Grégory Dessart - Psychologue FSP

Grégory Dessart - Psychologue FSP Kontaktinformationen, Karte und Wegbeschreibungen, Kontaktformulare, Öffnungszeiten, Dienstleistungen, Bewertungen, Fotos, Videos und Ankündigungen von Grégory Dessart - Psychologue FSP, Psychologe, Avenue Gérard-Clerc 24, Romont.

> Soutien et accompagnement psychologiques
> Evaluations psychologiques
> Développement personnel
> Accompagnement de la dimension spirituelle
> Travail sur les difficultés et les ressources

Il est enfin arrivé (ouvrage collectif):"Afin de ne pas se réduire aux types de débats qui opposent de nos jours des pos...
13/11/2020

Il est enfin arrivé (ouvrage collectif):
"Afin de ne pas se réduire aux types de débats qui opposent de nos jours des positions théologiques sur les rôles sociaux de sexe à des mouvements sociaux dénonçant des inégalités de genre, nous posons avec ce recueil de textes, d'autres questions concernant le religieux, le genre et le q***r..."

Un chapitre écrit avec mon équipe y apparaît:
Construction et transgression des catégories de genre dans les représentations de figures divines : comparaison interculturelle de dessins d’enfants et adolescents (p. 93-112).

Disponible ici:
https://www.cairn.info/imaginaires-q***rs--9782940648160.htm #

Bonne lecture!

Quand des anthropologues, des historiennes et des psychologues investissent le thème des transgressions corporelles et symboliques cadrées par des rituels avec un nouveau regard, le résultat peut surprendre. C’est ce que fait ce livre qui se sert notamment des outils venant des approches q***r....

La visualisation comme moyen de clarifier ses penséesCes deux derniers jours, j'ai eu la chance d'assister à un atelier ...
16/08/2020

La visualisation comme moyen de clarifier ses pensées

Ces deux derniers jours, j'ai eu la chance d'assister à un atelier sur l'utilisation de méthodes visuelles dans la recherche. Elles aident à réfléchir, et cela dans bien d'autres domaines... comme le développement de soi.

D'UN ATELIER A MES PROPRES CHEMINEMENTS
Il s'agissait d'un atelier donné par le Prof. Dr. Sebastian Kernbach (Université de Saint-Gall). J'ai été amené à explorer divers moyens d'exprimer mes idées, mes doutes, mes réflexions en cours par des moyens visuels.

Ici, pour le coup, j'étais en train de réfléchir aux rapports à la dignité que l'on peut avoir lors d'un dialogue. Le point de départ était de me demander quelles différences il peut y avoir quand je me soucie de ma dignité ou de celle de l'autre, et inversement, quand c'est l'autre qui s'en préoccupe, de la sienne, ou de la mienne.

MON BUT
J'ai alors commencé par représenter un "diagramme de perspective", situant la dignité au milieu.

ET PUIS... COMMENT ET TOUT ÇA?
J'en suis venu à penser qu'en fait mon focus devait être mis sur l'identité et les valeurs, que c'était là ce que je voulais explorer en lien avec la dignité. A gauche et à droite, l'autre et moi-même. En haut et en bas, la dignité à maintenir, ou à restaurer.

Parant de là, je me suis demandé s'il y avait des approches différentes selon que c'est la personne elle-même ou l'autre qui tente de maintenir ou restituer la dignité.

J'ai alors tenté (réflexion en cours) d'identifier, selon moi, les stratégies souvent observées dans différents cas de figure, selon l'acteur (l'autre ou moi-même) et selon les moyens. Principalement, il y a quatre cas de figure (les cas semblables portent la même lettre - A, B, C, ou D). On peut imaginer.

Il est ressorti que c'est sur l'identité et les valeurs que je trouvais intéressant de se centrer, car on pouvait probablement observer des variations.

Afin de simplifier ces idées, j'ai alors créé un visuel restreint à identité et valeurs, en prenant le maintien, la restitution, mais aussi la diminution de la dignité, de l'autre ou de moi-même.

QUID?
De manière plus synthétique, j'ai alors constaté que (probablement) il y a des différences selon ce qu'on "fait" de la dignité (de bas en haut):

- Si on tente de l'augmenter, on va souvent se focaliser sur l'identité.
- Si on tente de la maintenir, on va souvent se focaliser sur les valeurs.
- Si on tente de la diminuer, on va en général se focaliser tant sur l'identité que les valeurs.

La découverte qui est primordiale pour ma pratique clinique ici est que l'identité et les valeurs représentent des facettes distinctes qui sont régulièrement abordées et mises en relation, entre elles ou avec d'autres facettes. De plus, elles sont abordées dans le détail par de nombreux auteurs, ce qui me donne des directions afin de pouvoir les mettre en lien avec la dignité et les rapports sociaux.

UN TYPE D’AIDE
La visualisation peut aider à rendre plus explicite une réflexion en cours. Elle permet de poser des idées et de décharger notre esprit. Au fil du processus, il y a souvent des bifurcations plus ou moins importantes en même temps qu'évolue notre réflexion. On peut clarifier les relations qui existent entre les éléments qui occupent notre attention sur le moment. Au final, on en arrive assez souvent à une version simplifiée qui nous est aidante justement parce qu'elle est simple et facilement mémorisable.

VERS LA PRATIQUE CLINIQUE
Je me suis rendu compte que cette manière de faire peut facilement être exportée au champ de la relation d'aide et du développement de soi en se permettant d'être créatif et sans nécessairement copier ce qui existe déjà. Chaque client-e peut aussi être invité-e à utiliser de telles méthodes comme base de communication et de réflexion pour avancer dans ses objectifs.

Bon dimanche,
Grégory Dessart, PhD
Psychologue FSP

La communication non-violente… seulement de la communication?La communication non-violente a été développée par Marshall...
26/07/2020

La communication non-violente… seulement de la communication?

La communication non-violente a été développée par Marshall Rosenberg, psychologue, médiateur, enseignant... Un des postulats de base de cette approche est que toute personne est par nature bienveillante. La violence (p.ex., physique, verbale, ou symbolique) n’émergerait que par le manque de satisfaction de besoins personnels. Selon cette perspective, contre toute apparence, la personne qui pose des actions qui créent souffrance chez l’autre en toute connaissance de cause et dans ce but n’est pas par nature mauvaise, mais souffre elle-même de besoins non-remplis. Le fait de remplir ces besoins l’amènerait à retrouver sa nature bienveillante.

UNE DEMARCHE EN QUATRE TEMPS

Rosenberg propose une démarche en quatre temps : l’observation, les émotions, les besoins, la demande.

- l’observation : ce que je peux observer, de manière concrète d’une situation, sans y mêler de jugement personnel ou d’évaluation.
- les émotions : les émotions (et seulement les émotions) que je ressens en lien avec cette situation, en tentant de les décrire aussi précisément et honnêtement que possible.
- les besoins : je décris aussi fidèlement que je peux les besoins non-remplis qui sont associés à l’émergence de ces émotions, et qui me sont personnels.
- la demande : je demande de manière claire, palpable et mesurable une action venant de la personne à qui je m’adresse, d’une manière compréhensible et réalisable. Cette étape est cruciale, car bien souvent on se rend compte que ce que l’on attend de l’autre n’est pas clair pour nous-même... Comment l’autre pourrait donc le savoir ?

Si le modèle qu’il utilise fonctionne, en soi, tant pour les besoins remplis que non-remplis, l’idée est de se mettre en dialogue avec les personnes, sous une forme bienveillante de négociation, lorsque certains de ceux-ci ne sont pas remplis et qu’il nous importe de leur donner satisfaction. Marshall Rosenberg distingue une demande d’une exigence. En effet, en cas de refus, si on se situe dans l’acceptation, il s’agissait probablement bien d’une demande. S’il y a une forme de pression qui apparaît, alors on était plutôt du côté de l’exigence.

UNE MECOMPREHENSION INITIALE

J’ai souvent pensé “C’est intéressant, mais il s’agit quand même d’une approche un peu niaise, simpliste et qui vit dans un monde de bisounours blessés qui ne demandent qu’à être aimés…”, ou encore “Ok, mais il existe bien plus de nuances que cela, et les besoins sont de plusieurs ordres, et divergent des attentes, des souhaits, … encore, ils peuvent être contradictoires et émerger en même temps, nous bloquer, etc.” Bref. J’ai longtemps entretenu un sentiment mitigé vis-à-vis de la communication non-violente.

Actuellement, j’en entretiens beaucoup moins, même s’il est clair, ma vision du monde n’est pas complètement compatible. J’en apprécie sa valeur comme outil de communication et comme bout de philosophie de vie avec les autres et avec soi-même. J’en souligne le pouvoir responsabilisant pour chacun-e de faire l’exercice d’identifier ses émotions et besoins, et surtout, de formuler ce qu’on attend des autres et de soi-même lorsqu’on désire un changement, quel qu’il soit.

Plus qu’un outil de communication, il s’agit d’une posture. Oublions le temps d’un instant les formulations mécaniques et structurées passant par observation-émotion-besoin-demande. Elles peuvent donner à l’autre l’impression d’être manipulé, ou que nous passons carrément à côté de son vécu. L’idée est surtout de clarifier nos mondes émotionnels (le notre, et ceux des autres), de clarifier nos attentes en fonction des “lieux” pour lesquels nous souhaitons nous responsabiliser. L’avantage - mais aussi la responsabilité - est de comprendre mieux ce qui se passe d’un point de vue émotionnel et des besoins, et de décider de ne pas y répondre, ou alors d’y répondre, en clarifiant comment. Cette responsabilisation, c’est un peu comme se perfectionner dans un art martial, et être tellement au clair avec ses capacités corporelles et de mouvement, que toute action être alors réfléchie et responsable, elle ne peut plus être le fruit du hasard.

De la même manière, si on affûte notre intelligence émotionnelle, qu’on est plus à même de se repérer dans les émotions des autres et de nous-même, il y a une part de déni de la réalité qui va s’en aller avec. Par exemple, si je cherche à tout prix à ce que l’autre soit comme ceci, comme cela, qu’il m’aime, qu’il n’ait pas d’autres désirs, etc., alors un réflexe typique est de masquer cette réalité au point de ne pas/plus la voir. Or, faire le tri dans ces mondes émotionnels nous amène à voir des choses qui peuvent nous déplaire, ne pas convenir à nos attentes, et pour une part, constituer des réalités que nous ne pouvons pas changer.

VERS UNE RESPONSABILISATION DE SOI ET DES AUTRES

Il y a des réactions que l’on voudrait spontanées chez l’autre, qu’on voudrait comme « naturelles et immuables ». Cette spontanéité de l’autre est difficilement changeable, et provient de nos fantasmes plutôt que d’éléments pouvant bénéficier d’un changement opérationnel. Il semble intéressant plutôt dans ce cas d’identifier nos besoins à nous, et élaborer comment faire face à une réalité qui nous dérange, une réalité qui ne sera pas changée de manière magique pour combler nos fantasmes. On est ici loin d’une approche « niaise ». Il s’agit bien plus d’une volonté de responsabilisation, de soi et des autres, et centrée sur des aspects concrets et compréhensibles, à partir desquels on peut opérer un changement.

Pour une bonne part, c’est bien souvent notre vision des choses qui s’ajustera aux observations de besoins que l’on fait, en nous-même et autour de nous, plutôt que l’inverse. En effet, on peut ne pas répondre à un besoin, mais il est difficile de le réprimer et nier son existence. De la même façon - et ceci rejoint les approches comportementales des première et troisième vagues - c’est bien souvent nos croyances, nos attentes et représentations qui vont changer en fonction des événements concrets auxquels nous sommes confronté-e-s. Par exemple, si j’ai une croyance profonde en mon incapacité à être « actif-ve » et « efficace » au quotidien, il est plus probable que je serai davantage convaincu-e par le contraire si je parviens concrètement à rencontrer plusieurs objectifs que je me suis fixé chaque jour. Cela consiste en quelque sorte à une analyse rétrospective sur base de faits observés.

Dans le cadre présent, un exemple peut être de constater une attirance de la part de notre conjoint-e pour une autre personne. Dans ce cas, nous pourrons décider de voiler la réalité en trouvant toutes les excuses ou parcours de réinterprétation possibles, ou de clarifier en quoi cela nous dérange, et d’identifier ce qui peut être changé et ce qui ne le peut pas. Peut-être nos représentations de la nature humaines seront-elles appelées à être modifiées. Peut-être nos attentes au niveau de la vie en couple seront-elles plus limpides. Peut-être découvrirons-nous que ce sont des besoins qui dépassent la sphère amoureuse qui ne sont pas remplis.

UN FOCUS MIS SUR LES COMPORTEMENTS

Encore une fois, les comportements sont modifiables, les croyances le sont en partie, mais les émotions ne le sont que plus difficilement. Les émotions diffusent en nous pour nous rendre compte de notre positionnement par rapport à ce qui nous entoure, en termes de satisfaction ou de danger, afin de nous orienter dans nos conduites et nos tentatives de changement. Il ne s’agit pas de les réprimer. Il ne s’agit pas forcément d’y donner directement suite non plus. Il s’agit de les comprendre et d’effectuer des négociations avec la réalité afin d’augmenter notre bien-être et diminuer notre mal-être autant qu’il nous est possible.

SOUTENIR DES VALEURS

Cette satisfaction de besoins ne se traduit pas forcément en plaisir. En effet, il peut nous importer de défendre et soutenir des valeurs (p.ex., l’égalité entre être humains, l’honnêteté). En les incarnant, nous pouvons nous heurter à des contradictions avec la réalité et nous constatons des besoins non-remplis qui sont parfois relativement accrus. La communication non-violente constitue alors une perspective utile pour entrer en relation avec les personnes qui peuvent nous aider à satisfaire ces besoins. On voit qu’on n’est pas ici dans le plaisir simple, mais dans le soutien de valeurs et visions profondes qui ont une importance pour nous.

DES SITUATIONS TRES FACTUELLES

La communication non-violente est centrée sur les besoins. Toutefois, il ne s’agit pas de se « sur-focaliser » sur les besoins et émotions, dans tous les cas de figure. Cela pourrait rapidement surcharger nos conversations, particulièrement dans des contextes où c’est le factuel qui prime. On peut chacun-e penser à des situations professionnelles où un certain degré de rapidité et d’efficacité est attendu, et pour lesquelles il serait inapproprié et chronophage de passer par les quatre temps de la communication non-violente décrits plus haut. L’idée est qu’en se reliant à nous-même et aux autres, et aux besoins de chacun-e, il n’est pas nécessaire de systématiquement verbaliser en longueur ces besoins, mais de se reposer surtout sur une compréhension des autres et de nous-mêmes, dans une approche bienveillante.

EN CONCLUSION

J’espère que ce tour d’horizon de ce que j’ai compris de la communication non-violente développée par Marshal Rosenberg, ainsi que de mes réflexions associées vous aideront, dans votre quotidien, à clarifier certains besoins non-remplis. Il s’agit donc d’une méthode et d’une philosophie de vie, ancrées dans la bienveillance. La communication non-violente amène à une responsabilisation de soi et des autres, en assumant des besoins personnels et en prenant l’initiative de formuler des requêtes claires... qui seront acceptées ou non.

Je vous souhaite une merveilleuse journée,
Grégory Dessart, PhD
Psychologue FSP

Vulnérabilité et une approche pas à pasDans son approche (la thérapie comportementale dialectique) Marsha Linehan aborde...
05/07/2020

Vulnérabilité et une approche pas à pas

Dans son approche (la thérapie comportementale dialectique) Marsha Linehan aborde la vulnérabilité aux émotions négatives - soit, des émotions qui sont vécues avec douleur*. Pour une partie touchant à la régulation des émotions, elle résume une stratégie centrale par l’acronyme suivant: PLEASE MASTER.

Il est composé des éléments suivants:
- Prendre Le temps de se faire soigner (considérer son corps et consulter le/la médecin lorsque nécessaire)
- Equilibrer son alimentation (manger en quantités raisonables et éviter la nourriture qui suscite trop d’émotions)
- éviter les drogues Altérant l’humeur (ne pas consommer de psychotropes qui ne nous ont pas été prescrits)
- équilibrer son Sommeil (bénéficier de suffisammenr de sommeil pour se sentir bien)
- faire de l’Exercice (au moins 20 min chaque jour)
- Obtenir son MASTER (susciter le sentiment d’être compétent-e)

Ces aspects sont proposés dans son manuel de compétences. Il est assez concret et très pertinent pour limiter notre vulnérabilité émotionnelle. En effet, il arrive que nous tentions de traiter des difficultés qui ont une charge émotionnelle très forte pour nous. Mais... que faisons-nous de toutes ces couches de vulnérabilité qui nous mettent en difficulté avant même d’avoir pu aborder les situations que nous souhaitons changer?

En consultation, je garde constamment à l’esprit la notion de vulnérabilité émotionnelle due à des éléments de ce type, qui nous prédisposent en quelque sorte à ressentir des émotions pénibles et accaparantes. Le fait d’y prêter attention et de mettre en place des actions à ce niveau peut faciliter la gestion de difficultés d’un autre ordre qui, sans être automatiquement réglées, s’en voient souvent améliorées. Nous nous trouvons alors dans un meilleur état d’esprit pour tenter d’agir, en maximisant donc nos chances d’être efficace.

On rejoint ici un élément-clé que j’avais décrit dans un post précédent, qui est celui de l’évitement expérientiel, c’est-à-dire, la tentative de se couper de certaines émotions et expériences douloureuses.

Je vous souhaite une journée pleinement vécue,
Grégory Dessart, PhD
Psychologue FSP

*Linehan, M. (2017). Manuel d'entraînement aux compétences TCD. Médecine & Hygiène.

En tant que client-e, comment initier une demande de suivi psychologique?Il est tout à fait légitime de se poser la ques...
28/06/2020

En tant que client-e, comment initier une demande de suivi psychologique?

Il est tout à fait légitime de se poser la question de nos besoins ou envies de bénéficier d'un suivi psychologique. Beaucoup d'hésitations peuvent survenir, et il est important de ne pas se laisser rebuter par des connotations que peuvent avoir les soins en santé mentale, comme on peut parfois l'entendre. Il n'y a rien de contraignant à initier un suivi psychologique, et nous pouvons à tout moment interrompre le processus, quitte à le reprendre ultérieurement. Toutefois, il est généralement utile de profiter de l'élan et garder en vue notre démarche de changement, que ce soit avec un-e autre professionnel-le si nécessaire. Si nous n'avons pas été mis-e en contact avec la bonne personne, ceci ne devrait pas remettre en question le fait que le moment est opportun pour voir un-e professionnel-le.

RECHERCHER UN-E PSYCHOLOGUE

Si nous avons déjà fait l'expérience d'un suivi psychologique, dans un passé récent ou lointain, notre démarche peut être quelque peu différente, en ce sens que nous avons une certaine connaissance des modalités possibles et quelques repères. Si ce n'est pas le cas, on peut se demander où commencer dans nos démarches.

Afin de s'orienter, il peut être utile de clarifier autant que possible une série de points. Ceux-ci touchent premièrement à la personne qui est demandeuse de soins. En effet, s'agit-il d'une demande de suivi pour soi, pour son couple, son enfant, ou autre? Est-ce que chacune de ces personnes est demandeuse de soins? Ensuite, a-t-on une idée plus ou moins dessinée de ce que l'on recherche dans le suivi, ou plus largement les éléments qui nous mettent en difficulté? Peut-être même arrivons-nous à les nommer dans les grandes lignes. Il s'agit éventuellement d'aspects existentiels, identitaires, d'anxiété généralisée, de sexualité, ou autre. Le fait de pouvoir quelque peu nous situer facilitera nos recherches. De telles recherches orientées peuvent être effectuées via le site internet de la Fédération Suisse des Psychologues: https://www.psychologie.ch/fr/trouver-un-e-psychologue/de-quoi-ai-je-besoin

Cette clarification peut nous aider dans nos choix vers un suivi, bien qu'elle ne soit pas indispensable, et de nombreux aspects seront éclaircis avec le/la professionnel-le contacté-e. La Fédération Suisse des Psychologues garantit des standards de qualité, et met à disposition un large répertoire de professionnel-le-s affilié-e-s, qui sont indiqué-e-s par champs d'expertise et par situation géographique: https://www.psychologie.ch/fr/patients-clients

Au besoin, il n'est pas impossible de solliciter plusieurs professionnel-le-s simultanément pour prendre en soins des aspects bien différents.

INITIER LE PROCESSUS ET LE REMETTRE EN QUESTION
La recherche d'un suivi psychologique est rarement une démarche facile, et prend souvent un temps de maturation avant de se lancer et d'entrer en contact avec une personne professionnelle de soins psychologiques. De nombreuses hésitations peuvent survenir. Il s'agit d'un ensemble de marqueurs qui suggèrent que nous mesurons le poids de la démarche, ce qui peut indiquer notre disposition à nous investir dans le processus de soins. Cet investissement personnel est essentiel à l'obtention de résultats, car la majeure partie du changement opérera en dehors des séances avec votre psychologue.

Une fois engagé-e dans le processus de soins, il sera à tout moment possible d'interrompre, que ce soit de manière définitive ou temporaire, et aucune contrainte, à aucune condition, ne doit être exercée par votre psychologue. Au besoin, une référence vers un-e autre professionnel-le de soins psychologiques pourra être effectuée, et votre psychologue devrait vous soutenir et vous orienter dans votre démarche. Le réseau de soins est effectivement relativement bien coordonné.

CHAMP D'EXPERTISE ET COMPETENCES

Il est essentiel que votre psychologue soit au clair avec ses compétences et son champ d'expertise, car non, il n'existe pas de "super psychologue" qui pourrait prendre en soins toutes les situations. Le domaine de la pratique psychologique est vaste, et requière des spécialisations appropriées. De plus, il peut arriver que pour des questions éminemment humaines et de "feeling", le contact ne passe pas. Il ne faut pas hésiter à remettre en question le suivi avec un-e psychologue, surtout si le contact ne s'établit pas correctement au début de la prise en soins.

Toutefois, il n'est pas du tout anormal de ressentir de l'antagonisme, de l'amertume ou de la colère vis-à-vis de notre psychologue. Des thématiques très intimes peuvent être abordées en consultation, le processus de changement est engageant et demande des efforts, et on peut se sentir parfois en position de vulnérabilité et frustré-e dans nos avancées. Dans ce contexte, à condition que le lien de confiance avec votre psychologue soit fort et bien établi, il n'y a pas nécessairement d'alarme à avoir en présence de tels sentiments.

DES PRATIQUES RECONNUES ET UNE INTEGRITE

Son approche devrait toujours être claire et reconnue par d'autres professionnel-le-s de la psychologie. En effet, il arrive que certain-e-s psychologues intègrent à leurs pratiques des éléments d'autres professions qui n'ont pas forcément été éprouvés scientifiquement dans le cadre d'études cliniques. Bien que certaines combinaisons puissent avoir une pertinence clinique, il est important que votre psychologue s'appuie sur des méthodes qui ont effectivement été testées par d'autres dans un cadre contrôlé.

Vous constaterez peut-être que certain-e-s psychologues ventent leurs pratiques en présentant des résultats "ultra efficaces" en des temps records, que leur-s client-e-s sont davantage satisfait-e-s qu'avec leur-s thérapeut-e-s passé-e-s. Il est important d'avoir de la distance avec ce type de discours. Comme dans toutes les professions, il y a des variations dans les compétences et les qualités humaines de chacun-e. Cependant, au bénéfice d'une formation reconnue de qualité, il n'est pas raisonnable de penser que certain-e-s seront démesurément "bon-ne-s" au point de friser des résultats "magiques". Divers facteurs entrent en ligne de compte pour obtenir des résultats à l'issue des consultations, dont: notre parcours personnel, les circonstances actuelles, notre passé avec le système de soins, le contact humain entre notre psychologue et nous, la concordance entre les méthodes employées et ce que l'on souhaite changer, la clarté de notre demande et la définition d'objectifs circonscrits et détaillés.

UN INVESTISSEMENT AUSSI FINANCIER

Les soins psychologiques ont un prix qui n'est pas à négliger. S'agissant de soins de santé de qualité, l'investissement a nécessairement un certain poids. Il sera utile de vous renseigner dès le début sur le prix des séances (attention aux psychologues qui effectuent une concurrence déloyale... il est important de s'adresser à une personne intègre) ainsi que sur les possibilités de remboursement par les assurances maladie. Des remboursements sont possibles par des assurances complémentaires pour les psychologues FSP, c'est-à-dire reconnu-e-s par la Fédération Suisse des Psychologues. Un remboursement par l'assurance de base est prévu uniquement pour les psychothérapeutes, dans des cadres bien précis, qui sont à discuter au préalable, ou encore des moyens appropriés pour évaluer les résultats.

ENFIN

Enfin, si vous avez des doutes quant à l'approche, aux méthodes de votre psychologue ou à son adéquation avec votre demande, il est toujours possible d'en discuter avec lui/elle, et une référence vers un-e autre professionnel-le devrait toujours, toujours, toujours être possible. La Fédération Suisse des Psychologues devrait pouvoir vous renseigner si vous avez des questions.

En vous souhaitant un agréable dimanche,
Grégory Dessart, PhD
Psychologue FSP

Un soutien psychologique et un accompagnement spirituel... intégrés?On me regarde souvent d'un drôle d'œil lorsque je pa...
21/06/2020

Un soutien psychologique et un accompagnement spirituel... intégrés?

On me regarde souvent d'un drôle d'œil lorsque je parle de spiritualité, et encore plus lorsque j'aborde le sujet des religions et de la religiosité. On pense d'abord à un parti pris. Ensuite, on m'avoue qu'on n'a aucune idée de ce que peut être un accompagnement spirituel, ou existentiel.

Ma formation de base consiste en un master en psychologie clinique (spécialisation: thérapies cognitivo-comportementales et neuropsychologie clinique) effectué à Liège, en Belgique. Des années plus t**d, j'ai commencé une thèse de doctorat en psychologie des religions ici en Suisse, à l'Université de Lausanne. Ce dernier champ de la psychologie consiste à appliquer des méthodes et des théories psychologiques au fait religieux, afin de comprendre, par exemple, les fonctions psychologiques de croyances ou pratiques religieuses, individuelles ou collectives.

Après avoir obtenu le grade de docteur en sciences des religions, c'est là que j'ai commencé à revenir vers la pratique clinique, en me focalisant surtout sur les conduites addictives, mais pas que. En essayant de faire converger mes différents bagages de formation, il m'a semblé nécessaire d'avoir davantage de savoir-faire pour suivre des personnes sur l'angle de leur spiritualité ou religiosité propre. Ces dimensions restent souvent taboues durant les études en psychologie générale, alors qu'il s'agit de dimensions fondamentales pour une majorité de personnes, même dans une société dite sécularisée. Je termine donc actuellement une formation continue universitaire en accompagnement spirituel qui, pour une part, s'est déroulée au Centre Hospitalier Universitaire de Lausanne.

Ceci se passe donc sans prosélytisme. Mon approche est laïque, allant à la rencontre de l'autre tout en reconnaissant ses particularités. Mon modèle est interculturel. D'ailleurs, on se rend assez vite compte dans l'accompagnement que même des personnes qui se présentent comme affiliées à une même église peuvent vivre leur foi de manières largement différentes. Pour ma part, je m'identifie comme agnostique, ayant un ancrage dans la pensée de Spinoza et dans des pratiques de méditation zen.

L'accompagnement spirituel que j'ai appris se base sur une vue globale de la personne et vise à aller à la rencontre de la personne dans sa propre vision du monde. Au besoin, ses ressources sont activées selon une compréhension de sa situation qui identifie des aspects identitaires, de sens, de valeurs, et sa manière de se sentir ou non reliée spirituellement à quelque chose qui la dépasse. Il y a dans ma posture une nécessaire ouverture à la diversité de points de vue et à la reconnaissance de mes propres représentations. Il n'y a bien sûr pas de juste ni de faux. Il s'agit d'accompagner la personne dans le respect de ses croyances, ses affiliations et ses pratiques. La focale n'est pas forcément mise sur le religieux institutionnel, mais sur le vécu personnel de l'accompagné-e.

Ma formation actuelle et mes formations passées, ainsi que mon intérêt constant pour la diversité religieuse et spirituelle me permettent d'intégrer cette dimension à ma pratique clinique, et de proposer un suivi à la fois psychologique et plus largement spirituel. L'aspect spirituel relève donc de la prise en compte de la personne dans sa globalité. Je peux, avec le bagage approprié pour le faire, entrer avec elle dans son système de sens, mettre en relation différents aspects, aborder des questions existentielles, notamment le sentiment de vide, ainsi qu'impliquer sa sphère religieuse et spirituelle dans le suivi, afin d'activer les leviers utiles pour aller vers un mieux-être et davantage de cohérence. Mon travail jusqu'ici s'est basé sur des échanges avec d'autres professionnels, à la demande des client-e-s, tels qu'infirmiers-ères, médecins, représentant-e-s d'institutions religieuses, art-thérapeutes, ou d'autres psychologues.

Un excellent dimanche à vous,
Grégory Dessart, PhD
Psychologue FSP
Cabinet de Psychologie T.Amadeus
https://tamadeus.ch/fr/presentation/collaborations

Mon vécu et sa validationIl est généralement assez important pour chacun-e d'entre nous de se sentir écouté-e et compris...
14/06/2020

Mon vécu et sa validation

Il est généralement assez important pour chacun-e d'entre nous de se sentir écouté-e et compris-e lorsque nous nous exprimons sur des points qui nous tiennent à cœur, lorsque nous faisons part de nos blessures, ou encore lorsque nous sommes dans le désarroi et cherchons des solutions qui puissent nous convenir. De même pour les moments de réjouissance.

CENTRÉ-E SUR LA PERSONNE

Dans le cadre de ma formation en accompagnement spirituel (ou existentiel), j'ai appris à renforcer mon écoute active. On pourrait penser que les psychologues ont "naturellement" cette capacité d'écoute, alors que ceci doit s'expérimenter, se rôder, encore et encore, dans différents contextes. Même si je reçois régulièrement des retours spontanés quant à une bonne écoute et le sentiment d'avoir été entendu-e et compris-e, force m'est de constater qu'une écoute totale implique aussi de pouvoir "parler" avec le silence. Le silence peut être un instrument thérapeutique magnifique s'il est bien géré. Il permet notamment d'éviter la limitation que les mots, le verbe, comportent par nature.

Pour cette formation, j'ai pu - et vais encore prochainement - pratiquer au CHUV de Lausanne, auprès de personnes suivies principalement pour des raisons somatiques, mais parfois aussi pour des raisons psychiatriques (dans le cadre d'une dépendance à des substances, en particulier). Son impact sur ma pratique clinique générale a été de parler beaucoup moins, de ne le faire que lorsque c'est utile. Ceci a été particulièrement déroutant pour moi, ayant été formé aux thérapies comportementales ainsi qu'à la neuropsychologie clinique durant mon master en psychologie clinique, effectué à Liège (Belgique), il y a une dizaine d'années. En effet, j'avais une approche beaucoup plus active et basée sur une collaboration dynamique avec les client-e-s. Ceci est toujours le cas, mais, de manière plus nuancée, est utilisé à meilleur escient, me semble-t-il, et davantage pondéré par le type de phase dans laquelle on se situe dans la thérapie.

UNE APPROCHE SUR MESURE

Parfois, nous cherchons "juste" à être entendu-e, à exprimer ce qui nous titille, ce que nous avons sur la patate, sans plus. Sans plus, mais de manière véritable et complète. Combien de fois ne sortons-nous pas frustré-e d'une conversation que nous avons initié à propos d'un sujet qui est "sur le grill" pour nous, et au bout de laquelle nous avons l'impression de nous être retrouvé-e face à un mur, ou encore d'avoir été presqu'entendu-e mais pas tout à fait, comme si on était sur des routes proches mais n'empruntant pas exactement les mêmes points.

De même, quand nous cherchons des solutions pour nous-même, mais que nous ne parvenons pas à les trouver par nous-même, en une phase de vie donnée, émerge de la frustration, et un répondant approprié peut être bénéfique. Il peut prendre la forme d'un soutien psychologique. Celui-ci prendra alors la forme d'une facilitation, d'un accompagnement, afin de favoriser des ressources dont nous disposons déjà et que nous pouvons mobiliser.

LA CONFRONTATION THÉRAPEUTIQUE

Toutefois, il peut arriver que pour obtenir un effet thérapeutique, il soit utile que le/la thérapeute nous confronte, comme par un coup de tacle bienveillant. C'est un outil que j'ai déjà pu utiliser en consultation. Il est bien sûr primordial d'y avoir recours avec sagesse et avec un bien-fondé thérapeutique, sans quoi il reviendrait tout simplement à exprimer une incontrôlable immersion de nos filtres personnels dans la thérapie, ce qui n'est bien évidemment pas le but. Ceci requiert un excellent lien thérapeutique et un ajustement éclairé au vécu du/de la client-e. Il s'agit habituellement de moments charnières dans le suivi psychologique, et les séances prochaines en seront teintées, car il y aura eu l'apport d'une perspective nouvelle. En tant que client moi-même, il m'est arrivé d'avoir une telle confrontation, et je la retiens très clairement. Elle est apparue comme une secousse sage et bienveillante, comme la dissipation d'un songe au sein duquel je m'étais logé pendant longtemps. Depuis, j'ai régulièrement cette petite secousse à l'intérieur de moi qui vient me rappeler à l'ordre dès que je reprends des interprétations que je sais erronées.

Il est important que ce déplacement soit suscité par une personne de confiance et qui a les compétences nécessaires. Le fait de se laisser déplacé-e dans nos croyances ou nos attitudes, de manière plus générale, peut venir de nos expériences de vie, d'une attitude et d'une volonté de se laisser déplacer, de dialogues avec des représentant-e-s d'institutions de pensée, de foi, etc. Il s'agit bien d'une question de contextes, de contenus et de moments-clés.

ENTRE VALIDATION ET CONFRONTATION

Ces mots, "interprétations", "erronées"... ils semblent être l'antithèse d'une validation du vécu... et pourtant ! Il n'y a pas de règle générale, il n'y a que du sur-mesure, et ces deux aspects, validation et confrontation peuvent se prêter sagement à la redéfinition d'un mouvement, à la construction d'une route que l'on expérimente à tâtons. La conjonction de ces deux notions peut être salutaire lorsque propre à une relation thérapeutique basée sur la confiance et sur les compétences d'un-e thérapeute formé-e et expérimenté-e.

Tout est bien sûr interprétation, mais toute interprétation n'est pas simplement égale pour nous. Tout est relatif, mais tout n'est pas à relativiser, pour nous. La véracité de notre vécu est inaltérable. Elle est indéniable, par qui que ce soit. La teneur de nos interprétations, par contre, peut être discutée. Il ne s'agit pas de débattre quant à leur véracité absolue, mais quant à leur potentiel de vérité pour nous. Alors, on peut se mettre à identifier des interprétations d'événements, en particulier lorsque ces derniers sont récurrents et nous habitent, et à les nuancer, à observer leurs effets sur nous, c'est-à-dire leur "fonctions" dans notre vie.

EN CONCLUSION

Il paraît généralement essentiel de pouvoir entendre écho à nos réjouissances, à nos tourments, et autres expériences émotionnellement fortes. Quand nous cherchons des solutions pour nous-même mais ne les trouvons pas par nous-même, il peut importer de se sentir véritablement entendu-e dans ce que nous exprimons, avant même de recevoir un conseil pratique, que bien souvent nous serons en mesure de trouver nous-même. Il est possible de trouver une juste balance entre un vécu d'émotions pleinement incarné et des vagues qui viennent nous faire tanguer, nous remettre - partiellement ou complètement - en question, qui nous poussent à réajuster notre chemin ou notre façon de nous positionner face à notre vie. Cet écho et ces réorientations peuvent notamment se retrouver dans le contexte de la thérapie.

Je vous souhaite un bon dimanche,
Grégory Dessart, PhD
Psychologue FSP
Cabinet de Psychologie T.Amadeus
https://tamadeus.ch/fr/presentation/collaborations

Adresse

Avenue Gérard-Clerc 24
Romont
1680

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