15/02/2025
La Légende des Trois Nourritures 🌾
Il y a fort longtemps, dans un village niché entre mer et montagne, vivait une vieille femme nommée Althéa. Connue pour sa sagesse, elle conseillait ceux qui venaient la voir sur l’art de vivre en harmonie avec eux-mêmes et avec la nature. Un jour, trois voyageurs fatigués et affamés frappèrent à sa porte.
— « Grand-mère Althéa, nous avons marché des jours entiers et nous sommes affamés. Pourriez-vous nous offrir un repas ?
Althéa les fit entrer et leur servit un simple bol de soupe aux herbes sauvages et aux racines. Les voyageurs, d’abord déçus par la simplicité du plat, furent surpris de sentir une chaleur réconfortante les envahir.
— Vous nous nourrissez avec si peu, et pourtant cette soupe semble apaiser plus que notre ventre… s’étonna l’un d’eux.
Althéa sourit et leur dit :
— Il existe trois nourritures essentielles dans ce monde. Vous connaissez la première : celle du corps, qui nous vient de la terre. Mais il en est deux autres tout aussi importantes.
Les voyageurs, intrigués, la pressèrent de continuer.
— La deuxième nourriture est celle du cœur. On ne se nourrit pas seulement avec la bouche, mais aussi avec l’amour, la bienveillance et la gratitude. Sans cela, même les plus riches festins laissent un goût de vide.
Elle les observa, puis ajouta :
— La troisième nourriture est celle de l’esprit. La beauté d’un paysage, le silence d’une nuit étoilée, une mélodie, une prière ou la simple conscience d’exister… Tout cela nourrit l’âme plus profondément qu’un banquet.
Les voyageurs, songeurs, réalisèrent qu’ils étaient affamés de bien plus que de pain.
Avant leur départ, Althéa leur offrit une graine à chacun.
— Plantez-la où vous irez. Prenez soin de votre corps avec des aliments purs, de votre cœur avec de belles pensées, et de votre esprit avec ce qui élève votre âme. Ainsi, vous ne connaîtrez jamais la vraie faim.
Les trois hommes quittèrent le village, changés à jamais. Et partout où ils allèrent, ils transmirent la sagesse des Trois Nourritures, permettant à chacun de se souvenir que l’on ne vit pas que de pain, mais aussi d’amour et de lumière.