19/10/2025
أمّي تتغيّر… وقليلون من يلاحظون ذلك.
أمّي تمرّ بمرحلة انقطاع الطمث.
لم تعد ترتاح كما في السابق.
تستيقظ في منتصف الليل غارقة في العرق، حتى وإن كان البرد في الخارج يجمد العظام.
تُصارع الأرق،
ومع ذلك، يثقل التعب روحها كما لو أنّ العالم بأسره جاثم على صدرها.
أحيانًا ترتجف، وأحيانًا تحترق من الحرارة.
يخفق قلبها فجأة دون إنذار.
تؤلمها مفاصلها، وتطنّ أذناها،
وتشعر بضيق في التنفّس… وأحيانًا حتى الكلمات تفلت منها.
تبكي لأشياء كانت من قبل لا تثير فيها شيئًا.
تنسى التواريخ، والأسماء، وأبسط تفاصيل حياتها اليومية.
وذلك يؤلمها… لأنّها كانت في الماضي لا تنسى شيئًا.
وفي بعض الأيام، لا تستطيع أن تنظر إلى وجهها في المرآة دون أن تشعر أنّ شيئًا ما قد غادرها.
يصفها البعض بأنّها "درامية"، أو "مبالِغة"، أو "مضطربة الهرمونات".
لكن من يفهم أنّ جسدها يودّع فصلًا من فصول حياتها…
وأنّ هذا الوداع مؤلم؟
لم تعد تشعر بالتقدير، ولا بالفهم.
ولا حتى من أولئك الذين تحبّهم.
في هذا العالم الذي لا يكرّم المرأة إلا إذا كانت شابة، خصبة، وصامتة.
لكن أمّي ترفع صوتها…
ليس بالكلمات، بل بما يرويه جسدها.
بصمتها المليء بالمعاني، بتقلّبات مزاجها، وبنظرتها المتعبة.
أتظنّون حقًا أنّها تختار أن تشعر هكذا؟
أمّي ليست مزعجة.
أمّي في حالة تحوّل.
إنّها تعبر جسرًا غير مرئي،
بين ما كانت عليه… وبين المرأة الحكيمة التي تنهض بداخلها.
وما تحتاج إليه ليس اللوم، ولا السخرية،
بل اللّطف.
أن نمدّ لها يدنا ونقول لها ببساطة:
"أنا هنا… لست لوحدك
Maman change… et bien peu le remarquent. Maman traverse la ménopause.
Elle ne se repose plus comme avant.
Elle se réveille en pleine nuit, trempée de sueur, même lorsque le froid dehors glace jusqu’aux os.
Elle lutte contre l’insomnie,
et pourtant, un épuisement lourd comme le monde pèse sur son âme.
Parfois, elle frissonne. Parfois, elle brûle.
Son cœur s’emballe sans prévenir.
Ses articulations la font souffrir, ses oreilles bourdonnent,
elle manque d’air… et parfois même, les mots lui échappent.
Elle pleure pour des choses qui jadis la laissaient indifférente.
Elle oublie des dates, des prénoms, des gestes du quotidien.
Et cela la ronge… car autrefois, rien ne lui échappait.
Et certains jours, elle ne peut croiser son reflet sans sentir que quelque chose s’est enfui.
On la traite de « dramatique », d’« excessive », d’« hormonale ».
Mais qui comprend que son corps fait ses adieux à une saison de sa vie…
et que cet adieu est douloureux ?
Elle ne se sent plus estimée, ni comprise.
Pas même par ceux qu’elle aime.
Dans ce monde qui n’honore la femme que si elle est jeune, féconde et silencieuse.
Mais maman élève la voix…
pas avec des mots, mais avec ce que son corps raconte.
Avec ses silences chargés, ses humeurs changeantes, et son regard fatigué.
Pensez-vous vraiment qu’elle choisit de se sentir ainsi ?
Maman n’est pas insupportable.
Maman est en transformation.
Elle traverse un pont invisible,
entre celle qu’elle fut… et la femme sage qui s’éveille en elle.
Ce dont elle a le plus besoin, ce n’est ni reproche, ni moquerie.
C’est de douceur.
C’est qu’on lui tende la main et qu’on lui dise, simplement :
« Je suis là. Tu n’es pas seule. »