30/09/2025
Éradiquer la : un défi possible grâce au protocole
La rage reste une maladie redoutable, responsable chaque année de milliers de décès dans le monde. Beaucoup s’interrogent : est-il vraiment possible de l’éradiquer ? La réponse est oui, à condition de confier cette mission aux véritables acteurs de santé publique : les vétérinaires.
🌍 Des expériences concluantes dans le monde
Plusieurs pays ont prouvé qu’il était possible de maîtriser, voire d’éliminer la rage.
En , les campagnes vétérinaires ont permis un contrôle durable de la maladie.
Aux États-Unis, où le vétérinaire occupe une place centrale en santé publique, seuls 17 cas de rage ont été enregistrés en 2024, dont deux importés. Fait marquant : toutes les contaminations locales provenaient d’animaux sauvages (chauves-souris, ratons laveurs). Un chiffre infime pour un pays de 10 millions de km² et plus de 300 millions d’habitants.
En Algérie, la situation est plus préoccupante : on recense chaque année plus de 1 000 cas de rage, avec entre 15 et 20 décès humains.
🇹🇷 Le modèle : l’exemple d’Istanbul
La Turquie illustre un succès remarquable. Depuis 2016, Istanbul a été déclarée ville sans rage, un statut maintenu pendant dix ans. Le secret ? L’application rigoureuse du protocole TNVR :
Trap – Neuter – Vaccinate – Return (Capturer – Stériliser – Vacciner – Relâcher).
Pendant quatre ans, les chiens errants ont été capturés, stérilisés, vaccinés, marqués d’un repère auriculaire, puis relâchés dans leur environnement.
🐕 TNVR vs. refuges : deux approches opposées
Beaucoup confondent le TNVR avec la mise en refuge. Pourtant, les deux démarches sont radicalement différentes :
1. Les refuges : très coûteux, ils surchargent l’État et créent un vide territorial qui attire rapidement de nouveaux chiens errants. Résultat : la maladie persiste, voire s’aggrave.
2. Le TNVR : en maintenant les chiens vaccinés et stérilisés dans leur zone, on bloque l’arrivée de nouveaux animaux.