Integrative Medicine Group

Integrative Medicine Group Medical massage, Orthopaedic Acupuncture, Chiropractic, Acupressure, Radial Shockwave, Reflexology, Nutrition, Cupping, Post Isometric Relaxation

Myogelose et sa prise en charge : connaissances actuelles et rôle de la puncture sèche et du massage médicalRésuméLa myo...
30/09/2025

Myogelose et sa prise en charge : connaissances actuelles et rôle de la puncture sèche et du massage médical

Résumé

La myogelose (Myogelose en allemand) est un terme clinique historique décrivant un durcissement localisé du muscle. La recherche moderne montre qu’il s’agit en réalité du même phénomène que les points gâchettes myofasciaux (myofascial trigger points, MTrPs). Cet article résume les connaissances contemporaines sur la myogelose : définition, substrat biologique, méthodes diagnostiques et traitements validés. Une attention particulière est portée à l’intégration de la puncture sèche (dry needling, DN) et du massage médical (MM), en analysant leur logique mécanistique, les preuves cliniques disponibles et leur efficacité selon les stades de la condition.



1. Terminologie et contexte historique

La myogelose désigne une zone musculaire ferme et douloureuse à la pression. Au début du XXe siècle, les médecins allemands parlaient de myogeloses comme d’une sorte de « gélification » du muscle. Aujourd’hui, la littérature internationale utilise surtout le terme point gâchette myofascial (MTrP). Les deux concepts sont considérés comme équivalents (5).



2. Que se passe-t-il dans le tissu musculaire ?

Histologie

Les études microscopiques de nodules excisés montrent qu’ils présentent un épaississement des fibres, une hypertrophie locale, des altérations de l’endomysium et parfois des signes dégénératifs. Ces résultats confirment que la myogelose est un phénomène biologique réel, et non une simple impression palpatoire (1).

Biochimie

Les prélèvements biochimiques réalisés directement dans des points douloureux révèlent un milieu acide et une forte concentration de médiateurs de la douleur et de l’inflammation (bradykinine, substance P, CGRP, cytokines). Ces anomalies expliquent la sensibilité et la douleur spontanée liées à la myogelose (2–4).

Imagerie
• Élastographie par résonance magnétique (MRE) : les bandes tendues sont jusqu’à deux fois plus rigides que le muscle voisin (5).
• Échographie et élastographie ultrasonore : elles montrent des zones de texture anormale et quantifient la rigidité accrue (8).
• Avancées récentes : certaines études associent échographie et prélèvements avant/après puncture sèche, marquant une évolution vers des méthodes objectives (6).



3. Diagnostic

Critères cliniques

Le diagnostic repose sur la palpation d’une bande tendue contenant un point hyperirritable, reproduisant la douleur familière du patient, parfois associée à une douleur référée ou à une contraction locale (7).

Fiabilité et limites

L’accord entre examinateurs est seulement moyen (κ ≈ 0,45). L’échographie et l’élastographie peuvent aider, mais aucun test de référence n’existe encore. Le diagnostic reste donc principalement clinique (7).



4. Fréquence et importance clinique

La myogelose est fréquente, surtout dans les muscles posturaux (trapèze supérieur, paravertébraux, fessiers). Elle est couramment observée chez les patients souffrant de douleurs cervicales ou lombaires chroniques. Bien que les chiffres exacts varient, la plupart des revues considèrent les MTrPs comme une cause majeure de douleur musculosquelettique (7).



5. Physiopathologie

Le modèle le plus répandu est celui de la « crise énergétique » : une activité excessive de la plaque motrice entraîne une diminution du flux sanguin, un déficit en oxygène et un milieu acide qui sensibilise les fibres nerveuses locales (2–4).
Cependant, les mécanismes centraux (sensibilisation du système nerveux, facteurs psychosociaux) jouent aussi un rôle majeur dans la chronicisation de la douleur (5,7).



6. Options thérapeutiques
• Prise en charge multimodale (première ligne). Éducation, correction ergonomique, exercices progressifs, étirements et thérapie manuelle.
• Puncture sèche (DN). Les essais cliniques montrent une réduction de la douleur à court terme et une amélioration des seuils de douleur à la pression, notamment dans les douleurs cervicales et lombaires (7,8).
• Infiltrations. Les injections de lidocaïne peuvent être efficaces, mais des études montrent que le sérum physiologique obtient parfois des résultats similaires (7).
• Toxine botulinique (BoNT-A). Résultats hétérogènes : peut être envisagée seulement en cas de résistance aux autres traitements (7).
• Guidage échographique. Améliore la précision et la sécurité, mais sans preuve de supériorité à long terme par rapport aux techniques classiques (7,8).



7. Intégration de la puncture sèche et du massage médical

Pourquoi les combiner ?
• DN : désorganise le nodule, modifie l’environnement chimique et diminue la rigidité (2–4,8).
• MM : soulage immédiatement, augmente le seuil de douleur, améliore la mobilité et la perfusion (7).
Ensemble, ils permettent une approche « débloquer + lisser ».

Résultats cliniques
• Associer DN à la thérapie manuelle donne de meilleurs résultats que la thérapie manuelle seule (6).
• DN + physiothérapie est supérieur à la physiothérapie seule pour les points gâchettes du trapèze (8).
• DN et compression ischémique (massage) sont tous deux efficaces ; DN apporte souvent un soulagement plus rapide, mais les deux techniques se complètent (7).
• Attention : dans certaines douleurs cervicales, la thérapie manuelle + exercice a montré de meilleurs résultats que DN + exercice, confirmant que DN/MM sont des adjuvants et non des solutions isolées (9).

Impact selon les stades
• Latent : résolution fréquente en quelques séances.
• Actif : amélioration nette, souvent rétrocession au stade latent en 2 à 12 semaines si associée à l’exercice et à la correction posturale.
• Chronicité avec sensibilisation centrale : amélioration locale partielle ; une prise en charge centrée sur le système nerveux et les facteurs psychosociaux est indispensable.

Pratique clinique
• Séquence : DN → MM → étirements/AROM → renforcement progressif.
• Fréquence : 1 à 6 séances de DN sur 2 à 6 semaines ; MM à chaque séance, puis espacé.
• Sécurité : DN est globalement sûr (petites douleurs, ecchymoses) ; le massage médical est à très faible risque.



8. Points clés pour la pratique
• Considérer la myogelose comme équivalente aux MTrPs dans la documentation.
• Reconnaître l’existence de corrélats objectifs (histologie, biochimie, imagerie), mais accepter l’absence de test diagnostique définitif.
• Utiliser une prise en charge multimodale, avec DN et MM comme adjuvants.
• Réserver la BoNT-A aux cas résistants.
• Orienter la recherche vers la standardisation diagnostique, les biomarqueurs (MRE, SWE) et les essais cliniques de longue durée.



9. Conclusion

La myogelose, autrefois considérée comme une entité distincte, est aujourd’hui comprise comme faisant partie intégrante des points gâchettes myofasciaux. Les preuves histologiques, biochimiques et d’imagerie confirment sa réalité biologique. La prise en charge optimale est multimodale : la puncture sèche et le massage médical offrent des bénéfices complémentaires à court terme, permettant souvent de résoudre les nodules latents, calmer les nodules actifs et améliorer partiellement les formes chroniques. Une rééducation fonctionnelle et une approche biopsychosociale sont toutefois indispensables pour des résultats durables.

Références
1. Windisch A, Reitinger A, Traxler H, et al. Morphology and histochemistry of myogelosis. Clin Anat. 1999;12(4):266–271. PubMed
2. Shah JP, Danoff JV, Desai MJ, et al. Biochemicals associated with pain and inflammation are elevated near active MTrPs. Arch Phys Med Rehabil. 2008;89(1):16–23. PubMed
3. Shah JP, Gilliams EA. Biochemical milieu of trigger points studied with microdialysis. J Bodyw Mov Ther. 2008;12(4):371–384. ScienceDirect
4. Shah JP, Phillips TM, Danoff JV, Gerber LH. In vivo microanalytical technique for muscle milieu. J Appl Physiol. 2005;99(5):1977–1984. Journal of Applied Physiology
5. Shah JP, Thaker N, Heimur J, et al. Myofascial trigger points then and now: historical and scientific perspective. PM&R. 2015;7(7):746–761. PMC
6. Moraska AF, et al. Pumping the brakes on the biochemical milieu of trigger points. Arch Phys Med Rehabil. 2024. Archives of PM&R
7. StatPearls. Myofascial Pain Syndrome. 2025 update. NCBI Bookshelf
8. Turo D, Otto P, Shah JP, et al. Novel use of ultrasound elastography to quantify muscle tissue changes after dry needling. Ultrasound Med Biol. 2015;41(7):1975–1985. PubMed
9. Dunning J, Butts R, Mourad F, et al. Spinal manipulation and electrical dry needling in patients with subacromial pain syndrome: a multicenter randomized clinical trial. J Orthop Sports Phys Ther. 2021;51(1):37–49. JOSPT

Acupuncture, Fascia et Thérapie Myofasciale : Vers un Modèle Mécanistique UnifiéRésuméLe fascia est passé du statut de s...
24/09/2025

Acupuncture, Fascia et Thérapie Myofasciale : Vers un Modèle Mécanistique Unifié

Résumé

Le fascia est passé du statut de simple « enveloppe passive » à celui d’un système organique richement innervé, mécanoréceptif et doté de propriétés électromécaniques. Les progrès parallèles de la mécanobiologie de l’acupuncture et des thérapies manuelles/myofasciales suggèrent un substrat commun : des entrées mécaniques (manipulation de l’aiguille, acupression, charges manuelles) déforment le tissu conjonctif riche en collagène, provoquant un remodelage fibroblastique, une signalisation purinergique (ATP → adénosine) et une modulation afférente de la douleur. Les études anatomiques rapportent un alignement fréquent — mais non universel — des méridiens d’acupuncture avec les plans interfascials, ainsi qu’un chevauchement substantiel — mais incomplet — entre les points d’acupuncture classiques et les points gâchettes myofasciaux (TrPs). La piézoélectricité du collagène est bien établie en biophysique, mais les données actuelles la désignent comme un facteur mineur par rapport aux mécanismes nerveux et biochimiques. Nous synthétisons ces travaux dans un cadre testable reliant l’acupuncture de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) aux thérapies myofasciales occidentales et discutons la notion prudente (métaphorique) du fascia en tant que « système nerveux de secours » sensoriel corporel, particulièrement sensible à la modulation mécanique par les aiguilles ou les mains.



Introduction

Au cours des deux dernières décennies, le fascia a été requalifié comme un réseau conjonctif dynamique et innervé, impliqué dans la proprioception, la nociception et l’interoception. Parallèlement, les études mécanistiques en acupuncture et en thérapie manuelle convergent aujourd’hui vers la mécanotransduction dans les matrices riches en collagène comme voie commune plausible expliquant les effets cliniques. Cette revue intègre les preuves anatomiques, biophysiques et physiologiques afin de distinguer ce qui est acquis, ce qui reste débattu et ce qui doit être encore démontré pour relier l’acupuncture de la MTC aux soins myofasciaux occidentaux.



Fascia : Structure, Innervation et Électromécanique

Le fascia, à plusieurs niveaux (superficiel, profond, aponévrotique), est richement innervé, comprenant des terminaisons nerveuses libres CGRP/SP-positives et des fibres sympathiques. Une innervation dense est documentée dans le fascia thoracolombaire et superficiel, confirmée par des revues systématiques. Fonctionnellement, le fascia participe à la fois à la nociception et à la proprioception, et constitue une source crédible de douleur.

La piézoélectricité du collagène — production de potentiels électriques sous contrainte mécanique — a été d’abord démontrée dans l’os, puis étendue aux tissus mous riches en collagène. Bien que le phénomène soit robuste in vitro, ses contributions in vivo à la sensation ou à l’activation musculaire restent modestes comparées aux mécanismes neuronaux.

Implication clinique : le fascia est à la fois un substrat sensoriel et un milieu électromécanique. Cependant, les voies de transduction les mieux documentées dans les tissus vivants sont nerveuses et biochimiques, et non de grands courants électriques endogènes.



Mécanotransduction en Acupuncture et en Thérapie Manuelle/Myofasciale

La manipulation des aiguilles en acupuncture produit un phénomène biomécanique mesurable — le « needle grasp » — lié à l’enroulement du tissu conjonctif autour de l’aiguille (couplage mécanique). Cette déformation entraîne un remodelage cytosquelettique fibroblastique rapide (en quelques minutes) dans le tissu conjonctif aréolaire, réponse typique de mécanotransduction. Des effets cellulaires et matriciels comparables suivent une charge manuelle (étirement, cisaillement, pression).

La mécanotransduction s’articule avec la biochimie purinergique : la déformation tissulaire augmente l’ATP extracellulaire et l’adénosine ; cette dernière active les récepteurs A1, induisant une antinociception locale puissante (démontrée en préclinique et confirmée précocement chez l’humain). Cette voie opère probablement à la fois sous l’aiguille et sous la main.

Les données émergentes sur le tissu conjonctif impliquent également la dynamique de l’acide hyaluronique (AH) — viscosité et glissement — modulée par la charge et par des cellules spécialisées (fasciacytes). Ces modifications influencent le glissement tissulaire et la rigidité perçue et peuvent constituer des cibles thérapeutiques.



Les Méridiens Suivent-Ils les Plans Interfascials ?

Une étude cartographique de référence a montré la colocalisation fréquente des méridiens classiques avec les plans interfascials sur des coupes anatomiques transversales, suggérant un substrat anatomique pour une partie du réseau des méridiens. Les mesures biophysiques ajoutent des nuances : une impédance électrique réduite est retrouvée le long de certains méridiens (par ex. Gros Intestin), mais pas d’autres, et cette réduction est associée à des bandes collagéniques visibles en échographie. Dans l’ensemble, les données appuient un alignement partiel et non aléatoire, mais non universel.



Points d’Acupuncture et Points Gâchettes : Coïncidence ?

L’étude classique de Melzack, Stillwell & Fox (1977) a rapporté une correspondance clinique d’environ 71 % entre les points gâchettes et les points d’acupuncture dans le traitement de la douleur, ainsi qu’une proximité spatiale dans la majorité des cas. Des critiques ultérieures ont souligné des problèmes de définitions et d’atlas, tandis que d’autres analyses ont défendu un chevauchement substantiel. La lecture équilibrée est celle d’une co-localisation élevée mais incomplète, variable selon les régions et les critères. Les affirmations d’une identité « quasi totale » exagèrent les données.



« Fascia comme Second Système Nerveux » ? Une Appréciation Prudente

Plusieurs synthèses évaluées par les pairs caractérisent désormais le fascia comme un réseau sensoriel global : richement innervé, en interface avec les voies autonomes et somatiques, et rapportant en continu l’état des tissus. Certains auteurs, notamment dans le champ de la recherche fasciale, le décrivent comme un « organe sensoriel intégratif ». Nous recommandons de traiter l’expression « second système nerveux » comme métaphorique : le fascia ne génère ni ne propage de potentiels d’action comme les neurones, mais il fonctionne comme une matrice sensorielle diffuse pouvant être directement modulée mécaniquement par les aiguilles ou les mains, modifiant ainsi l’entrée afférente et le traitement central.



Un Modèle Mécanistique Intégratif et Testable
• Entrée : manipulation de l’aiguille, acupression ou charge manuelle
• Événement tissulaire : enroulement/contrainte du tissu conjonctif ; glissement/viscosité de l’AH
• Réponse cellulaire : remodelage cytosquelettique fibroblastique ; altération du milieu interstitiel
• Signalisation biochimique : libération d’ATP → accumulation d’adénosine → activation des récepteurs A1
• Voie neuronale : modulation des afférences mécanoréceptives ; contrôle descendant de la nociception
• Résultat : analgésie ; amélioration de la qualité du mouvement ; parfois le long de corridors interfascials qui s’alignent souvent — mais pas toujours — avec les méridiens et coïncident fréquemment avec les TrPs.



Implications Cliniques et de Recherche

Pour la pratique. Il est scientifiquement défendable de considérer l’acupuncture, l’acupression et le massage myofascial comme des thérapies neuromécaniques ciblant le fascia. Les cliniciens peuvent justifier la sélection des points le long des plans interfascials et aux loci douloureux (Ashi/TrPs), tout en reconnaissant la variabilité.

Pour la recherche. Les priorités incluent : (i) l’imagerie haute résolution pour co-enregistrer les méridiens avec des cartes interfasciales spécifiques au patient ; (ii) des études en double aveugle de concordance spatiale entre points d’acupuncture, Ashi et TrPs ; (iii) la microdialyse/électrochimie in vivo lors d’entrées mécaniques standardisées pour quantifier l’ATP/l’adénosine et les éventuels potentiels de champ ; et (iv) des ECR mécanistiques comparant l’aiguille à la charge manuelle à contrainte tissulaire équivalente.



Réflexions finales

Les données les plus solides disponibles soutiennent un noyau mécanistique commun à l’acupuncture (MTC) et aux thérapies myofasciales occidentales, fondé sur la mécanotransduction du tissu conjonctif et la signalisation purinergique, le fascia jouant le rôle de matrice sensorielle corporelle richement innervée. Les cartes anatomiques et cliniques se chevauchent de manière substantielle mais non complète ; la distinction biophysique des méridiens est variable. La piézoélectricité du collagène est réelle mais probablement secondaire aux mécanismes neuronaux et biochimiques. Envisager le fascia comme un réseau sensoriel mécaniquement modulable fournit un pont rigoureux et testable entre les traditions, sans surestimer les certitudes.

Références (numérotées)
1. Fukada E, Yasuda I. On the piezoelectric effect of bone. J Phys Soc Jpn. 1957;12:1158–1162. journals.jps.jp
2. Willard FH, Vleeming A, Schuenke MD, Danneels L, Schleip R. The thoracolumbar fascia: anatomy, function and clinical considerations. J Anat. 2012;221(6):507–536. Wiley Online Library
3. Tesarz J, Hoheisel U, Wiedenhöfer B, Mense S. Sensory innervation of the thoracolumbar fascia in rats and humans. Neuroscience. 2011;194:302–308. ScienceDirect
4. Suarez-Rodriguez V, Fede C, Pirri C, et al. Fascial innervation: a systematic review of the literature. Int J Mol Sci. 2022;23(10):5674. PubMed
5. Langevin HM, Churchill DL, Fox JR, Badger GJ, Garra BS. Biomechanical response to acupuncture needling in humans. J Appl Physiol. 2001;91(6):2471–2478. The Journal of Physiology
6. Langevin HM, Yandow JA. Relationship of acupuncture points and meridians to connective tissue planes. Anat Rec. 2002;269(6):257–265. Wiley Online Library
7. Langevin HM, Bouffard NA, Churchill DL, Badger GJ. Connective tissue fibroblast response to acupuncture: dose-dependent effect of bidirectional needle rotation. J Altern Complement Med. 2007;13(3):355–360. PMC
8. Langevin HM, Bouffard NA, Badger GJ, et al. Subcutaneous tissue fibroblast cytoskeletal remodeling induced by acupuncture: evidence for a mechanotransduction-based mechanism. J Cell Physiol. 2006;207(3):767–774. PubMed
9. Goldman N, Chen M, Fujita T, et al. Adenosine A1 receptors mediate local antinociceptive effects of acupuncture. Nat Neurosci. 2010;13(7):883–888. Nature
10. Ahn AC, Park M, Shaw JR, McManus CA, Kaptchuk TJ, Langevin HM. Electrical impedance of acupuncture meridians: The relevance of subcutaneous collagenous bands. PLoS ONE. 2010;5(7):e11907. PLOS
11. Pratt RL. Hyaluronan and the fascial frontier. Int J Mol Sci. 2021;22(13):6845. PMC
12. Cowman MK, Schmidt TA, Raghavan P, Stecco A. Viscoelastic properties of hyaluronan in physiological conditions. F1000Research. 2015;4:622. F1000Research
13. Stecco C, Stern R, Porzionato A, et al. The fasciacytes: a new cell devoted to fascial gliding regulation. (Communication/rapport préliminaire) 2018. (Données descriptives sur des cellules riches en AH dans le fascia.) ResearchGate
14. Berrueta L, Muskaj I, Olenich S, et al. Stretching impacts inflammation resolution in connective tissue. J Cell Physiol. 2016;231(7):1621–1627. PubMed
15. Melzack R, Stillwell DM, Fox EJ. Trigger points and acupuncture points for pain: correlations and implications. Pain. 1977;3(1):3–23. Lippincott Journals
16. Birch S. Trigger point–acupuncture point correlations revisited. J Altern Complement Med. 2003;9(1):91–103. PubMed
17. Dorsher PT. Can classical acupuncture points and trigger points represent the same anatomical loci? Med Acupunct. 2008;20(1):19–23. PubMed
18. Ahn AC, Martinsen ØG. Electrical characterization of acupuncture points: systematic review. Bioelectromagnetics. 2008;29(4):245–256. (Contexte de résultats biophysiques mitigés.) PubMed
19. Fede C, Pirri C, Fan C, et al. Innervation of human superficial fascia. Front Neuroanat. 2022;16:981426. Frontiers

Note terminologique : l’expression « fascia comme second système nerveux » est utilisée ici au sens métaphorique, pour refléter le statut démontré du fascia en tant que réseau sensoriel à l’échelle du corps, densément innervé et intégré de façon centrale, et non comme un système neuronal parallèle au sens strict. La base empirique provient des références 2–4 et 19 ci-dessus. Frontiers+3 Wiley Online Library+3 ScienceDirect+3

J'ai le grand plaisir de vous inviter à participer au prochain webinaire organisé par le Groupe de Médecine Intégrative,...
06/09/2025

J'ai le grand plaisir de vous inviter à participer au prochain webinaire organisé par le Groupe de Médecine Intégrative, avec une conférence du Dr Anthony Von der Muhll, PhD (MTC).

Une introduction à l'art et à la science de l'acupuncture orthopédique, conçue pour fournir aux étudiants les bases théoriques et les compétences pratiques nécessaires au traitement factuel des troubles musculo-squelettiques. Ce module met l'accent sur l'intégration de la théorie traditionnelle des méridiens aux concepts modernes de la médecine orthopédique, de la neurophysiologie et de la dynamique fasciale (fasciae).

Les étudiants acquerront des connaissances sur les relations anatomiques et fonctionnelles de l'appareil locomoteur (os, articulations, muscles, tendons et ligaments), ainsi que sur la physiopathologie des affections orthopédiques les plus courantes, notamment les tendinites, les tendinoses, les myalgies, les bursites, l'arthrose déformante, les radiculopathies et les neuropathies par compression.

Grâce à un enseignement clinique guidé, les participants apprendront à appliquer les techniques d'acupuncture orthopédique, telles que l'aiguilletage segmentaire, la stimulation périostée (ponction périostée), l'aiguilletage des points moteurs (punctura motorii puncti) et l'aiguilletage à sec, tout en respectant les zones de sécurité neurovasculaire et les repères anatomiques.

Ce cours vise à développer les compétences de raisonnement clinique permettant aux praticiens d'évaluer les dysfonctionnements du système musculo-squelettique et de sélectionner les interventions d'acupuncture les plus appropriées. À l'issue de cette formation, les étudiants seront capables d'utiliser ces méthodes dans la prise en charge d'un large éventail de pathologies orthopédiques susceptibles d'être rencontrées dans leur pratique professionnelle.

8 heures (4 heures par jour)

Jour 1
Module 1 : Introduction au traitement acupuncteur du Jing-Jin (2 crédits ECTS, 2 heures) – cours magistral uniquement (similaire au webinaire NCA – Practitioner Hub)
Module 2 : Traitement acupuncteur du Taiyang Jing-Jin du bras : tractus postérieur superficiel (2 crédits ECTS, 2 heures). Combinaison de cours magistraux et de la vidéo suivante :

Démonstration : piqûre du Taiyang Jing-Jin au niveau du trapèze supérieur et du muscle élévateur de la scapula – 17 minutes
Démonstration : anatomie superficielle, palpation, piqûre, gua sha du Taiyang de la jambe et du bras : grand dorsal, infra-épineux, rhomboïdes, trapèze médial, triceps – 15 minutes
Démonstration : test de jeu articulaire et piqûre du Taiyang du bras : extenseur ulnaire du carpe et articulation ulno-carpienne – 20 minutes

Durée totale de la vidéo : 57 minutes / environ 1 heure

Jour 2
Module 3 : Traitement par acupuncture du Taiyang Jing-Jin de la jambe : tractus postérieur superficiel (4 crédits ECTS, 4 heures). Combinaison de cours magistraux et des séquences vidéo suivantes :

Démonstration : traitement du tendon d’Achille par acupuncture – 5 minutes
Démonstration : acupuncture du complexe gastro-soléaire-achilléen – 3 minutes
Considérations de sécurité lors de l’acupuncture des ischio-jambiers – 2 minutes
Démonstration : acupuncture des ischio-jambiers – 2 minutes
Démonstration sur modèle squelettique : angle et sécurité de l’aiguille paravertébrale – 21 minutes
Démonstration de l’association ventouses et amplitude de mouvement active – bien qu’il ne s’agisse pas d’acupuncture à proprement parler, il s’agit d’une modalité apparentée de la médecine traditionnelle d’Asie de l’Est que le Dr Anthony Von Der Muhll utilise plus souvent que l’acupuncture des muscles paravertébraux dans ma clinique – 20 minutes

Durée totale de la vidéo : environ 63 minutes / environ 1 heure

Toutes les personnes intéressées par la pratique de l’acupuncture orthopédique

Le cours est en anglais, le conférencier étant américain.

Veuillez vous inscrire dès aujourd’hui par e-mail : img.geneva@gmail.com

Segmentopuncture : Une intervention neurophysiologique microchirurgicale pour la douleur et la modulation des réflexesEn...
03/09/2025

Segmentopuncture : Une intervention neurophysiologique microchirurgicale pour la douleur et la modulation des réflexes

En médecine intégrative moderne de la douleur, le défi n’est pas tant de nommer la douleur que de briser le cycle qui l’entretient. Un patient souffrant d’une hypercontracture paravertébrale ou d’une douleur périostée ne présente pas seulement des « muscles tendus » ou une « sensibilité osseuse » — il est pris dans une boucle réflexe segmentaire, où nerfs, muscles, tissu conjonctif et périoste se renforcent mutuellement dans un schéma de dysfonction chronique.

La Segmentopuncture se situe à la frontière entre le massage réflexe segmentaire (Segmenttherapie) classique et l’électroacupuncture moderne. En combinant une ponction profonde de tissus ciblés avec une stimulation électrique précisément réglée, elle agit comme une intervention microchirurgicale sur l’arc réflexe lui-même. Le résultat est souvent immédiat : les muscles hypercontractés se relâchent, la douleur périostée diminue, et le système nerveux « réinitialise » ses réponses défensives exagérées.

Mais la réussite de la Segmentopuncture ne dépend pas uniquement de la précision du geste. La fréquence (Hz) de stimulation électrique détermine les voies neurochimiques activées — qu’il s’agisse des β-endorphines et enképhalines à basse fréquence, de la sérotonine et noradrénaline à moyenne fréquence, ou de l’analgésie médiée par l’adénosine au niveau périosté. Autrement dit, le choix de la fréquence conditionne l’effet recherché : relaxation musculaire, libération tendineuse ou analgésie périostée.

Cette feuille de protocole synthétise les données neurophysiologiques actuelles et l’expérience clinique en un guide pratique de sélection des fréquences en Segmentopuncture. Organisé par cible tissulaire — muscle, tendon, périoste ou tableaux mixtes — il offre aux cliniciens un outil fondé sur les preuves pour optimiser les résultats, assurer la sécurité et intégrer la Segmentopuncture dans des stratégies de rééducation globales.

Principes généraux des effets de la fréquence en électroacupuncture

Différents tissus et récepteurs répondent préférentiellement à certaines gammes de stimulation, mais en Segmentopuncture, les plages efficaces sont plus étroites et plus basses que dans l’électroacupuncture classique.

Basse fréquence (1–8 Hz)
• Favorise la libération de β-endorphines et enképhalines (récepteurs μ et δ opioïdes).
• Produit une analgésie durable.
• Induit de légères contractions rythmiques musculaires.
• Indiqué pour les douleurs chroniques, l’hypertonicité, les myospasmes.

Moyenne et haute fréquence (>10 Hz)
• Non recommandées en Segmentopuncture pour tendons et périoste.
• Risque de crampe, syncope vasovagale ou surcharge tissulaire.
• Les plages sûres se limitent strictement aux basses fréquences.

Considérations tissulaires en Segmentopuncture

Muscles (musculi, en particulier paravertébraux)
• Objectif : Libérer l’hypercontracture ; réinitialiser l’activité des motoneurones α et γ.
• Fréquence optimale : 2–6 Hz avec léger mouvement visible.
• Durée : 1–3 minutes par segment spinal.
• Mécanisme : Analgésie μ-opioïde + contrôle de la porte ; normalisation de la boucle α/γ.

Tendons (tendines)
• Objectif : Inhiber la commande réflexe via les organes tendineux de Golgi.
• Fréquence optimale : 4–6 Hz (impulsions très brèves).
• Durée : 2–3 secondes par foyer, 1–3 foyers maximum.
• Mécanisme : Activation rapide des organes tendineux de Golgi → inhibition réflexe de la contraction musculaire.

Périoste (periosteum)
• Objectif : Réduire l’hyperexcitabilité des nocicepteurs périostés.
• Fréquence optimale : 6–8 Hz (jamais plus).
• Durée : 1–2 secondes par point, répéter ×2–3.
• Mécanisme : Activation μ-opioïde + adénosine A1 → analgésie localisée rapide, normalisation autonome.

Recommandations pratiques de fréquence

Pour un appareil portable Pointer Excel II :
• Muscles (hypercontracture paravertébrale) : 2–6 Hz, 1–3 min/segment.
• Tendons (tendinopathie chronique) : 4–6 Hz, 2–3 s par foyer.
• Périoste (douleur périostée, nodules de Schmorl, périostite arthrosique) : 6–8 Hz, 1–2 s par point.
Pour les tableaux mixtes (ex. douleur périostée + spasme paravertébral) : rester entre 2–8 Hz, en alternant protocole musculaire et périosté, mais éviter les modes « dense–disperse » haute fréquence.

Résumé clinique
• 2–6 Hz, 1–3 min : relaxation musculaire (hypercontracture, myospasme).
• 4–6 Hz, 2–3 s : libération tendineuse (enthésopathies, tendinopathies).
• 6–8 Hz, 1–2 s : analgésie périostée (ostéophytes, nodules de Schmorl, arthrose).
• 2–8 Hz combinés : usage alterné sûr pour syndromes douloureux mixtes.

Note clinique : Contrairement aux protocoles d’électroacupuncture classiques, la Segmentopuncture repose sur des impulsions brèves et microchirurgic

Réflexions finales

La Segmentopuncture nous rappelle que le corps n’est pas un simple récepteur passif de la maladie mais un communicateur actif, dont la langue est le réflexe. Toucher le périoste avec une aiguille, libérer un spasme paravertébral par un bref courant, ce n’est pas un acte mécanique grossier — c’est un dialogue avec les circuits les plus anciens du système nerveux.

Là où la pharmacologie inonde les récepteurs et où la chirurgie sectionne les tissus, la Segmentopuncture agit avec élégance : secondes, milliampères, hertz. Son génie réside non pas dans la force mais dans la brièveté, non pas dans la destruction mais dans la modulation.

Tout clinicien qui a déjà tenu une aiguille ou posé une main thérapeutique connaît ce moment insaisissable où le corps « lâche prise ». La Segmentopuncture systématise ce phénomène. Elle fournit une clé reproductible pour déverrouiller les arcs réflexes qui lient douleur, muscle, tendon et périoste.

Elle ne remplace pas la médecine, la physiothérapie ou les techniques manuelles — elle les intègre, les amplifie et restaure la logique réflexe de la guérison. Pour les patients résistants aux soins conventionnels, elle ouvre un nouveau front thérapeutique : une intervention microchirurgicale, neurophysiologique, qui restaure la fonction avec précision.

À une époque obsédée par la haute technologie, la Segmentopuncture nous rappelle que les outils les plus simples — une aiguille, un courant, une main entraînée — peuvent encore réécrire l’histoire de la douleur.

Adresse

Rue De Fribourg 7, Genève CH
Geneva
1201

Öffnungszeiten

Montag 12:00 - 19:00
Dienstag 12:00 - 19:00
Mittwoch 12:00 - 19:00
Donnerstag 12:00 - 19:00
Freitag 12:00 - 19:00

Webseite

Benachrichtigungen

Lassen Sie sich von uns eine E-Mail senden und seien Sie der erste der Neuigkeiten und Aktionen von Integrative Medicine Group erfährt. Ihre E-Mail-Adresse wird nicht für andere Zwecke verwendet und Sie können sich jederzeit abmelden.

Die Praxis Kontaktieren

Nachricht an Integrative Medicine Group senden:

Teilen

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram

Kategorie

What Integrative Medicine Is

Integrative medicine is a way of understanding the patient’s unique set of circumstances and addressing the full range of influences that affect health. Integrative medicine goes beyond the treatment of symptoms to address all the causes of an illness.

Integrative medicine is not the same as alternative medicine, which refers to an approach to healing that is utilized in place of conventional therapies, or complementary medicine, which refers to healing modalities that are used to complement allopathic approaches.

The defining principles of integrative medicine are:

The patient and practitioner are partners in the healing process. All factors that influence health, wellness and disease are taken into consideration, including body, mind, spirit and community.