Anima - Hypnose Angoulême

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Hypnose Ericksonnienne, PNL, DNR, coaching par Pierre Denier.

"Faut pas perdre de temps !"Un rapport à l'optimisation et l'efficacité qui font de nos quotidiens de véritables entrepr...
14/11/2025

"Faut pas perdre de temps !"
Un rapport à l'optimisation et l'efficacité qui font de nos quotidiens de véritables entreprises structurées. Les process s'appliquent, les si nombreuses offres destinées à nous faire gagner du temps pullulent un peu partout, à commencer par les applications sur nos ordinateurs et smartphones. Je ne sais pas si le temps est extensible mais à force de le gagner, on devrait peut-être pouvoir en mettre de côté, non ? Malheureusement, cela ne fonctionne pas ainsi, le temps ne s'additionne pas comme les sous dans la tirelire, du reste la tirelire est vide chaque matin.

Je me souviens d'un temps où les rencontres se faisaient sur un slow. Une mélodie sirupeuse dans une ambiance tamisée, l'on se tournait autour, se jaugeait et les plus courageux invitaient l'autre à danser. Risque majeur s'il en est. A découvert, devant toute l'assemblée, l'on se lançait pour dévoiler ses appétences. Pas de filet et l'échec s'avérait fort probable (enfin pour moi).

Le slow s'est rapidement transformé en speed dating, des rencontres au cordeau, du one shot, pas le temps pour flirter, tout dans la première impression, le retour sur investissement doit être immédiat, et sans risque. Alors des listes de questions, des réponses attendues, ou non, et parfois la joie de prolonger la soirée, plus rarement le mois.

Comment sommes-nous passés du slow au speed ? C'est une question qui me taraude parce que le temps disponible est toujours le même et celui du loisir a quant à lui progressivement augmenté. Avec l'ensemble des outils censés nous faire gagner du temps, nous pourrions nous offrir des plages de "super slow" dans nos vies. Bah non, c'est tout l'inverse, du super speed. Des vidéos davantage que de la lecture, des émoticônes davantage qu'un mot d'amour, du fast food, du zapping, de la fast fashion, du haut débit, des punchlines plutôt que de l’approfondissement, des pitches... Au secours !
A force, on s'ennuie rapidement, les troubles de l'attention explosent, il faut s'occuper, tout le temps... Peut-être se souvenir que le temps ne manque pas, et qu'à force de vouloir en gagner, c'est juste nous qui nous perdons.

"Quelle fut l'expérience spirituelle la plus puissante de votre vie ?" me demandait une dame. Je ne m'attendais pas à ce...
13/11/2025

"Quelle fut l'expérience spirituelle la plus puissante de votre vie ?" me demandait une dame. Je ne m'attendais pas à cette question, et ressentis bien des difficultés à articuler une réponse intelligible. Bien sûr, j'aurais adoré lui dérouler une liste de miracles, de révélations soudaines et fabuleuses, lui montrer à quel point le spirituel tap*sse ma vie mais je crains que rien de grandiose ne me soit arrivé. Rien de "puissant" en tout cas, rien d'évident non plus. Cherchant au plus profond de ma mémoire quelques sublimations et transcendances exceptionnelles, je restais bien incapable d'en établir une hiérarchie et encore moins d'en révéler la teneur. Ce doit être sacrément grisant de se savoir "éveillé", planant à des kilomètres au dessus de la masse, un être éclairant le monde... mais non... la lumière n'est pas tombée sur moi et j'observe avec curiosité et intérêt les "éveilleurs de conscience" qui pullulent sur la toile.

Si l'on en croit les textes sacrés, tout est spirituel. Peut-être que la lumière ne tombe pas ou n'éveille pas, parce qu'elle est déjà là, chez tout le monde sans exception. Et au fond, le caractère spectaculaire d'une telle manifestation révèlerait une forme d'incongruité, comme une anomalie, une bizarrerie. Alors vouloir de la transcendance, de l'esprit et chercher à le débusquer au travers de rituels exotiques, de pratiques renversantes reviendrait à penser qu'il ne se manifeste que dans certaines circonstances... Et moins dans d'autres. Je crains que cela n'enferme dans une quête bien frustrante, et mensongère. J'ai surtout peur que cette recherche ne cache quelque désir de vivre dans une dimension très supérieure à toutes les autres. Au-dessus de la mêlée.

L'une des expériences spirituelles les plus "puissantes" que je peux vivre se niche dans le fait de m'asseoir au soleil, en sirotant un café. J'ai précisé à cette dame qu'une tasse de café peut m'emporter très loin et que pour moi, l'éveil, c’est de ressentir qu’il n’y a rien à révéler… juste à être, là, et respirer, tasse en main. Ce qui est déjà beaucoup.
Je crois, à son regard, que la lumière s'est subitement éteinte, une pointe de déception, sans doute...

Quand on est face au lumineux, on ferme les yeux. Comme trop grand pour soi, on s'en détourne, chassant l'intense pour r...
12/11/2025

Quand on est face au lumineux, on ferme les yeux. Comme trop grand pour soi, on s'en détourne, chassant l'intense pour revenir à l'entendement, au maîtrisé. Et puis face à l'impensable, au miracle, les yeux brillent d'abord de mille éclairs, des éclats de diamants qui disparaissent sous les paupières fermées. Revenons sur terre.
On se détourne trop facilement de ce qui éclaire. Il arrive même qu'on le fuie, tout en tournant autour, il devient l'axe de la vie, sans jamais tout à fait le rencontrer. Un pouvoir magnétique, on le cherche, sans y croire vraiment, ce serait trop beau.

Pourtant, dans l'émerveillement, certains baissent les paupières, comme une prière intérieure, un en-soi pour dire merci, pour se recueillir et écouter l'écho du vertige, de la surprise. Comme si la merveille vivait en soi, une découverte bouleversante des trésors mystérieux qui surgissent en soi. Une musique parfois créé ce repli, un retour au point central où l'extérieur ouvre les portes de l'intime. Le sublime en dehors éveille, révèle le divin secret, confidentiel. Peut-être que le sublime existe pour cela, pour faire briller les yeux et le coeur. Et lorsque le corps et l'âme sont baignés de lumière, alors le merveilleux tout autour apparait. Trop fort et grandiose pour y croire... Il est bien là, caché sous les couches sombres des yeux fermés.

Aujourd'hui, face au merveilleux, on baisse toujours le regard. Pour regarder la vitre d'un téléphone qui enregistre. Pour figer, enfermer et aplatir l'éclat d'un instant dans une boîte. L'image devient simple, en 2D et les yeux presque fermés ne brillent plus tout à fait autant. On s'habitue et on règle l'éclat lumineux, pour observer le miracle sur un écran plat. Sans tout à fait le ressentir. Mais il est bien là, quelque part en soi. Peut-être est-il temps de regarder la lumière bien en face ? je crois que cela nous fera beaucoup de bien.

Dans les prairies, la ville progressait. Des immeubles poussaient haut, les antennes dressées vers la lumière. Beaucoup ...
10/11/2025

Dans les prairies, la ville progressait. Des immeubles poussaient haut, les antennes dressées vers la lumière. Beaucoup de rectangles en béton, de petits points de verre sur le côté, des ronds-points bitumés et une odeur âcre, surtout en été.
La ville envahissait les montagnes, les littoraux, les collines surplombant les lacs. La gangrène se propageait rapidement, aucune armée d'arbres, si puissants soient-ils ne pouvait lutter contre. Le béton proliférait partout, recouvrait la matière, minérale, végétale. Les sols mourraient, asphyxiés, et la vie tout autour fuyait, rattrapée par des hordes de parasites la consommant sans modération. La population locale, acculée par les assauts bétonniers, quittait son environnement, s'installant à la lisière des grains de ciment, entre deux lignes d'asphalte ou de rails métalliques.
Les chants des oiseaux s'étaient tus, un grondement permanent sortait de la bête, le sol tremblait au passage de furieux monstres écrasant sous leurs pattes arrondies des familles entières. Une invasion de fureur, de bruits, d'odeurs qui éteignait toute vie.

La maladie s'était installée depuis deux centaines d'années. Invisible au début puis fulgurante, elle avait tout transformé, surtout ces derniers temps. Portée par de petits microbes, elle avait rongé le vert, la terre, l'univers. Très agressifs, ils se nichaient partout, dans les arbres en construisant des cabanes, puis des villages, puis des villes. Ils laissaient derrière eux des déchets, partout, que même l'océan n'a su avaler. Ils parvenaient à se déplacer très rapidement, des bonds très haut dans le ciel, ils visaient les terres les plus vivantes, même les plus reculées. Consommaient, consommaient et saccageaient les trésors du monde. Ils laissaient derrière eux des étendues dévastées, allant puiser, plus loin, ce que nous avions mis des siècles à créer.

Nous savons qu'ils ont peur. Peur de manquer. Et nos richesses s'amenuisent. Ils manqueront. Dans la panique, ils prolifèrent encore plus, des fous jetant leurs dernières forces dans une orgie de croissance... Ils n'ont plus le temps. Nous, forces de la nature, nous l'avons pour longtemps.

Certaines musiques me chavirent, me secouent, m'emportent dans une dimension de flottement, d'étourdissement. Un rythme,...
07/11/2025

Certaines musiques me chavirent, me secouent, m'emportent dans une dimension de flottement, d'étourdissement. Un rythme, une cadence, un air, une voix et le monde disparaît entièrement, comme soudainement effacé. Les mouvements tout autour ralentissent et les yeux fermés, je devine les couleurs déformées, étalées, qui se fondent dans une autre dimension. J'entre alors dans l'écrin de mon corps, léger, en moi tout danse, de l'intime à l'infiniment petit. Les pensées disparaissent, seule la vérité d'une vibration et d'une agitation lointaine, si lointaine constituent ma réalité. Le temps se dilate, je suis le temps, le battement, du coeur, de la seconde. En transe, la vision sans voir, ça bouge, ça  touche, aux portes du néant, je lâche tout. Toute retenue, toute peur, toute honte. La libération du corps épousant les formes d'une onde sonore et lumineuse, évidente... heureuse. Absence et présence. La transe.

Dans une bulle, des œillères transparentes sur les côtés, aucune maîtrise, le corps danse, décide, l'esprit devient matière, palpable, épais, collé au monde. Des gestes, des spasmes, une pulsion de vie qui agite chaque espace, chaque creux, chaque plein. Autour d'autres bulles, invisibles, elles sautent et pétillent dans une ronde qui gronde, qui rugit, trépigne. Les mains se dressent, dessinent des arabesques, caressant l'air, solide, le vide n'est plus. Aux portes de la mort, dans cet entre-deux, la matière évanescente accueille le poids d'une âme joyeuse. C'est le rythme qui agit, le boum boum, frénétique, accélérant, l'extase d'un "encore plus", d'un no limit, des sirènes hurlantes, un chaos de sons physiques et tremblants qui ébranle les fondations. 

Qui contrôle quoi ? Personne, ni rien. Une secousse archaïque, animale, instinctive, à la fois brutale et éthérée. Le souffle attendra la fin du monde, l'arrêt du son. Alors chacun reprend ses esprits, haletant et groggy par le déchainement libre, la puissance d'un cri, d'un corps, d'un plus grand quee soi. Puis on atterrit en soi.

Il y avait cette chaise en bois. Usée, fendue sur le côté. Des mains l'avaient attrapée, saisie, rangée. Un objet que l'...
06/11/2025

Il y avait cette chaise en bois. Usée, fendue sur le côté. Des mains l'avaient attrapée, saisie, rangée. Un objet que l'on manipulait, quatre pieds et son plateau, et puis son dossier, dressé. Elle attendait je ne sais quel fessier. Et c'est l'absence qui la révèlait, elle naissait de sa solitude.
Alors j'ai fouillé du regard tout autour de moi. Et d'autres objets sont nés, une boîte métallique, une bougie, une loupe, un plumier. Une multitude de choses qui attendaient leur heure.

On dit que les objets ne s'usent que si l'on ne s'en sert pas. Peut-être. Mais je crois au fond que rien ne s'use vraiment, à part mon regard sur le monde, sur ce qui m'entoure. Je donne naissance par la présence de mon attention, et je renais par la même occasion. Heinz Pagels, cosmologiste et physicien quantique disait que "la beauté est indissociable du regard de celui qui voit". C'est l'érosion du regard qui ronge, qui épuise et affadit. Et parfois, l'absence soudaine, criante et béante attire mes yeux, comme un phare dans la nuit. Alors la chaise apparait dans son vide, sa solitude, et nous devenons compagnons, elle et moi, le temps d'un regard. Nous naissons à nous-mêmes.

"Carpe Diem" nous enseigne qu'il faudrait profiter de chaque instant, de chaque jour, comme s'il s'agissait du dernier.
Craignant trop l'habitude ou la paresse du regard, je crois préférable de poser nos yeux sur le monde comme s'il s'agissait de notre premier jour, notre première heure. De cette façon, je le crois, rien ne s'use vraiment et tout émerveille...

Vous vous souvenez du blanco ? Un petit pot de plâtre blanc que l'on collait au pinceau sur un bout de mot, une phrase. ...
05/11/2025

Vous vous souvenez du blanco ? Un petit pot de plâtre blanc que l'on collait au pinceau sur un bout de mot, une phrase. Il m'arrivait de tartiner une page entière puis de réécrire maladroitement à la plume, creusant le blanc de sillons illisibles. Le produit s'est modernisé, devint stylo applicateur puis souris. Mais toujours le même but : recouvrir ce qui n'est plus destiné à être vu ou lu. Évidemment, sous le pâté de matière, tout le monde sait que se cache une erreur. Personne n'est dupe, le subterfuge bien trop connu et visible...

L'effaceur, bleu et blanc, trop grand pour la trousse, avec ses deux bouchons opposés, a constitué une révolution esthétique des copies. Terminée la surcharge cataplasmique, pour entrer dans celle de la transparence, du rétablissement de l’authenticité, de ce que l'on voulait exprimer. Alors à grands coups de feutre, l'on rayait rageusement des paragraphes entiers pour diluer dans une encre plus sombre des pans de sa vérité.

Aujourd'hui, le traitement de texte permet de couper, déplacer, coller, réagencer sans fin et peaufiner toujours sa pensée. L'on sélectionne des phrases, le logiciel pointe nos erreurs d'un trait vague bleu ou rouge. Un jeu de construction, on reste dans la maçonnerie.

Beaucoup de mécanismes permettent de corriger ou d'affiner l'expression des réflexions. Des hésitations, des errements disparaissent pour rendre une copie aboutie. Il est normal d'avoir besoin de correcteurs pour poser des pensées. Si l'on devait s'exprimer comme l'on réfléchit, la copie serait remplie de ratures, de tâtonnements, de choix, d'essais. Et sans doute l'avez-vous remarqué, les effaceurs n'existent pas dans nos vies, on ne peut pas refaire ce qui a été fait. Alors juste se souvenir que nous n'avons aucune copie à rendre, aucune note à espérer, personne pour nous juger, et peut-être admettre que nos tâtonnements et doutes construisent aussi le chemin que nous écrivons chaque jour. Inutile de chercher à effacer quoique ce soit, la copie est blanche chaque matin.

L'autre jour, une femme m'indiquait qu'elle se sentait déterminée à récupérer une somme d'argent prétée à son ex-compagn...
04/11/2025

L'autre jour, une femme m'indiquait qu'elle se sentait déterminée à récupérer une somme d'argent prétée à son ex-compagnon. Elle a aussitôt précisé, "pour vous c'est rien du tout, mais pour moi, 4.000 euros, c'est important".

Je suis resté longtemps silencieux. Comme groggy par un uppercut que je n'avais pas vu venir, KO par la portée de son commentaire. Elle a dû voir une veine gonfler sur mon front et mon visage s'empourprer. J'ai emporté avec moi durant plusieurs jours un sentiment désabusé qui a nourri une réflexion confuse : que s'est-il donc passé ? Comment a-t-elle pu penser cela ?

Victime de SA remarque, je me suis senti incompris, une discordance puissante entre mon expérience, mes engagements et ce qu'elle en devinait. Visiblement, elle percevait un décalage entre sa situation et ce que je pouvais en comprendre. Elle a touché en plein dans le mille et mis le doigt sur un sujet que je ne pensais pas aussi sensible. On apprend à tout âge, non ? 

Pourquoi suis-je à ce point touché, alors que tout en moi indique, un certain confort, à commencer par mon cabinet en centre ville ou ma tenue...? Après tout, l'image que je renvoie pourrait donner du sens à son apriori, n'ai-je pas tout fait pour m'entourer d’objets, de tableaux dans de beaux locaux ? Si... Si justement, j'ai œuvré pour que mon environnement corresponde à mes goûts, pour construire un cabinet agréable pour les autres, à ne négliger aucun détail. Je suis l'auteur du contexte qui a créé son a priori. Je deviens par conséquent co-responsable de l’a priori de cette dame. Victime de moi-même.

Pourquoi cette anecdote ? Parce qu'il peut m'arriver de me sentir meurtri par un jugement arbitraire, il peut m'arriver également d'émettre un avis, un préjugé. J'oublie parfois, qu'il existe une différence fondamentale entre ce que je ressens et ce que j'en exprime ou souhaite révéler, volontairement ou non. L'écart devient abyssal entre ce que je ressens et ce que l'autre en comprend. Alors peut-être me souvenir que le monde n'est fait que d'illusions et de perceptions selon nos propres filtres, et que "l'essentiel est invisible aux yeux des autres"... surtout quand on le garde à l'intérieur.

"Je t'appelle dès que je peux"... n'est pas une promesse anodine. Elle contient le Mystère de la vie par l'espoir qu'ell...
03/11/2025

"Je t'appelle dès que je peux"... n'est pas une promesse anodine. Elle contient le Mystère de la vie par l'espoir qu'elle suscite.

Ce n'est pas toujours évident de tenir ses engagements dans un quotidien bousculé par tant de sollicitations, mais cette simple phrase a l'effet d'un baume, d'un onguent apaisant, d'un "meilleur" à venir. Celui d'un réconfort, d'une écoute, d'une épaule sur laquelle pleurer ou s'appuyer. Bien sûr, l'autre pourrait tout interrompre et appeler maintenant, mais souvent l'urgence se niche dans la considération, dans l'entre deux, passer de la détresse solitaire au partage d'un émoi. On dit que l'espoir fait vivre, et "je t'appelle dès que je peux" en est l'illustration. Car l'espoir, pourvu qu'il soit court, devient survie. Survie émotionnelle, pour libérer son trop plein, survie existentielle parce que j'existe pour l'autre, survie tout court, parce que "dès que je peux" rime avec changement et possibilité d'un autrement.

"Je t'appelle dès que je peux" se conjugue au présent, parce l'engagement est immédiat, parce que l'action est lancée, celle de trouver un créneau, de réorganiser, réagencer, créer de l'espace, un temps pour l'autre, une disponibilité. Une promesse qui teinte les pensées, et dont les couleurs se diffusent dès qu'elles sont exprimées. Elle diffère du "je t'appellerai plus t**d", report au lendemain de ce qui peut attendre. Non, le présent solennise, cristallise dans la réalité immédiate. Le futur débarrasse, allège du poids de la responsabilité, comme une délégation au peut-être, botter en touche. Il faut toujours croire le présent, un peu moins l'avenir. En cela l'espoir n'a de sens que dans le réel de l'instant, davantage que dans le vague hypothétique d'un "après".

"Je t'appelle dès que je peux" oblige. Comme un devoir, un pouvoir même, celui de la décision, de l’acte qui ne dépend que de moi. Une simple phrase, prononcée rapidement, dans le feu de l'action et qui questionne le présent, les valeurs, les priorités, l’effort, l'espoir, la survie et mon utilité à la société, à l'autre, à toi... Tout se situe là, entre l'intention et l'action. Si possible au bon moment, celui que l'on se crée. Maintenant.

Ce matin, mon ordinateur proposait une nouvelle fonctionnalité : suivre les mouvements de mes yeux pour réaliser des opé...
28/10/2025

Ce matin, mon ordinateur proposait une nouvelle fonctionnalité : suivre les mouvements de mes yeux pour réaliser des opérations effectuées jusque-là avec une souris. Chic, j'attendais cela depuis longtemps ! Je vais pouvoir laisser ma main tranquille. Qu'elle vive sa vie sans cliquer sur un bête bouton droit ou gauche ! 

Et si mes doigts s'émancipent aujourd'hui, je suis convaincu que mon regard, à son tour, sera rapidement libre de toute contrainte. Patience. Plus t**d, quelque chose comprendra, au rythme de ma respiration ou de mon cœur, quelles sont mes intentions. Puis, sans doute, l'activité électrique de mon cerveau sera détectée et traduite par l’IA !

Enfin, lorsque le wifi neuronal (ou une petite puce) placera Chat GPT dans la tête, alors nous serons tous intelligents, tous au même niveau ! La connaissance et les raisonnements infinis, nous serons tous capables de prouesses intellectuelles remarquables. Je n'aurai même plus besoin de m'embêter à lire un texte, comme ce post par exemple, de perdre du temps à chercher quoique ce soit et tout apparaitra dans ma tête, comme ça, sans bouger le petit doigt ni ciller des yeux. Cela facilitera la vie, vous ne croyez pas ?  Du moins, pour quelques privilégiés, les autres se contenteront d’une version low cost… et continueront d'utiliser leurs mains et leur cerveau. Les pauvres.

Tout cela me remplit de joie, de nous savoir aidés, assistés dans la rédaction des écrits, dans l'organisation des pensées, dans le rangement des mails, que l'IA devienne incontournable, et nous rende plus heureux, doués, meilleurs et libres. Enfin, émancipés de tout geste inutile, vulgaire, de toute cogitation parasite, de tout effort. C'est vrai, y en a marre des efforts, vivement qu'on en soit totalement débarrassés ! On veut du confort !

Évidemment, le jour où ça tombera en panne, ou très cher, nous risquons de plonger dans un état, disons... de fébrilité intense. On verra bien, on n'en est pas là. En attendant, les nouveautés sont régulières et les progrès aussi, et je croise les doigts (désormais libres), pour que cela nous rende tous plus épanouis ! Je n’en doute pas, ceux qui décident des mises à jour nous bichonnent.

Attention sujet sensible : Existe-t-il un cimetière à rêves, quelque part dans les champs verts de nos illusions ? Je li...
20/10/2025

Attention sujet sensible : Existe-t-il un cimetière à rêves, quelque part dans les champs verts de nos illusions ? Je lis de ça et là qu'il faut aller au bout de ses rêves pour être heureux. Qu'il faut viser grand pour se réaliser. Comme si les rêves contenaient en eux la version la plus aboutie de ce que nous souhaitons devenir. Comme s’ils renfermaient dans leur mystère, l'essence de ce que nous sommes, de ce que nous voulons vraiment. Certains rêvent de richesse, de pouvoir, de fonder une famille, d'autres de séduire, de voyager...

Il est tentant de se raccrocher à ses rêves d'enfant, les rêves les plus purs. Les miens, à moi, ceux que j'affirmais debout sur la table, applaudi par ma famille extasiée, ou bien seul dans ma chambre, ruminant sombrement à quel point mon univers était étroit. Nos rêves sont-ils bien personnels ? Sans influence de qui que ce soit, sans injonction familiale, sociétale... Par conséquent, faut-il absolument aller au bout de ses rêves, surtout s'ils ne sont pas les nôtres ? 

Parfois, l'on transforme ses rêves en objectifs. Un peu moins poétique, certes, mais très actuel dans notre joli monde de chiffres, de preuves, de statistiques, de performance. Manager sa vie comme une entreprise efficace et appliquer des process. Et l'on se jaugera en fonction de l'atteinte ou non d’un résultat. En dessous, j'échoue, au-dessus, je réussis. En dessous, mécontent, au-dessus, content. Pour le bonheur, on repassera.

Quand j’aurais atteint mes rêves, je serai enfin moi, rien que moi. Moi en mieux, dans ma meilleure version, la plus authentique, la seule. Et si je rêvais d'être astronaute ou footballeur, eh bien tant p*s, mes rêves n'avaient qu'à être plus smart. J'aurais dû être coaché à l'époque.

Mes propos se heurtent aux dogmes du développement personnel, mais je rencontre trop de personnes malmenées par les injonctions de devenir une meilleure version de soi. Je déteste cette affreuse idée et je crains que dans cette recherche effrénée, chacun se perde à force de vouloir aller au bout de “rêves”, dont l'atteinte, ou non, déterminera notre valeur sur cette terre. Fichons-nous la paix comme le dit si bien et réveillons-nous !

J'ai toujours préféré les questions aux réponses, la courbe d'une interrogation sur le point final. Une arabesque de l'e...
17/10/2025

J'ai toujours préféré les questions aux réponses, la courbe d'une interrogation sur le point final. Une arabesque de l'esprit qui s'égare comme une note de musique, quelque part dans l'infini. La question ouvre tant de portes, de possibilités, une clé magique qui honore vitalité et émerveillement. C'est la question qui met en quête, celle qui crée l'impulsion, la nécessité de regarder plus loin, autrement et de ne jamais se contenter d'une réponse, souvent trop figée. Je me dis parfois que le big bang est forcément né d'une question. Une curiosité mystique, pour voir comment cela ferait de créer l'univers, comment pourraient se développer les cycles, la vie, le cosmos. Une infinité de questions… je les crois fondamentales pour accueillir l'inattendu et provoquer l'inespéré.

Sans réponses, la question vit longtemps. Elle vibre, fouine, fouille, explore, étend les connaissances, élargit la vision.  Difficile de se contenter d'une réponse, toujours trop éphémère, puisque remise en... question. Répondre à un écho ne tait jamais l'écho. Il l'amplifie, sans fin. Alors je me laisse porter par l'idée que la réponse cherchée n'est jamais rien d'autre qu'une nouvelle question, une nouvelle perspective. La question voyage, dans le temps, s'arrêtant parfois dans les gares du savoir. Elle s'étend, se répand, oblige au mouvement, bifurque parfois pour dénicher de nouvelles contrées. Elle est le navire de l'aventurier, flottant sur la crête des vagues, rejoignant le soleil à l'horizon que personne n'atteindra jamais.

Souvent la réponse crée le dogme, un "c'est comme ça" lapidaire, réducteur. Elle endort les esprits groguis et les prive d'un élan, d'une étincelle d'un "et si c’était différent...?". Forcément, la curiosité s'est transformée en vilain défaut, étouffant le feu intérieur, les envies d'un ailleurs.

Je crois tout le contraire, c'est la réponse définitive qui éteint la vie, c'est celle que l'on n'interroge pas ou plus. Alors en ces temps de preuves scientifiques, de faits incontestables, de dogmes, d'évidences, de statistiques indiscutables, continuons de chérir nos questions car que deviendrions-nous dans un monde sans point d'interrogation ?

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