16/04/2025
Avant 1922, recevoir un diagnostic de diabète de type 1 équivalait à une condamnation à mort. Aucun traitement. Aucune lueur d’espoir. Seulement une lente et douloureuse séparation.
Sur la photo, un garçon de quatorze ans, Leonard Thompson, repose sur un lit d’hôpital, plongé dans un coma diabétique. Derrière la porte, ses parents attendent, le cœur brisé, redoutant l’inévitable.
Un groupe de médecins, mené par Frederick Banting et Charles Best, pénètre dans la chambre. Dans leurs mains : une simple seringue. Elle contient de l’insuline — jamais encore administrée à un être humain. C’est leur ultime recours.
Ils injectent. Le silence s’installe. Les secondes s’étirent. L’incertitude pèse. Puis, soudain, le miracle.
Le taux de glucose dans le sang de Leonard se stabilise. Son souffle s’approfondit. Il ouvre les yeux. Il sort du coma. Et dans un souffle à peine audible, il murmure :
« Je veux voir mes parents. »
La nouvelle se répand dans l’hôpital comme une traînée de poudre. Là où régnait la résignation, surgit la joie. Là où planait la mort, renaît la vie.
Frederick Banting et son équipe savaient ce qu’ils tenaient entre leurs mains : non une invention pour s’enrichir, mais un don fait à l’humanité.
Ils brevetèrent l’insuline, puis la "vendirent" à l’Université de Toronto pour un dollar symbolique. Banting fut catégorique :
« L’insuline ne m’appartient pas. Elle appartient au monde. »
Depuis ce jour, des millions de vies ont été sauvées. Et tout a commencé par un enfant aux portes de la mort… et des médecins assez audacieux pour défier l’impossible.