05/12/2025
◇ Le figement : quand le vivant se contracte ◇
Il y a dans chaque corps un silence. Une zone qui ne répond plus. Pas douloureuse. Pas blessée. Juste... absente.
Ce silence, ce "vide" dans le tissu, ce bloc qui ne veut ni céder ni parler... C'est souvent un fascia figé.
Le figement, ce n'est pas une faiblesse. C'est une intelligence de survie.
Quand le corps vit un choc émotionnel, physique, relationnel, existentiel et qu'il ne peut ni fuir ni se défendre, alors il fige. Il se replie. Il se contracte. Il se durcit. Le fascia se densifie, se déshydrate, garde tout à l'intérieur.
C'est sa manière de dire: "Je ne peux pas traverser ça maintenant... alors je vais le stocker."
Et il le fait avec loyauté. Pendant des mois. Des années. Une vie entière, parfois.
Le problème, c'est que ce figement devient peu à peu notre nouvelle norme.
On oublie comment c'était, quand c'était fluide. On s'habitue à ne plus sentir.
On vit avec une armure invisible.
Le fascia durcit quand il n'y a pas eu d'espace. Ce n'est pas seulement une image. Sous l'effet du stress chronique ou du traumatisme, le fascia : se rigidifie, se densifie, se dessèche, devient moins conducteur d'information.
Et avec lui, le ressenti devient flou. L'émotion ne circule plus. Le mouvement devient contraint. Le souffle se bloque. Et la douleur apparaît.
Mais cette douleur n'est pas une "pathologie". C'est une tentative du corps de réveiller ce qui s'est refermé.
Texte de Jean-François Brabant (Myofascialogiste)
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