ton corps est le calice de la création, ton plaisir est prière, ton amour est magie.
Honore ta beauté, célèbre ta force, aime-toi dans toutes tes dimensions.
Homme, souviens-toi : la femme n’est pas à dominer mais à élever.
Accompagne-la, respecte-la, rends-lui la dignité divine qu’on lui a volée.
Car en honorant la femme, tu honores la vie elle-même, et tu rétablis l’équilibre sacré du monde.
Nous parlons souvent des blessures du féminin, mais le masculin aussi porte les stigmates des temps anciens.
Chacun de nous, au fil des incarnations, a connu les deux polarités.
Et c’est ensemble — femme et homme, âme et esprit, yin et yang — que nous pourrons guérir et retrouver la complétude.
L’union du féminin et du masculin, dans l’amour, la conscience et la liberté, est la clé de notre éveil divin.
C’est là que la sexualité rejoint la spiritualité.
C’est là que la vie redevient sacrée.
Le secret des druides