22/05/2025
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le massage CHI NEI TSANG et ses liens avec les arts martiaux
Dans la tradition de la médecine chinoise, dont le massage Chi Nei Tsang fait partie intégrante, la coutume exigeait que le futur thérapeute apprenne un art martial pour développer sa connaissance du corps humain, à la fois sur le plan organique (musculaire, circulatoire, osseux) et énergétique, avec les trajectoires des méridiens et les points vitaux. Points vitaux ou mortels selon l'intention et la situation, dont la manipulation pouvait permettre soit la guérison du patient, soit la neutralisation voire la mort dans le cas d'un attaquant.
Mon parcours a été un peu différent. Je n'ai pas développé la pratique des arts martiaux internes chinois liés traditionnellement au massage Chi Nei Tsang, appelés Nei Gong, qui comprennent le Kung Fu de la chemise de fer et le Qi Gong. Ainsi que je l'ai évoqué dans mon article précédent, ma porte d'entrée vers les massages était le Kalarippayatt, un art martial venant du Sud de l'Inde.
Or, il s'avère que des liens existent effectivement entre ces disciplines, malgré leurs origines différentes. L'Inde et la Chine anciennes ont entretenu de nombreux échanges non seulement sur le plan commercial, mais aussi médical et spirituel.
Le Kalarippayatt est l'art martial le plus ancien de l'Inde. Certains auteurs le considèrent même comme « l'ancêtre de tous les arts martiaux d'Asie » Il trouve son origine dans les régions du Malabar, dans l'actuel Kerala. Le mot Kalari apparaît pour la première fois dans la littérature Sangam: il signifie littéralement le champ de bataille. La pratique du Kalari est appelée Kalarippayattu en malayalam. Il est considéré comme la forme de combat la plus ancienne au monde, qui aurait donné naissance au Kung Fu par l'intermédiaire d'un prince du Sud de l'Inde, lors de son voyage en Chine au VIème siècle pour y répandre le bouddhisme. Cette légende ne peut toutefois pas être prouvée. Les sources historiques dont disposent les chercheurs rendent difficile la détermination exacte des origines et des relations que le Kalarippayatt a entretenu avec d'autres disciplines. Ce qui est certain, en revanche, c'est que de nombreux échanges de savoirs au niveau médical et martial ont eu lieu entre l'Inde et la Chine.
Dans les deux disciplines, l'importance de l'énergie vitale (chi ou qi en Chine), de l'intention consciente et de la force interne sont soulignées. Dans les deux disciplines, on retrouve la notion des vents dans les canaux énergétiques, dont la circulation, lorsqu'elle est entravée, génère déséquilibres psychologiques et maladies.
Comme dans le Kalarippayatt, les pratiquants chinois cherchent à collecter, cultiver et stocker le chi dans le dantien (champ d'elixir), une région localisée sous le nombril, à travers des techniques de respiration. La formation en médecine traditionnelle en Chine incluait encore au XXème siècle la pratique de l'art martial pour développer la compréhension du corps humain à la fois sur le plan physiologique et énergétique.
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