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La Suisse face à une campagne silencieuse contre la médecine complémentairePendant longtemps, la Suisse s’est enorgueill...
01/12/2025

La Suisse face à une campagne silencieuse contre la médecine complémentaire

Pendant longtemps, la Suisse s’est enorgueillie d’un paysage médical où différentes traditions pouvaient coexister. Le vote populaire de 2009, qui a inscrit la médecine complémentaire dans la Constitution, semblait sceller un principe simple : chacun doit pouvoir accéder aux thérapies qui lui conviennent, qu’elles soient conventionnelles ou complémentaires.

Mais entre 2023 et 2025, un changement subtil puis soudain s’est fait sentir. Une vague inhabituelle de critiques, de doutes et de tentatives de restriction a déferlé dans les médias, dans les communications des assureurs, et jusque dans les structures administratives. Du jour au lendemain, certaines pratiques ont été décrites comme « inefficaces », « non scientifiques » ou « trop coûteuses » — des affirmations qui ne résistent pourtant pas à l’examen.

Car tout le monde le sait : l’argument financier ne tient pas. La part de la médecine complémentaire dans les dépenses de santé est minime, bien incapacitante d’influencer les primes. Les coûts viennent des hôpitaux, des traitements lourds, de la pharmaceutique et de la prise en charge des maladies chroniques, pas de l’acupuncture, de la réflexologie ou des massages thérapeutiques. Ce constat en appelle un autre, plus dérangeant : si l’argent n’est pas la vraie motivation, qu’est-ce qui a déclenché cette attaque soudaine ?

La réponse tient à un phénomène beaucoup moins spectaculaire, mais profondément humain : les institutions protègent leur territoire.

Dans les universités et les hôpitaux académiques, une volonté de standardiser la définition même de la preuve scientifique s’est imposée ces dernières années. Cette définition, parfaitement adaptée aux médicaments et aux procédures hospitalières, laisse naturellement les thérapies non pharmacologiques à la périphérie. Il ne s’agit pas d’un complot, mais d’un cadre méthodologique qui finit par exclure ce qui ne lui ressemble pas. Ce qui ne se teste pas comme un médicament est immédiatement considéré comme douteux.

Les autorités sanitaires fédérales, quant à elles, recherchent avant tout l’harmonisation et la simplification des systèmes. Or les thérapeutes indépendants, leurs approches variées et leurs modèles non biomédicaux s’accordent mal avec cette logique. Du point de vue administratif, ce sont des exceptions — non pas parce qu’ils seraient dangereux, mais parce qu’ils sont différents.

Les assureurs ont également trouvé dans la médecine complémentaire un bouc émissaire idéal à un moment où l’opinion publique s’inquiétait de l’envolée des primes. Ils ne peuvent pas s’opposer ouvertement au pouvoir hospitalier ou à l’industrie pharmaceutique. Mais critiquer des praticiens indépendants, dépourvus de lobby puissant, ne coûte rien et donne l’illusion de « maîtriser les coûts ». Une stratégie commode, bien que tous savent qu’elle n’a aucun impact réel.

À cela s’ajoute le rôle des médias, souvent enclins à reprendre les positions des institutions académiques dès qu’il s’agit de science. Quand certaines voix universitaires brandissent la méfiance, l’écho médiatique suit sans toujours interroger la diversité des données ou l’expérience clinique des patients. La répétition finit par créer l’apparence d’un consensus.

Dans ce climat, un élément fondamental a été presque entièrement occulté : l’Organisation mondiale de la santé ne s’est jamais prononcée contre la médecine complémentaire. Au contraire, depuis plus d’une décennie, l’OMS encourage explicitement l’intégration des thérapies traditionnelles et complémentaires dans les systèmes de santé. Pourtant, seules quelques phrases sur « la politique fondée sur les preuves » ont été reprises dans le débat suisse, détachées de leur contexte. Une utilisation sélective qui a pu donner l’impression d’un soutien international à la restriction des pratiques — impression totalement infondée.

Ce que la Suisse a vécu n’est donc pas une conspiration, mais une convergence. Lorsque les intérêts académiques, administratifs, assurantiels et médiatiques s’alignent, les conséquences peuvent prendre les airs d’une campagne organisée, même si personne n’a donné le signal de départ.

En profondeur, c’est une question de vision.
La médecine complémentaire est de proximité : humaine, décentralisée, relationnelle, souvent manuelle. Elle valorise l’autonomie du patient et les approches non médicamenteuses. Elle s’exerce au sein des communautés, dans des cabinets indépendants, à taille humaine.

Le modèle dominant, lui, repose sur de grandes structures, des technologies lourdes, des protocoles standardisés et une gouvernance académique forte. Deux univers qui peuvent coexister, mais qui ne partagent pas les mêmes fondations. Quand ils se croisent, le plus petit doit toujours plus se justifier.

Pourtant, des millions de personnes en Suisse continuent de choisir l’acupuncture, les thérapies manuelles, la réflexologie, la photothérapie ou les approches intégratives — non pas pour rejeter la médecine moderne, mais pour la compléter. Parce qu’ils veulent quelque chose de plus personnel, de plus global, de plus équilibré.

La campagne récente n’a pas été motivée par les coûts, ni par la science, ni par l’intérêt des patients. Elle découle d’une tension profonde : la médecine complémentaire incarne une indépendance que certaines structures préfèrent limiter.

La Suisse doit maintenant répondre à une question fondamentale : veut-elle un système de santé toujours plus centralisé et homogène, ou souhaite-t-elle préserver l’ouverture et la pluralité qui ont longtemps fait sa force ?

Ce débat ne parle pas d’argent.
Il parle de liberté thérapeutique,
de confiance envers les patients,
et du droit de chacun à choisir ce qui contribue réellement à sa santé.

Steps You Must Take Before Your Treatment (Important for Reimbursement)1. Request a Medical Prescription From Your Docto...
30/11/2025

Steps You Must Take Before Your Treatment (Important for Reimbursement)

1. Request a Medical Prescription From Your Doctor

Ask your GP, specialist, or surgeon for a prescription stating:

“Massage thérapeutique / Réflexologie / Acupuncture – selon indication thérapeutique.”

This allows me to choose the appropriate method based on your condition.

2. Check Your Supplementary Insurance Coverage

Verify:
• that you have complementary insurance,
• which CAM methods are covered,
• how many sessions are reimbursed without prescription.

3. Bring Your Insurance Card and Prescription to Your First Session

I will need:
• your insurance card,
• your doctor’s prescription,
• your full personal details (name, date of birth, address).

4. Inform Me If You Already Had 8 Sessions This Year

Many insurers limit reimbursement to 8 sessions per method before requesting justification.
If you already had treatments earlier in the year, please check your remaining balance with your insurer.

5. Forward Any Insurance Requests to Me Immediately

If your insurer asks for:
• an evaluation,
• a progress summary,
• or additional information,

please send me their message.
I will prepare a therapeutic report within my legal scope.

6. Remember: Only Doctors Can Issue Medical Reports

If the insurance requires a medical report, you must request it from your doctor.
Therapists are legally not allowed to issue medical diagnostic documents.

7. Keep All Invoices and Attachments

Please save:
• all original invoices,
• method codes,
• ASCA/NVS numbers.

Insurers may request them later.

8. If the Insurance Refuses Reimbursement, Use Legal Support

If your insurer refuses to reimburse despite:
• a valid prescription,
• ASCA/NVS-recognised methods,
• and proper documentation,

you have two options:

a) Contact the Swiss Ombudsman for Private Insurance and Suva (Ombudsstelle)
b) Ask your lawyer to request a written justification based on the contract.

Both actions are free of risk and often lead to reimbursement.

Summary for Patients

Before your treatment:
1. Get a doctor’s prescription
2. Check your complementary insurance
3. Bring insurance card + prescription + personal details
4. Check if you already had 8 reimbursed sessions
5. Send me any insurer requests
6. Ask your doctor, not the therapist, for medical reports
7. Keep all invoices
8. Use Ombudsman or legal support if reimbursement is refused

Étapes à suivre avant votre traitement(Important pour garantir votre remboursement par l’assurance)1. Demander une presc...
28/11/2025

Étapes à suivre avant votre traitement

(Important pour garantir votre remboursement par l’assurance)

1. Demander une prescription médicale à votre médecin

Veuillez solliciter votre médecin généraliste, spécialiste ou chirurgien pour une prescription mentionnant :

« Massage thérapeutique / Réflexologie / Acupuncture – selon indication thérapeutique. »

Cette formulation me permet de choisir la méthode la plus appropriée à votre situation.

2. Vérifier votre assurance complémentaire

Avant votre première séance, assurez-vous :
• que vous disposez bien d’une assurance complémentaire,
• quelles méthodes (massage, réflexologie, acupuncture) sont remboursées,
• combien de séances sont prises en charge sans prescription.

3. Apporter votre carte d’assurance et votre prescription

Pour votre dossier et vos factures, j’aurai besoin :
• de votre carte d’assurance,
• de votre prescription médicale,
• de vos informations personnelles (nom, date de naissance, adresse).

4. Informez-moi si vous avez déjà eu 8 séances cette année

Beaucoup d’assureurs limitent le remboursement à 8 séances par méthode avant de demander une justification supplémentaire.
Si vous avez eu des traitements ailleurs, merci de vérifier votre solde auprès de votre assurance.

5. Transmettez-moi immédiatement toute demande de votre assurance

Si votre assurance vous demande :
• une évaluation,
• un rapport de suivi,
• des informations complémentaires,

merci de m’envoyer leur message.
Je préparerai un rapport thérapeutique, dans le cadre légal de mes compétences.

6. Seul le médecin peut établir un rapport médical

Si l’assurance exige un rapport médical, vous devez le demander à votre médecin.
Les thérapeutes ne sont pas autorisés à établir des documents diagnostiques.

7. Conservez toutes vos factures et documents

Veuillez garder soigneusement :
• toutes les factures,
• les codes de méthode,
• le numéro ASCA/NVS.

L’assurance peut les réclamer plus t**d.

8. En cas de refus de remboursement : utilisez les voies légales

Si votre assurance refuse de rembourser malgré :
• une prescription valide,
• des méthodes reconnues ASCA/NVS,
• une documentation conforme,

vous avez deux recours légitimes :

a) Contacter l’Ombudsman suisse des assurances privées et de la Suva
b) Demander à votre avocat de réclamer une justification écrite fondée sur votre contrat.

Ces démarches sont sûres et souvent efficaces.
Résumé

Avant votre traitement :
1. Obtenir une prescription médicale
2. Vérifier votre assurance complémentaire
3. Apporter carte d’assurance + prescription + coordonnées
4. Vérifier si vous avez déjà eu 8 séances remboursées
5. Me transmettre toute demande de l’assurance
6. Les rapports médicaux doivent venir du médecin
7. Conserver toutes les factures
8. Utiliser Ombudsman ou avocat en cas de refus

11/11/2025

It is my great pleasure to extend to you an invitation to participate in the forthcoming series of webinars, organized by the Integrative Medicine Group, featuring an education program (lectures and training) by Dr. Anthony Von der Muhll, PhD (TCM).

An introduction to the art and science of Orthopaedic Acupuncture, designed to provide students with the theoretical foundation and practical skills necessary for the evidence-based treatment of musculoskeletal disorders. This module emphasizes the integration of traditional meridian theory with modern concepts of orthopaedic medicine, neurophysiology, and fascial dynamics (fasciae).

Students will acquire knowledge in the anatomical and functional relationships of the apparatus locomotorius (bones, joints, muscles, tendons, and ligaments), as well as in the pathophysiology of the most common orthopaedic conditions, including tendinitis, tendinosis, myalgia, bursitis, arthrosis deformans, radiculopathies, and entrapment neuropathies.

Through guided clinical instruction, participants will learn to apply acupunctura orthopaedica techniques—such as segmental needling, periosteal stimulation (periosteal puncture), motor point needling (punctura motorii puncti), and dry needling—while respecting neurovascular safety zones and anatomical landmarks.

The course aims to cultivate clinical reasoning skills that allow practitioners to evaluate dysfunctions of the systema musculoskeletale and to select the most appropriate acupuncture interventions. Upon completion, students should be competent to utilize these methods in the management of a wide range of orthopaedic presentations they are likely to encounter in professional practice.

8 hours (4 hours each day)

Day 1
Module 1: Introduction to Acupuncture Treatment of the Jing-Jin (2 ECTS Credits, 2 Hours) -- lecture only (similar to the NCA -- Practitioner Hub webinar )
Module 2: Acupuncture Treatment of the Arm Taiyang Jing-Jin: the Superficial Posterior Tract (2 ECTS Credit, 2 Hours). Mix of lecture, and the following video footage:

Demonstration: needling the taiyang jing-jin at the upper trapezius and levator scapula -- 17 minutes
Demonstration: surface anatomy, palpation, needling, gua sha of leg and arm Taiyang: latissimus dorsi, infraspinatus, rhomboids, medial trapezius, triceps -- 15 minutes
Demonstration: joint play testing and needling Arm Taiyang: extensor carpi ulnaris and ulnar-carpal joint -- 20 minutes

Total video footage: 57 minutes / ~ 1 hour

Day 2
Module 3: Acupuncture Treatment of the Leg Taiyang Jing-Jin: the Superficial Posterior Tract (4 ECTS Credit, 4 Hours). Mix of lecture, and the following video footage:

Demonstration: acupuncture treatment of Achilles tendon -- 5 minutes
Demonstration: fascial plane needling of gastroc-soleus-Achilles complex -- 3 minutes
Safety considerations when needling the hamstrings -- 2 minutes
Demonstration: hamstring needling -- 2 minutes
Skeleton model demonstration: paraspinal needle angle and safety -- 21 minutes
Demonstrating combining suction cupping with active range of motion -- while not strictly acupuncture, it is a related modality from traditional East Asian medicine that Dr Anthony Von Der Muhll use more often than needling the paraspinals in my clinic -- 20 minutes

Total video footage: ~ 63 minutes/ ~ 1 hour

Everyone who is interested in practicing the medical arth of orthopaedic acupuncture

The course is in English, as the lecturer is an American

Please, subscribe today through our email: img.geneva@gmail.com

11/11/2025

C’est avec grand plaisir que je vous adresse une invitation à participer à la prochaine série de webinaires organisée par le Groupe de Médecine Intégrative, présentant un programme de formation (cours et pratique) animé par le Dr Anthony Von der Muhll, PhD (MTC).

Introduction à l’art et à la science de l’Acupuncture Orthopédique, conçue pour fournir aux étudiants les bases théoriques et les compétences pratiques nécessaires au traitement fondé sur des preuves (evidence-based treatment) des affections musculosquelettiques.
Ce module met l’accent sur l’intégration de la théorie traditionnelle des méridiens avec les concepts modernes de la médecine orthopédique, de la neurophysiologie et de la dynamique fasciale.

Les étudiants acquerront des connaissances sur les relations anatomiques et fonctionnelles de l’appareil locomoteur (os, articulations, muscles, tendons et ligaments), ainsi que sur la physiopathologie des affections orthopédiques les plus courantes, telles que la tendinite, la tendinose, la myalgie, la bursite, l’arthrose déformante, les radiculopathies et les neuropathies par compression.

Grâce à un enseignement clinique guidé, les participants apprendront à appliquer les techniques d’acupuncture orthopédique — telles que la puncture segmentaire, la stimulation périostée (puncture périostée), la puncture des points moteurs (puncture des points moteurs) et le dry needling — tout en respectant les zones de sécurité neurovasculaires et les repères anatomiques.

Le cours a pour objectif de développer les compétences de raisonnement clinique permettant aux praticiens d’évaluer les dysfonctions du système musculosquelettique et de sélectionner les interventions d’acupuncture les plus appropriées.
À l’issue de la formation, les étudiants seront en mesure d’utiliser ces méthodes dans la prise en charge d’un large éventail de pathologies orthopédiques qu’ils rencontreront dans leur pratique professionnelle.

Durée totale : 8 heures (4 heures par jour)

Jour 1
Module 1 : Introduction au traitement par acupuncture des Jing-Jin (2 ECTS, 2 heures) — cours magistral (similaire au webinaire NCA – Practitioner Hub)
Module 2 : Traitement par acupuncture du Jing-Jin du Taiyang du bras : le trajet postérieur superficiel (2 ECTS, 2 heures).
Cours et extraits vidéo :
• Démonstration : puncture du taiyang jing-jin au niveau du trapèze supérieur et de l’élévateur de la scapula — 17 min
• Démonstration : anatomie de surface, palpation, puncture et gua sha des taiyang du bras et de la jambe : grand dorsal, infra-épineux, rhomboïdes, trapèze médial, triceps — 15 min
• Démonstration : tests de jeu articulaire et puncture du taiyang du bras : extenseur ulnaire du carpe et articulation radio-ulnaire — 20 min

Total des extraits vidéo : environ 57 minutes / 1 heure

Jour 2
Module 3 : Traitement par acupuncture du Jing-Jin du Taiyang de la jambe : le trajet postérieur superficiel (4 ECTS, 4 heures).
Cours et extraits vidéo :
• Démonstration : traitement du tendon d’Achille — 5 min
• Démonstration : puncture du plan fascial gastrocnémien-soléaire-tendon d’Achille — 3 min
• Considérations de sécurité lors de la puncture des ischio-jambiers — 2 min
• Démonstration : puncture des ischio-jambiers — 2 min
• Démonstration sur modèle anatomique : angle et sécurité de puncture paraspinale — 21 min
• Démonstration : combinaison des ventouses avec amplitude de mouvement active — bien que n’étant pas à proprement parler de l’acupuncture, il s’agit d’une modalité issue de la médecine traditionnelle asiatique que le Dr Von der Muhll utilise fréquemment dans sa pratique clinique — 20 min

Total des extraits vidéo : environ 63 minutes / 1 heure

Public concerné :
Tous les thérapeutes et praticiens intéressés par la pratique médicale de l’acupuncture orthopédique.

Langue du cours : anglais (le formateur est américain).

Inscription :
Merci de vous inscrire dès aujourd’hui par e-mail à l’adresse suivante :
img.geneva@gmail.com

Lumière et Lymphes : quand le drainage et le laser s’allient pour soignerLorsqu’un bras ou une jambe commence à enfler, ...
05/10/2025

Lumière et Lymphes : quand le drainage et le laser s’allient pour soigner

Lorsqu’un bras ou une jambe commence à enfler, à devenir lourd, tendu, parfois douloureux, c’est souvent le signe que le système lymphatique — ce vaste réseau invisible qui draine les liquides du corps — peine à faire son travail.
Depuis quelques années, une idée gagne du terrain dans les cliniques de rééducation et les laboratoires : et si la lumière pouvait aider la lymphe à mieux circuler ?



Un dialogue entre les mains et la lumière

Le drainage lymphatique manuel (DLM) est une technique ancienne, douce et rythmée, qui aide la lymphe à rejoindre les ganglions sains.
Mais quand les tissus deviennent fibreux, la main seule ne suffit plus.
C’est là qu’interviennent les thérapies par laser — qu’elles soient à basse ou à haute intensité —, venues compléter le geste du thérapeute.
• Le laser à basse intensité (LLLT ou photobiomodulation) utilise des faisceaux non chauffants, entre 600 et 1 000 nm, pour stimuler le métabolisme cellulaire, apaiser l’inflammation et améliorer la microcirculation.
• Le laser à haute intensité (HILT) délivre davantage d’énergie et pénètre plus profondément, générant parfois un léger effet thermique bénéfique.
• Et plus audacieux encore, le laser intraveineux (ILIB) : une fibre optique placée dans une veine pour diffuser la lumière directement dans le sang — une technique encore expérimentale, mais suivie de près par les chercheurs.



Ce que la recherche montre (et ce qu’elle ne montre pas encore)

L’œdème lymphatique après cancer du sein : le terrain le plus étudié

En 2022, les physiothérapeutes turcs Yilmaz et Ayhan ont conduit un essai contrôlé randomisé auprès de 45 femmes atteintes d’un lymphœdème du bras (stade II) après cancer du sein.
Publiée dans l’European Journal of Breast Health, l’étude a comparé le drainage manuel, le taping et le laser à basse intensité.
Résultat : toutes les patientes ont vu leur bras dégonfler et leur douleur diminuer, avec un gain de mobilité et de qualité de vie.
Le taping a légèrement mieux réduit le volume que le DLM, et le laser a obtenu des résultats équivalents à 12 semaines.

Une méta-analyse parue dans BMC Cancer (2022, 379 patientes, 11 études) a confirmé ces effets modestes : amélioration de la douleur et de la mobilité, mais résultats variables sur le volume du membre.
Une autre r***e, publiée dans Archives of Medical Science (2023), aboutit à la même conclusion : « Le signal d’efficacité existe, mais il reste faible et hétérogène ».

Dans une étude écossaise (Baxter et al., Lasers in Surgery and Medicine, 2018), l’ajout du laser à la compression n’a pas montré de bénéfice mesurable — mais les auteurs soulignent que la méthodologie est sûre et reproductible, ouvrant la voie à de futurs essais de grande ampleur.



Les membres inférieurs et la lumière systémique

En 2023, une équipe russe menée par Yarovenko (Pavlov Journal of Medical Sciences) a étudié 60 patients souffrant de lymphœdème des jambes.
En plus du traitement standard (compression, médication), ils ont reçu dix séances d’irradiation laser intraveineuse (632 nm, faible puissance).
Les auteurs ont observé une réduction moyenne de 14,8 % du périmètre du mollet, accompagnée d’une amélioration de la microcirculation à l’échographie et d’une meilleure activité fibrinolytique sanguine.

Les résultats sont prometteurs, mais prudence : pas de groupe témoin, un suivi limité à un mois et des traitements combinés rendant l’interprétation délicate.
Néanmoins, l’étude illustre le potentiel d’une approche systémique de la photobiomodulation.

D’autres cas cliniques, plus anecdotiques, rapportent de bons résultats avec la combinaison laser infrarouge + drainage manuel + compression, notamment dans les lymphœdèmes des membres inférieurs ou du cou.



Le laser à haute intensité : plus de chaleur que de preuves

Le laser HILT est mieux connu pour ses applications en rééducation musculaire et articulaire.
En 2021, Ali et al. ont comparé le HILT à l’ultrasonothérapie dans les œdèmes post-traumatiques.
L’étude (Lasers in Medical Science) montre une diminution plus rapide du gonflement et de la douleur avec le laser.
Les auteurs évoquent une double action : amélioration du flux sanguin par effet thermique et stimulation du drainage lymphatique par effet photochimique.

Les r***es de littérature (Physio-Pedia, PubMed) confirment une efficacité nette sur la douleur musculosquelettique — mais pas encore sur le drainage lymphatique lui-même.
En somme, le HILT soulage, mais n’a pas encore prouvé qu’il draine.



Comment la lumière pourrait-elle agir ?

Le mécanisme est fascinant : lorsqu’un photon touche la cellule, il active la cytochrome c oxydase dans les mitochondries, ce qui augmente la production d’ATP (énergie cellulaire) et libère du monoxyde d’azote, un vasodilatateur naturel.
Résultat : meilleure microcirculation, réduction du stress oxydatif et, potentiellement, stimulation du mouvement de la lymphe.

Des études en laboratoire montrent aussi un assouplissement du tissu fibreux et une diminution des cytokines inflammatoires.
Les patients décrivent souvent la zone traitée comme « plus légère », « plus chaude » ou « plus souple ».
Des sensations subjectives, certes, mais cohérentes avec les effets physiologiques observés.



Les obstacles actuels

Si les résultats sont prometteurs, le champ reste difficile à standardiser.
Chaque équipe utilise son propre protocole : puissance, durée, fréquence, zone traitée… rien n’est homogène.
Les effectifs des essais restent faibles (souvent moins de 50 personnes) et le suivi, court.
Le double aveugle est rare ; les mesures objectives du flux lymphatique (lymphoscintigraphie, perométrie, imagerie infrarouge) sont encore peu utilisées.

Comme l’ont écrit les auteurs de BMC Cancer, « la comparaison entre protocoles est aujourd’hui limitée par une grande variabilité méthodologique ».
En clair : il faut plus de rigueur, plus de patients, plus de temps.



Perspectives : vers une alliance technologique

Plusieurs essais cliniques sont déjà enregistrés pour 2025–2026, comparant différentes densités d’énergie ou associant HILT + drainage manuel dans les stades précoces du lymphœdème.
En parallèle, les ingénieurs développent des vêtements robotisés souples capables de masser mécaniquement le membre tout en diffusant des diodes laser intégrées — une approche futuriste qui marie la mécanique et la photothérapie.



Ce qu’en pensent les cliniciens

La plupart des spécialistes plaident pour une vision équilibrée :
le laser n’est pas un substitut au drainage manuel ni à la compression, mais un complément potentiel.
Dans les formes précoces ou douloureuses, il peut soulager et assouplir les tissus ; dans les formes chroniques, il reste un soutien.

Comme l’écrivent les chercheurs russes : « La photobiomodulation ouvre une fenêtre sur la pompe lymphatique interne — mais la vitre est encore embuée. »
Autrement dit : l’intuition est belle, la preuve reste à construire.



En résumé
• Ce que l’on sait : le laser à basse intensité réduit la douleur et améliore modestement la mobilité chez les patients atteints de lymphœdème.
• Ce que l’on soupçonne : les lasers à haute intensité et l’ILIB pourraient améliorer la microcirculation et le drainage, mais les données manquent.
• Ce qu’il faut encore : des essais plus larges, des protocoles normalisés, un suivi à long terme et des mesures objectives du flux lymphatique.

En attendant, l’alliance du geste thérapeutique et de la lumière demeure à la fois une science émergente et un art subtil : celui d’aider le corps à se souvenir du chemin naturel de la guérison.



Références principales
Yilmaz & Ayhan, Eur J Breast Health, 2022 ; Mahmood et al., BMC Cancer, 2022 ; Hussein et al., Arch Med Sci, 2023 ; Baxter et al., Lasers Surg Med, 2018 ; Yarovenko et al., Pavlov J Med Sci, 2023 ; Ali et al., Lasers Med Sci, 2021 ; ClinicalTrials.gov NCT05725265, NCT03080207.

Myogelose et sa prise en charge : connaissances actuelles et rôle de la puncture sèche et du massage médicalRésuméLa myo...
30/09/2025

Myogelose et sa prise en charge : connaissances actuelles et rôle de la puncture sèche et du massage médical

Résumé

La myogelose (Myogelose en allemand) est un terme clinique historique décrivant un durcissement localisé du muscle. La recherche moderne montre qu’il s’agit en réalité du même phénomène que les points gâchettes myofasciaux (myofascial trigger points, MTrPs). Cet article résume les connaissances contemporaines sur la myogelose : définition, substrat biologique, méthodes diagnostiques et traitements validés. Une attention particulière est portée à l’intégration de la puncture sèche (dry needling, DN) et du massage médical (MM), en analysant leur logique mécanistique, les preuves cliniques disponibles et leur efficacité selon les stades de la condition.



1. Terminologie et contexte historique

La myogelose désigne une zone musculaire ferme et douloureuse à la pression. Au début du XXe siècle, les médecins allemands parlaient de myogeloses comme d’une sorte de « gélification » du muscle. Aujourd’hui, la littérature internationale utilise surtout le terme point gâchette myofascial (MTrP). Les deux concepts sont considérés comme équivalents (5).



2. Que se passe-t-il dans le tissu musculaire ?

Histologie

Les études microscopiques de nodules excisés montrent qu’ils présentent un épaississement des fibres, une hypertrophie locale, des altérations de l’endomysium et parfois des signes dégénératifs. Ces résultats confirment que la myogelose est un phénomène biologique réel, et non une simple impression palpatoire (1).

Biochimie

Les prélèvements biochimiques réalisés directement dans des points douloureux révèlent un milieu acide et une forte concentration de médiateurs de la douleur et de l’inflammation (bradykinine, substance P, CGRP, cytokines). Ces anomalies expliquent la sensibilité et la douleur spontanée liées à la myogelose (2–4).

Imagerie
• Élastographie par résonance magnétique (MRE) : les bandes tendues sont jusqu’à deux fois plus rigides que le muscle voisin (5).
• Échographie et élastographie ultrasonore : elles montrent des zones de texture anormale et quantifient la rigidité accrue (8).
• Avancées récentes : certaines études associent échographie et prélèvements avant/après puncture sèche, marquant une évolution vers des méthodes objectives (6).



3. Diagnostic

Critères cliniques

Le diagnostic repose sur la palpation d’une bande tendue contenant un point hyperirritable, reproduisant la douleur familière du patient, parfois associée à une douleur référée ou à une contraction locale (7).

Fiabilité et limites

L’accord entre examinateurs est seulement moyen (κ ≈ 0,45). L’échographie et l’élastographie peuvent aider, mais aucun test de référence n’existe encore. Le diagnostic reste donc principalement clinique (7).



4. Fréquence et importance clinique

La myogelose est fréquente, surtout dans les muscles posturaux (trapèze supérieur, paravertébraux, fessiers). Elle est couramment observée chez les patients souffrant de douleurs cervicales ou lombaires chroniques. Bien que les chiffres exacts varient, la plupart des r***es considèrent les MTrPs comme une cause majeure de douleur musculosquelettique (7).



5. Physiopathologie

Le modèle le plus répandu est celui de la « crise énergétique » : une activité excessive de la plaque motrice entraîne une diminution du flux sanguin, un déficit en oxygène et un milieu acide qui sensibilise les fibres nerveuses locales (2–4).
Cependant, les mécanismes centraux (sensibilisation du système nerveux, facteurs psychosociaux) jouent aussi un rôle majeur dans la chronicisation de la douleur (5,7).



6. Options thérapeutiques
• Prise en charge multimodale (première ligne). Éducation, correction ergonomique, exercices progressifs, étirements et thérapie manuelle.
• Puncture sèche (DN). Les essais cliniques montrent une réduction de la douleur à court terme et une amélioration des seuils de douleur à la pression, notamment dans les douleurs cervicales et lombaires (7,8).
• Infiltrations. Les injections de lidocaïne peuvent être efficaces, mais des études montrent que le sérum physiologique obtient parfois des résultats similaires (7).
• Toxine botulinique (BoNT-A). Résultats hétérogènes : peut être envisagée seulement en cas de résistance aux autres traitements (7).
• Guidage échographique. Améliore la précision et la sécurité, mais sans preuve de supériorité à long terme par rapport aux techniques classiques (7,8).



7. Intégration de la puncture sèche et du massage médical

Pourquoi les combiner ?
• DN : désorganise le nodule, modifie l’environnement chimique et diminue la rigidité (2–4,8).
• MM : soulage immédiatement, augmente le seuil de douleur, améliore la mobilité et la perfusion (7).
Ensemble, ils permettent une approche « débloquer + lisser ».

Résultats cliniques
• Associer DN à la thérapie manuelle donne de meilleurs résultats que la thérapie manuelle seule (6).
• DN + physiothérapie est supérieur à la physiothérapie seule pour les points gâchettes du trapèze (8).
• DN et compression ischémique (massage) sont tous deux efficaces ; DN apporte souvent un soulagement plus rapide, mais les deux techniques se complètent (7).
• Attention : dans certaines douleurs cervicales, la thérapie manuelle + exercice a montré de meilleurs résultats que DN + exercice, confirmant que DN/MM sont des adjuvants et non des solutions isolées (9).

Impact selon les stades
• Latent : résolution fréquente en quelques séances.
• Actif : amélioration nette, souvent rétrocession au stade latent en 2 à 12 semaines si associée à l’exercice et à la correction posturale.
• Chronicité avec sensibilisation centrale : amélioration locale partielle ; une prise en charge centrée sur le système nerveux et les facteurs psychosociaux est indispensable.

Pratique clinique
• Séquence : DN → MM → étirements/AROM → renforcement progressif.
• Fréquence : 1 à 6 séances de DN sur 2 à 6 semaines ; MM à chaque séance, puis espacé.
• Sécurité : DN est globalement sûr (petites douleurs, ecchymoses) ; le massage médical est à très faible risque.



8. Points clés pour la pratique
• Considérer la myogelose comme équivalente aux MTrPs dans la documentation.
• Reconnaître l’existence de corrélats objectifs (histologie, biochimie, imagerie), mais accepter l’absence de test diagnostique définitif.
• Utiliser une prise en charge multimodale, avec DN et MM comme adjuvants.
• Réserver la BoNT-A aux cas résistants.
• Orienter la recherche vers la standardisation diagnostique, les biomarqueurs (MRE, SWE) et les essais cliniques de longue durée.



9. Conclusion

La myogelose, autrefois considérée comme une entité distincte, est aujourd’hui comprise comme faisant partie intégrante des points gâchettes myofasciaux. Les preuves histologiques, biochimiques et d’imagerie confirment sa réalité biologique. La prise en charge optimale est multimodale : la puncture sèche et le massage médical offrent des bénéfices complémentaires à court terme, permettant souvent de résoudre les nodules latents, calmer les nodules actifs et améliorer partiellement les formes chroniques. Une rééducation fonctionnelle et une approche biopsychosociale sont toutefois indispensables pour des résultats durables.

Références
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