Elisa Jouannet Yoga

22/11/2025

J'avais 22 ans sur cette photo. J'étais en Australie. J'ai pris un billet d'avion quelques mois après avoir commencé à donner des cours de Yoga à Toulouse (merci de m'avoir donné ma chance dès le début 🤍)

Ces jours-ci j'apprends à considérer ce que j'ai vécu, appris, réussi à faire/réaliser, les obstacles que j'ai surmonté, les rencontres qui m'ont accompagnées dans tout ce processus.
Je commence à réellement intégrer les parties de moi dont j'avais honte et peur d'exprimer peut-être

Je sais que les jours peuvent être confus, pénibles, troublants et que certains choix sont profondément difficiles à faire.
Mais je veux collaborer avec moi-même, avec la part enfant qui a peur, qui doute, qui essaie de joindre tous.tes ses ami.es par peur d'avoir commis une erreur...
Je veux avancer dans la vie, main dans la main avec qui je suis.
Et c'est ce que je vous souhaite à vous tous.tes aussi ! 🫶

18/11/2025

Dernière Newsletter sur Substack ~

'' Nous sommes en lien constant avec d’autres formes de vies, qu’elles soient extérieures ou internes à nos corps. Nous existons parce que la planète Terre a trouvé une forme d’équilibre via une organisation biologique : la chaîne alimentaire, la photosynthèse, le cycle de l’eau etc etc… Tous ces phénomènes sont en fait des processus de relations, des processus dans lesquels plusieurs acteur/trices sont impliqué.es pour la survie du tout. La vie s’épanouit dans la mutualité.

Pour autant, tout un mythe et une philosophie s’est bâtie au fil des siècles autour de l’idée que les Humain.es seraient en-dehors de l’environnement, extrait.es de la chaine.

“Cette humanité qui s’est définie comme le produit d’une auto-extraction des communautés biotiques, inventant ce faisant un “dehors” : la Nature. Or, ce phénomène d’extraction est impossible dans les faits : nous sommes des êtres vivants pris dans la chaîne alimentaire, et comme tous les autres nous devons dévorer du soleil. On ne peut pas s’extraire des chaînes trophiques sans mourir de faim. Etant incapables de nous nourrir directement de l’énergie solaire, on doit attendre qu’elle soit captée et convertie en biomasse dans les végétaux, et plus loin aussi dans les herbivores qui les broutent, pour y puiser notre énergie vitale quotidienne.” (Baptiste Morizot)

Nous nous en effet construits sur l’idée que nous pouvions manger d’autres espèces sans être mangé.es par les grands prédateurs que nous avons chassés, massacrés (sous couvert de la protection de l’élevage). ''

Extrait de ma dernière Newsletter disponible sur Substack (lien en bio)

Merci .production pour la photo 🌱

17/11/2025

Prof de Yoga & décolonisation ~

J'ai récemment participé à un festival de Yoga au cours duquel, un professeur a utilisé le mot de ''décoloniser'' la pratique : sortir de la linéarité de nos tapis, déconstruire les dynamiques de pouvoir entre prof et élève pour impulser l'empouvoirement de chacun.e

Ça résonne fort
C'est encourageant que ces mots soient posés, comme des graines semées avec l' espoir qu'elles s'entraînent et voient grandir le changement.

Parce que nous avons besoin de cette conscience : l'impact des modèles coloniaux sont partout. Dans nos codes vestimentaires, dans l'accès aux espaces verts, dans l'éducation transmise à l'école, par les injonctions de genre et liées au physique/image du corps, par les oppressions faites aux femmes et aux identités LGBTQia+...

J'ai regretté que les espaces de débats, de conversations, d'apprentissage en profondeur de ces mécanismes décoloniaux ne soient davantage disponibles au sein d'un festival de '' Yoga '', mais j'ai aussi apprécié que les visions de certain.es profs aient la place d'être rayonné.es ✨
Parce que je crois que ça sert à ça, le Yoga : à questionner, à dementeler les violences systémiques, à observer les conditionnements empreints dans nos propres façons de penser, à philosopher finalement sur ce que ça veut dire d'être en vie...
🍂🌱

👇Ça vous fait quoi de lire ça ? Dites moi en commentaire 👇

Belle semaine à tous.tes

13/11/2025

Derngnier article sur mon blog à lire ici ! 🙌

Quand je rencontre quelqu'un et que LA QUESTION de "et toi, tu fais quoi dans la vie ?" arrive, je me questionne parfois sur quoi répondre. C'est comme si ma réponse : "je transmets le Yoga" venait éveiller tout une myriade d'imaginaires, de photos Instagram, de croyances sociétales autour du yo...

13/11/2025

La puissance de ces mots réside dans le ressenti qui les accompagne.
Je vois le changement.
Je constate qu'en moi s'établie une relation de confiance dans le sens où lorsque j'ai peur de souffrir de nouveau, de m'oublier pour faire plaisir à l'autre, de dire oui alors que je pense non, la part adulte de moi joue son rôle d'écoute, de respect et de protection.

Parce que les dynamiques familiales que j'ai observé et absorbé m'ont apprises à prioriser les besoins des autres au détriment des miens, à ne pas exprimer mes limites pour être sûre de rester intégrée dans le groupe, en grandissant j'ai répété ces schémas de 'soumission' : j'ai accepté des mots violents et dégradants, des dévalorisations, des moqueries qui n'avaient pas lieu d'être.
C'est comme ça que je savais fonctionner.
Et même si j'en souffrais, j'y retournais.
Parce que le système nerveux revient dans le connu, même s'il est douloureux.

Heureusement, les pratiques somatiques, le Yoga et la Somatic Experiencing m'ont permises de me rapprocher, de me familiariser avec les parties de moi que j'avais oublié dans ces fonctionnements. J'ai pu comprendre, mettre du sens dans mes différentes expériences et ce qui m'empêchait de prendre soin de moi.
Douceur, lien, intimité : j'ai pu peu à peu créer cela avec moi-même. Une vraie relation. Une 'sécurité' à l'intérieur.

Dès lors, la présence de l'autre devenait moins nécessaire. J'ai commencé à préférer ma solitude : d'être en ma propre compagnie, que de laisser faire l'irrespect et la manipulation.

J'ai appris à dire non. À entrer dans le conflit.
À accepter que le lien à l'autre se fragilise pendant que ma confiance et mon estime de moi se renforçait.

Tout ce processus peut se faire sans rupture, sans drama, sans chaos peut-être.
Pour moi, le chemin était de partir. De passer par toutes ces étapes de souffrance et de confusion jusqu'à ME retrouver et rentrer à la maison, en moi.

Alors aujourd'hui je me choisis.
J'essaie chaque jour de me prioriser. De ne plus accepter. De discerner l'erreur momentanée au schéma de domination. De m'aimer pleinement même lorsque je dis non. Même lorsque j'ai peur de décevoir.
Par amour, par respect de soi.

11/11/2025

Variations en fente. Déclinaison de mouvements
Jeux du jour ~

10/11/2025

Décès d'un élève ~

En début d'été, un élève habitué m'a informé avoir été hospitalisé à la suite de plusieurs malaises.
Après être partie en voyage et lui avoir demandé des nouvelles auxquelles il répondait '' je me bats '', j'ai tenté de le relancer en septembre pour savoir s'il comptait reprendre les cours hebdomadaires. Sans retour, je me suis inquiété.

Difficile de savoir où s'arrêter entre s'intéresser à la personne et respecter sa vie privée. Peut-être restait-il en silence par choix, par volonté de ne pas être contacté ?

Guidée par mon intuition, j'ai décidé de l'appeler.

Numéro plus attribué.

Les larmes commençaient déjà à monter. Le stress de réaliser que peut-être cela était vrai.

Les revues nécrologiques me l'ont confirmé. Il est décédé à peine quelques semaines après avoir été hospitalisé...

Dans cette situation, au-delà de l'émotion, du deuil, de la colère de ne pas être allé le voir à l'hôpital, de ne pas avoir pu dire au revoir, je réalise oh combien l'attachement est présent : j'apprécie mes élèves humainement et aime que nous appartenions à cette communauté que nous bâtissons ensemble. Nous avançons dans la vie ensemble. Parfois dans la mort aussi.
Je ne suis pas leur amie ou une parente, je suis comme extérieure et pourtant les échanges, l'intimité de nos partages, les expériences vécues dans le moment nous rendent si proches.

Accueillir ce décès me rappelle l'importance de mon métier. L'honneur et l'immense joie que j'ai de constater la confiance de mes élèves et la mienne envers eux. Le respect. L'affection. L'Humanité qui nous relie.
Chacun.e fait partie de ma vie et j'existe dans la leur aussi.

Aimer, c'est prendre le risque de souffrir.
Je fais ce choix. Je décide d'aimer.

Merci à tous.tes pour votre présence
🤍
Affectueusement
Elisa

Photo by .production

10/11/2025

Ma dernière newsletter sur mon voyage au Canada et les news concernant le studio + atelier de novembre à venir! Albi !

à lire ici :

Privilèges du voyage, naviguer les aléas, transitionner et ateliers à venir

05/11/2025

À défaut de savourer encore les paysages canadiens, je regarde mes photos...

Le trajet retour est long, très long. Partie lundi soir de Montréal, une journée à Bruxelles à attendre le vol suivant qui sera annulé, reporté à aujourd'hui, mercredi pour deux vols qui me déposeront à Toulouse, home, à 18h.
Wow

J'étais épuisée, fatiguée, lessivée, agacée de sentir les mêmes vêtements et chaussures pendant tant d'heures, de ne pas pouvoir bouger au grand air ou reposer mon corps sur une surface confortable.
Mais j'ai eu beaucoup de chance : deux amis m'ont aidé en mettant leur domicile à ma disposition pour la nuit de transit. Reconnaissance
Et surtout
Je me rappelle que voyager est un luxe, un privilège, un bonus dans ma vie !

Je ne suis pas partie au Canada pour trouver un emploi ou pour sauver ma vie.
Je ne suis pas partie en voyage pour fuir des dangers, des privations de liberté ou des conditions de vie défavorisées.

Je suis une femme libre.
Blanche.
Avec un passeport européen.
Le monde est ouvert à quelqu'un comme moi.
Je parts quand et reviens quand je veux, sans trop d'appréhension d'être gardée aux frontières ou soupçonnée.

Je suis privilégiée ou plutôt j'ai accès à des privilèges.
Dans d'autres aspects de ma vie (finances, entreprenariat, strate sociale, sexe, degré d'études universitaires...) je peux aussi me situer à une interstice difficile, dans la précarité parfois.

Mais je reste reconnaissante, dans la joie de réaliser que j'ai cette liberté de parler et de circuler, en tout cas aujourd'hui, et je la déguste !

Je me souhaite une douce suite de voyage et une belle semaine à vous tous.tes ✨

03/11/2025

Avant de rencontrer le Yoga, les pratiques somatiques et la Somatic Experiencing (modalité thérapeutique de resolution du trauma) je ne ressentais pratiquement rien ou uniquement du difficile, du lourd, du désagréable. Ces émotions communément appelées '' negatives ''.

Je me coupais de mon ressenti pour éviter d'y faire face parce que je n'avais aucune idée de
'' quoi faire avec ''... Ressentir? Comment ça ?

L'impression que si je commençais à ressentir j'allais être submergée, engloutie, perdue...

J'avais peur de ressentir.
Peur de mes émotions et de mes sensations.

Progressivement, j'ai appris et continue d'apprendre, que chaque nuance m'apporte de la clarté et une trajectoire : une sensation m'indique des besoins (physiologiques, psychiques, relationnels), comme un compas qui me dit ce qui me va ou pas, ce qui est agréable ou pas et comment orienter me actions ✨

L'action part du ressenti, comme un élan d'aller vers ou contre, proche ou loin, de rester à la lisière, de jongler avec les deux polarités parfois.
En tout cas, l'émotionnel est devenu un allié,
un guide intérieur.

Aujourd'hui, je remplace l'expression d'émotions 'négatives' en émotions 'de survie' ~

Et vous, comment vous vivez vos émotions / sensations ? 👇
Dites moi en commentaire 🌼

Dans un prochain post, je vous parlerai du poids sociétal sur notre perception des émotions.

30/10/2025

Sur le BLOG ! :) Ecologie et esthétique, tout ce que j'aime!

"Sprouty", c'est le nom d'un projet innovant et créatif développé par Raquel Ruiz-Fernandes. Son idée est d'incorporer des graines germées directement dans le tissus qu'elle assemble pour créer des vêtements portables, pratiques et écologiques.3 couches constituent la composition du produit ...