02/10/2024
En ce 2 octobre nous fêtons les anges gardiens
Les anges sont de retour, après un demi-siècle de mépris ou d’indifférence. Nombre de personnes en cherchent les traces, leur parlent comme à un ami intime, trouvent en eux une connexion avec le monde invisible… Sans forcément être croyantes.
Au début de chaque automne, les anges gardiens rappellent leur existence à ceux qui les auraient un peu oubliés. Le 2 octobre, l’Église fête en effet les anges gardiens, attachés aux hommes pour veiller sur eux en permanence et les protéger du mal. Quant aux saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël, les trois seuls « nommés dans la Bible », leur célébration intervient quelques jours plus tôt, le 29 septembre. L’ Église catholique , dans son catéchisme, définit les anges comme des êtres purement spirituels, doués d’intelligence et de volonté, créés libres par Dieu. Ce qui explique que certains lui sont restés fidèles, et que d’autres ont rompu avec lui.
Mais les anges se sont glissés dans l’existence de nombre de nos contemporains, y compris chez certains pourtant éloignés de la tradition chrétienne. Ils nourrissent avec eux une relation forte, parfois complexe. Comme Charlotte, ingénieure dans la prévention des risques. Depuis toute petite, cette quadragénaire se sent protégée de manière singulière par l’archange saint Michel. « Poussée par un appel », elle est partie en 2015 en pèlerinage au départ du vertigineux rocher Saint-Michel d’Aiguilhe (Haute-Loire), dédié à l’archange. Elle a tracé seule, à pied, un itinéraire « michaélique » jusqu’à un autre sanctuaire en Italie, laSacra di San Michele.
Une relation rassurante
« Tous les matins avant de partir, j’adressais une petite prière à saint Michel, évoque cette mère de trois enfants. J’ai vraiment expérimenté tout au long du chemin qu’il y avait une place préparée chaque soir pour moi par saint Michel : je ne me suis jamais retrouvée sans toit. » Charlotte dit avoir « renforcé » son lien à l’archange durant ces vingt-quatre jours de marche. « Enfant, j’ai été baptisée catholique, mais mes parents ne voulaient pas m’inscrire au catéchisme, témoigne-t-elle. Le seul lien aux anges, en particulier aux anges gardiens, c’est par ma grand-mère maternelle que je l’ai reçu… » À18ans, elle s’est intéressée à la Bible, puis a « élargi » sa spiritualité au fil de ses rencontres, notamment avec des amis bouddhistes.
Bergère depuis douze ans, Anne-Laure, 39ans, dit pour sa part trouver l’apaisement dans la solitude des cimes, notamment en s’adressant aux anges. « Je reste en montagne malgré la dureté des estives parce que j’y trouve un lieu privilégié pour nouer le dialogue avec le monde invisible. » La bergère manifeste une soif spirituelle que son éducation chrétienne n’a pas suffi à étancher. « Ici, je me sens à l’endroit où je suis la plus écoutée, confie-t-elle. Aucune relation humaine ne me permet cette qualité de dialogue. »
Récemment très marquée par le su***de d’une proche, elle témoigne du soutien des anges. «J’avais peur pour elle, à cause de toutes les convictions religieuses qui réprouvent cet acte, alors je leur demandais : “Accueillez-la au ciel, et même s’il y a des règles, tant p*s, on abandonne les règles ! Sur une haute crête entre l’Espagne et la France, au-dessus des lacs, je répétais “Paix à son âme”. Cette litanie me revenait sans cesse, je l’adressais comme une demande aux anges. »
Bonne fête à nos anges qui veillent sur nous à chaque instant ❤️!