21/10/2025
Elle.
Elle, c’est la femme que j’étais avant un de mes plus grands chaos.
Ce chaos qui a bousculé ma vie si fort que j’étais sur le point de tout plaquer.
Elle, c’est la femme qui s’est perdue.
Celle qui croyait que mettre une bande de plâtre sur ses blessures allait suffire à tenir debout. Toujours.
Elle, c’est celle qui n’arrivait pas parler des violences qu’elle avait vécues. Des coups aux abus. De l’illégitimité d’une grossesse à son utérus grand ouvert. De l’interruption si douloureuse de deux grossesses.
Elle, c’est celle qui a perdu pied.
Ces photos, elles ont été prises il y a un peu plus de 7 ans, quelques semaines avant qu’au volant de sa voiture elle se dise « et si je ne prenais pas ce virage et que je me laissais aller dans ce mur… Ce serait peut-être plus facile… »
Elle, c’est celle à qui je dois tout.
Celle qui a vécu tout ce qui fait que je suis moi. Que nous sommes nous.
Elle, c’est celle que je serre dans mes bras à chaque doute.
Celle que je rassure quand une mémoire se réveille.
Et même si depuis, j’ai vécu d’autres tempêtes.
Des périodes intenses. Des chamboulements.
Même si j’ai failli perdre la vie.
Que mon utérus a été sur le point de m’aspirer…
Je sais que je traverse ces moments en étant plus forte. Et que je le lui dois.
Elle, je l’aime.
Profondément.
Mais elle ne me manque pas.
Même si parfois, j’aimerais retrouver sa ligne — je sais.
Je sais que je ne suis plus la même.
Et que je ne le serai plus jamais.
Et c’est très bien comme ça.
Parce que je lui dois la plus belle des renaissances.
Merci à elle.
Merci d’avoir été le déclencheur de cet après que je chéris si fort et dont je suis si reconnaissante.
À toi, Georgette. À chaque Humaine. Ose voir tes blessures comme de l’or… C’est ce en quoi elles peuvent se transformer 💫🩷