15/08/2025
Quand nait un alcoolique ?
Un alcoolique ne naît pas le jour où il boit son premier verre.
L'origine est bien plus tôt...
Dans le vide émotionnel, dans les blessures non nommées, dans les liens brisés ou absents.
L'alcool apparaît comme une ressource.
Comme pour essayer de calmer quelque chose qu'on ne peut pas dire.
Comme une anesthésie face à une douleur intérieure qui n'a jamais trouvé de mots.
Ce n'est pas l'alcool...
C'est la souffrance qui se cache derrière le verre.
La solitude qui se cache dans une fête.
L'anxiété qui se tait à chaque toast.
La colère accumulée, la tristesse qui n'a pas eu de place, l'enfant intérieur qui n'a jamais été entendu.
D'après la psychanalyse, l'alcoolisme n'est pas seulement une addiction chimique.
C'est un symptôme.
Une expression du psychisme qui ne connaît pas d'autre façon de se défendre contre le vide, le traumatisme, l'angoisse.
L'alcoolique ne cherche pas de plaisir.
Il cherche l'oubli.
Il cherche la paix.
Il cherche à s'éteindre quand le monde intérieur devient insupportable.
Et même si le corps est endommagé, l'âme croit pouvoir respirer pendant quelques minutes.
De nombreux alcooliques ont vécu des histoires d'abandon, de violence, d'exigence extrême.
Ils ont grandi sans retenue émotionnelle, sans personne d'autre qui pouvait entendre leur malaise.
Et ils ont appris à tout porter.
À se taire.
À s'adapter.
Jusqu'à ce que le corps et l'esprit cherchent une issue.
Et l'alcool est la porte la plus rapide, mais aussi la plus destructrice.
Le problème n'est pas la boisson.
C'est ce qu'elle représente.
C'est ce qu'elle essaie de couvrir.
C'est l'histoire qui n'a pas été racontée.
Ce sont les pleurs qui n'ont pas été permis.
C'est le traumatisme qui n'a pas été symbolisé.
S'en sortir ce n'est pas juste arrêter de boire.
C'est regarder en arrière.
C'est aller vers cette origine émotionnelle.
C'est débloquer l'histoire, mettre des mots sur ce qui a fait mal, et construire une nouvelle façon de vivre sans anesthésie.
Personne ne choisit d'être addict.
Mais on peut choisir de guérir.