16/11/2025
La société capitaliste moderne, centrée sur la croissance du PIB, l’accumulation de richesses et la maximisation du profit, génère une dynamique qui concentre les ressources entre les mains d’une minorité. Pendant ce temps, la majorité poursuit une course effrénée à la survie : précarité de l’emploi, endettement, logement instable, pression à produire, à consommer, à se débrouiller. Cette double réalité — d’abondance pour quelques-uns et de lutte constante pour beaucoup — crée non seulement des inégalités sociales et économiques, mais installe un rapport au corps, aux émotions et au monde qui devient profondément dissocié. La dissociation n’est pas seulement psychique : c’est une écodissociation, un rapport désincarné à soi, aux autres et à la Terre. La précarité financière ne vient pas seulement ajouter du stress : elle aggrave les traumatismes déjà existants, empêche la régulation du système nerveux, impose une mise sous tension permanente et latente — qui abîme les corps humains, le corps social et le vivant dans son ensemble.
Un article qui explore comment l’insécurité financière active, nourrit et amplifie les traumatismes. Une analyse politique et somatique de la dissociation : stress chronique, hypervigilance, reproduction des violences, charge de survie et nécessité d’une redistribution pour guérir individu...