05/01/2016
Pour les tennismen.... Mon cabinet est ouvert !
Mardie ,Biomécanique par Andrew Clark
La kinésithérapie du « tennis elbow »
Le « tennis elbow » (épicondylalgie latérale (LE)) est la pathologie musculo-squelettique du coude la plus commune, et affecte jusqu’à 40% de la population à un moment donné de la vie. La récurrence et la chronicité sont communes chez plus de 50% des patients consultant en médecine générale, rapportant des symptômes continus après 12 mois. Cet article expose les meilleures preuves actuelles pour le diagnostic, l’évaluation et le traitement du LE par les kinésithérapeutes.
Le diagnostic est basé sur l’histoire clinique et l’examen physique, l’imagerie étant indiquée seulement pour le diagnostic différentiel. L’évaluation devrait inclure un testing musculaire de préhension indolore, et le questionnaire d’auto-évaluation du tennis elbow (PRTEE). Le traitement devrait inclure de prime abord des conseils, de l’éducation, des exercices et des mobilisations avec mouvement (MWM) selon Mulligan.
Les patients se plaignent typiquement de douleur latérale du coude, aggravée par la palpation, la préhension, et l’extension du poignet ou du 3ème doigt, ces 3 évaluations étant inclues dans l’examen physique. La force de préhension indolore devrait être évaluée en utilisant un dynamomètre pour une mesure précise de référence. Le questionnaire PRTEE devrait être utilisé comme une mesure de suivi. Pour le diagnostic différentiel, le test de mise en tension des ligaments collatéraux médiaux et latéraux devrait être conduit tout comme les tests d’instabilité (posterolateral rotatory drawer test et table top relocation test). L’examen de la colonne cervicale, particulièrement C4/C5, et les tests de tension du nerf radial devraient être également inclus. L’imagerie est seulement indiquée pour le diagnostic différentiel, puisque, comme beaucoup de tendinopathies, il y a peu de corrélation entre l’invalidité et les résultats de l’imagerie.
Le traitement, en premier lieu, devrait inclure des conseils et une éducation sur les tendinopathies, la gestion des charges et la configuration du poste de travail. L’exercice a été l’intervention physique la plus largement recherchée, et le type d’exercice le plus efficace n’est toujours pas clair. Cependant, il n’y a aucun doute qu’il est plus efficace que l’ultra son, un placebo ou le massage par friction. Les MWM ont démontré leur efficacité à court terme pour réduire la douleur immédiate et autoriser des exercices indolores. Il y a actuellement aucune preuves que la thérapie manuelle seule donne des résultats positifs à long terme. Il y a quelques preuves que les mobilisations/manipulations du rachis cervical soient efficaces pour réduire la douleur à court terme. Il y a des preuves limitées que les orthèses, le taping, le laser et l’acupuncture soient efficaces pour réduire la douleur. Les preuves actuelles ne supportent pas l’ultra son, les massages frictions et les ondes de choc.
Pour ceux qui ont, soit un score supérieur à 54/100 au PRTEE, soit aucune amélioration après 3 mois de traitement, alors l’imagerie devrait être considérée pour le diagnostic différentiel. La possibilité d’une sensibilisation centrale devrait être évoquée, et le patient adressé à une spécialiste de la gestion de la douleur pour une rééducation multimodale.
Veuillez prendre note que la thérapie par injection n’a pas été incluse dans cette r***e. Cependant, une récente r***e systématique (D**g et al. (2015)) a conclu que la cortisone n’est PAS une option de traitement efficace.
> De : Bisset et al., J Physiother 61 (2015) 174-181.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26361816
> Traduit par Wilfried Serres, BSc.