28/10/2025
Thérapeute, je redoutais ce passage : 𝙥𝙚𝙧𝙙𝙧𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙚𝙢𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙤𝙣𝙣𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙟’𝙖𝙘𝙘𝙤𝙢𝙥𝙖𝙜𝙣𝙖𝙞𝙨 𝙟𝙪𝙨𝙦𝙪’𝙖𝙪 𝙗𝙤𝙪𝙩.
🫶🦋
Aujourd’hui, je partage un souffle intime.
Il y a quelques semaines, j’ai été témoin d’une cérémonie d’adieu.
Un instant de beauté, de justesse, de paix.
Un moment où, même sans guérison physique, une autre forme de guérison s’est faite — plus douce, plus profonde, presque sacrée.
Pendant des mois, j’ai accompagné cette personne.
Thérapeute, je redoutais ce passage :
perdre la première personne que j’accompagnais jusqu’au bout.
Cette frontière, cette fin, cette impuissance.
Et pourtant, elle m’a offert une vérité nouvelle :
la lumière de la guérison ne dépend pas de l’issue.
Elle réside dans la présence, l’amour partagé, la paix retrouvée —
même au cœur de la séparation.
Pour moi, la dimension humaine est essentielle, jusqu’au bout.
Parfois, la maladie gagne.
Ce n’est pas un échec.
C’est une réalité humaine, que nous accueillons, accompagnants et êtres humains.
Accompagner, ce n’est pas toujours sauver.
C’est être là. Entièrement. Jusqu’au bout.
Au fil du temps, une complicité s’est tissée, avec la personne, avec ses proches.
Les silences, les rires, les doutes, les larmes partagés.
On est touché. On se transforme.
Je reste humaine, avant tout.
Dans cette humanité, réside la beauté du lien.
Même au seuil de la vie.
Merci à cette belle âme,
Merci à sa famille, pour leur confiance et leur gratitude. 🌿