art-chignaned

art-chignaned C'est une petite flaque crée au départ pour la Grenouille, un peu en sommeil aujourd'hui mais le

La page de la grenouille qui sommeille et que veille à entretenir le dit Serge Mathurin THEBAULT en attendant son réveil

9 novembre 2025Parapluie, couleur jaune, caca d’oie, flotte sur un fauteuil. Je rapporte, mirettes à la fenêtre. Sur le ...
09/11/2025

9 novembre 2025

Parapluie, couleur jaune, caca d’oie, flotte sur un fauteuil. Je rapporte, mirettes à la fenêtre. Sur le trottoir d’en face, une dame, tête nue, chenue, pousse un chariot. Le pépin protège, le locataire valétudinaire, du désagrément de la bruine.

C’est esquisse d’une toile surréaliste, un dessin à croquer pour faire tableau, rapporter devant yeux sceptiques, la présence de l’insolite dans le quotidien.

Je ne sais pas faire. Je ne sais rien faire. Alors, je tire mon trait personnel. J’arrange la perle avec quelques mots. Je saupoudre ma cafetière des cristaux gris provenant des nuages, circulant là-haut. Je siphonne, peintre, l’atmosphère pluvieuse du matin. Je déguste son merveilleux. Je tâte, à tâtons, les tétons de l’innommable !

Le résultat importe peu. L’entêtant n’est pas le motif de la manœuvre. Je glane des grains de félicité. Je les glisse sous mes phrases. Je me promets l’impossible, vous en faire profiter comme ça, badin, sans autre intention que celle de donner un peu du moi, sans ses petitesses et ses travers.

Je m’adonne à l’apologie des possibilités heureuses de l’existence. Je joue, alerte, de mon crin-crin délicat, en carcasse vieille, toujours folle. Sa musique emplit la pièce du couvent. Je conte vague s’engouffrant dans le ciboulot !

Paris, soirée mi-mondaine, Lou, une éclosion de vingt ans, ne s’est pas contenté des deux doigts de cognac, qu’elle dégustât lorsque j’étais encore près d’elle. A mon insu, la linotte en a lapé, au moins la moitié de la bouteille. Un gandin lettré, m’ayant pris la grappe pour me causer Guillevic, la rusée s’est affranchie de son chaperon

Résultat, au milieu du brouhaha des conversations superficielles, après avoir bu et babiller, à gauche, à droite, l’oiselle, maintenant, chaloupe, presque. Je maugrée. Je culpabilise. Je ne tiens pas la promesse faite aux parents, veiller sur elle. Il n’y a plus qu’à se mordre les doigts.

L’insolente, fin de partie, s’en prend à deux donzelles, collets montés. Sans raison, la pompette les traitent de dindes, de filles à papa comme si elle n’en était pas une..
Les sottes répondent. L’échange s’envenime Je veille, pas loin. J’écoute. J’essaie, vainement de me débarrasser de l’encombrant intellectuel..

Et va, le vocabulaire cossu de l’insulte, le rigodon des invectives. La jeune intrépide n’en manque pas. Ce n’est pas une affaire de l’âge, les gros mots. J’en apprends même des nouveaux à mon oreille gourmande de sons. Vinaigre s’immisce dans la sauce. Deux chevaliers servants, se mêlent à l’algarade. Ça pourrait terminer pugilat..

Stop, mission oblige, il faut que j’intervienne. Je prends congé, sèchement, de mon interlocuteur, interloqué Je me rapproche, prestement, du théâtre des opérations.
J’éteins feu à la poudre diplomatie. Je joue Talleyrand auprès des mécontents. Çà marche. Les fâchés s’en vont. J’appelle taxi. Je saisis l’écervelée par le bras, soudainement , hilare, la pousse vers la sortie.. Je prends mon colis saoul, lui fait descendre, manu-militari, les escaliers, nous séparant de la chaussée, retour aux pénates.

Je narre l’aventure à Juju, Juliette. La manuelle intellectuelle me téléphone toujours, mais temps passant, à la façon italienne, avec parcimonie. Vingt ans après, l’amie se rend à ce type de soirée guindée où se régénère l’entregent. D’où la raison que l’anecdote soit venue nicher son insignifiance dans le liminaire

« Je sais me tenir ; je ne suis plus une gamine», me répond, légèrement courroucée, ma pote parigote. Moi, non, je m’enivre toujours à l’alambic que distille ma cervelle à neurones. Je méprise, toujours, détaché du paraître, les codes et les faux-semblants.

Et puis, dimanche, curé sans religion, je diffuse, petite échelle. ma messe confidentielle, hebdomadaire. Tout çà pour témoigner. Le salut se trouve dans le refus de la farce organisée par les pouvoirs, quitte à y participer, malgré soi..
*******************************

PAS DE MORPHINE

Je fatigue ma fatigue avec mes yeux myopes toujours en éveil, le soleil aussi. Je court-circuite son jeu de lumières par celles qui occupent ma tête. Je bondis parmi les lianes au milieu du frou-frou des herbes sanglées d’azur. Je lèche, chiot, les mains calleuses, des talus. J’emprunte, léger, un corridor, sorte de tunnel où la simplicité exprime une clarté. Un cérémonial de couleurs pare sa voûte.

La morphine ne circule pas dans mes veines. Ma drogue est toute autre. J’ai usé le dogme des idées. J’en reviens à l’essentiel, dissoudre ma masse de chair dans l’esprit, pour ne faire plus qu’un, avec cet azote d’âme qui conquiert l’invisible.

***

PAS DE REGRETS

En agissant dans le mouvement sociétal, j’ai pourri le suc de bien de mes rêves. De la revue littéraire aux organisations factices culturelles, j’ai voulu être aussi en place comme les autres.

Bien souvent, fiasco et déception ont clos ces tentatives où pour être, il fallait paraître celui que je n’étais pas. Je ne regrette rien.

De ce commerce avec les hommes, j’ai tissé, vaille que vaille, les lignes de mon sentier, trouvé abris sur des branches pas si éloignées du ciel, et tout en trébuchant, trouvé route qui convient au boiteux.

***

ENCENS

Fuir l’époque
toutes !
les anciennes
comme les nouvelles

Les refonder
en une seule :
pipeau
sur grimoire
stylo virtuel
sur clavier
icône visage
douce vierge

Tout mélanger
je dis
ne pas prétendre
renouveler
la langue

Non simplement
être l’encens
s’évaporant
d’une chandelle

***

LA MÉLANCOLIQUE

Elle s’accrocha au miroir
à l’image dedans

Elle se crut le reflet
coûteux de la réalité

Cela n’est qu’apparence
Narcisse s’y noya
dans cet étang

Il y avait pourtant
dehors à la fenêtre
une ronde pièce jaune
ayant déjoué
le piège du factice.

Serge Mathurin THÉBAULT

2 novembre 2025Automne où tout étonne, j’aspire, jusqu’au fond de la narine, un parfum. Une âcre odeur de décomposition ...
02/11/2025

2 novembre 2025

Automne où tout étonne, j’aspire, jusqu’au fond de la narine, un parfum. Une âcre odeur de décomposition végétale le compose pour l’essentiel. Mais, privilège, du vivre près de la mer, une iode marine, dans l’air, le pare d’une préciosité, unique. Une bruine fine y ajoute une gouttelette de mélancolie que ressent la paroi sensible des sens.

J’use à satiété de ce pouvoir de me mouvoir dans le caché des choses. J’accède jusqu’à la bulbe des poils, à la grande mystique. Je lape une flaque de son tonneau magique. Je la nomme, sereine. Je justifie mon existence de patachon, mon parcours à côté, mon périple marginal, mon refus de toute normalité. Celle-là efface tout espoir d’élévation.

Le petit Nicolas dort toujours en prison. Vol du Louvre, pieds-nickelés réinsèrent l’univers carcéral. Déjà, sur les fichiers de la police, les nigauds ont laissé traces de leur ADN sur les lieux de leurs exploits. Les joyaux de la couronne n’ont pas pour autant retrouvé leur nid, galerie Apollon. Affaire à suivre..

Comme la semaine dernière j’imite les bavards baveux de l’espace médiatique. Je caquette informations connues de tous. Ce coup-ci, ma tête citrouille, juchée sur un cou de taureau, ne reçoit aucune onde pour traiter sujet.

Tant pis, je m’affole pas. Mon carquois ressuscite ses flèches à chaque panne et n’a nul besoin du superficiel pour se régénérer. Je cause moi, donc..

Mardi, huit heures et demie du matin, taxi vrombit devant couvent. Je m’y engouffre prestement. Premiers frimas taquinent la nuque du lapereau. Direction hôpital de Nantes ! Un an après, Professeur Bertrand Vabres, ophtalmologue renommé, à la barbichette mousquetaire, convoque son patient.

Santé, statut quo, l’opération oculaire n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous nous reverrons l’année prochaine si l’architecte du beau, là haut, le veut.

Le chauffeur n’est pas fille. Je n’ai donc pas revue, Coline. A sa place, un de ses collègue, Antoine, la trentaine, sympa barbu au visage poupin, conduit la charrette.

Je cause pour rendre le périple moins long. J’apprends qu’il souffre d’un handicap de taille. Le brave garçon est réfractaire à la lecture. On lui a ôté une aile pour s’envoler. Il ne lit que la rubrique obsèques, dans la crainte d’y voir le nom d’un de ses clients. « On s’attache aux gens, dans le métier », ajoute-t-il Le bourru le dit avec la voix empreinte d’empathie. Il faut toujours croire en l’homme.

Football devient l’unique sujet de la conversation. Il y égrène de belles tranches d’enfance.

Au retour, la chienne de garde rentabilité, du dit système capitaliste, l’oblige à faire détour, pour récupérer une cancéreuse, une anglaise à l’accent suranné. Gêné, mon gaillard négocie ce contretemps, propose de reconduire le lésé en premier avant de ramener la dame en son logis..

Trente minutes de trajet en plus, pff, le sou est plus important que ma personne. Je ronchonne, un peu, pour la forme mais j’accepte pour ne pas alourdir son emploi du temps. Surprise, l’ambulancier surenchérit, peste maintenant contre la dictature du rentable. Elles commencent ainsi, les révolutions

Moi, la mienne, je la fais, chaque dimanche.Toute la semaine, je drague l’étoile et ses traînées blanches. J’enfourne émotions et sensations dans mon escarcelle à ritournelles. Je frigotte pinson, enfin, j’essaie.

Je charcute mots et verbes, avec le scalpel du chirurgien et la ferveur de l’illuminé Je crée ma compote sans souci du plaire, écume des compétitions. Je cherche vrai.

Puis, insolent imbécile, j’envoie l’ensemble des écrits retenus sur réseau social pour ceux et celles qui pourraient y trouver matière à la trouver plus affriolante, leur existence. Je me régale de la vie.

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JE LIS MA VIE

J’ai tordu mon bras afin qu’il soit plus visible à ma quête intérieure. J’ai levé des armées de consonnes belliqueuses que j’ai adoucies de la caresse des voyelles miel, soyeuses.

Unies, les contraires devinrent enjôleuses, ouvrirent des territoires, grandioses, mirifiques, refusés au matérialiste obtus. Ah qu’il fut bon d’avoir dit non aux sottes carrières.

Je me suis hors du panier. J’ai déroulé mon chant sur la pente abrupte des montagnes escarpées. Je me suis confronté au danger permanent, l’aiguillon de la la recherche spirituelle. J’ai cueilli joie, en ai oublié les peines. J’ai obéis à ma cloche interne, plus appelé que volontaire.

La superbe me fit vibrer jusqu’à la transcendance. L’exigeante fit filer sur ma chair, de la tête jusqu’au creux des reins, les cavalcades lumineuses des verbes exorcisant les actions médiocres. Je lis ma vie à travers mon poème.

***

TRIOMPHE

Je fus poète. Je ne le suis plus. Je vis en poésie.

***

HEUREUSEMENT
LES ZOZIAUX

Quand
-mirage social-
pas longtemps
je pataugeais
dans une langue
amphigourique
l’émotion se figeait
dans la tourbe
des phrases et
de la ponctuation

J’imitais vaniteux savants
de la sotte littérature

Heureusement les zoziaux
du ciel là haut
me remirent
dans le plein-chant

***

SANS TITRE

Si je n’avais que moi
pour dire mon moi
alors je n’écrirais plus

Car ce qui vient fondre
sa lame dans le verger
de mes veines
ne se nourrit de l’ego
que pour mieux le dévorer

Car ce moi visible
insignifiant
n’a importance
que s’il est porté
par un souffle
qui dessine un visage
sur une coupe
qui n’en a pas

Serge Mathurin THEBAULT

26 octobre 2025Le petit Nicolas dort en prison. La police, aux trousses des monte-en l’air, cherchent une piste. Les mal...
26/10/2025

26 octobre 2025

Le petit Nicolas dort en prison. La police, aux trousses des monte-en l’air, cherchent une piste. Les malfrats, dérobeurs des bijoux de la couronne, courent toujours..

Ondes informent. Oreilles, distraites, écoutent. Couillon prête sa plume aux caquetages des perroquets médiatiques, comme çà, gratuit, dérisoire, pour mettre en branle la machine créatrice. C’est sa façon singulière de mettre de l’huile dans les rouages de sa mécanique capricieuse..

Pas gracieuse la manière d’ouvrir dimanche, de rapporter ce que tout le monde sait. Je vous entends dire. Je vous donne raison. Je ne me vexe pas. C’est vrai, elle ne flirte pas avec la dentelle, l’introduction. Je ne la justifie pas, ne la change pas pour autant. J’ai emprunté le sentier. Je tiens à savoir où il me mènera. Il allume, à l’instant, un lampion au premier lacet du grenier mémoire. Celui-ci évoque une rencontre extraordinaire. Vous suivez ?

Juchée sur un haut tabouret de bar, la fille longiligne fascine. Un chapeau Borsalino couvre le crâne de sa tête. S’y échappe une vague de fils fins, cheveux bruns, souples et soyeux qui viennent bercer le parapet de ses épaules. Des bas résille prolongent sa robe charleston noire et courte. Un décolleté échancré laisse entrapercevoir le haut de ses belles grenades blanches. La beauté, visage angulaire, nez aquilin, croise et décroise ses longues jambes fuselées, nonchalante, à la manière d’une vamp du cinéma muet. L’allumeuse des imaginaires crapote une clope, coincée au bout d’un long porte-cigarettes.

Quelle année ? Je ne saurais vous le dire. Pas hier, en tout cas, la loi autorisait à fumer dans les lieux publics. L’endroit, je précise. C’était au Mans, pas loin de la gare, établissement louche. Un gaillard m’y avait amené lors d’une soirée arrosée..

Assis sur un pouf, souffle court, je ne vois qu’elle. Mes yeux ne sont occupés que par elle. Les coquins apprécient les lignes violoncelles de ses hanches, les contours de ses seins fermes, le musclé de son fessier. L’esthète saisit âme dans la chair.

C’’est ainsi que je rencontrai Francès, après qu’elle eut descendu de son trône pour venir jusqu’à nous. Elle s’adressa, fine observatrice, d’abord à mon acolyte. Il est vrai qu’il était le porteur d’oseille. La professionnelle assécha son porte-monnaie à coups de verres de champagne, sans jamais finir les siens. La convoitée fit l’autoritaire quand celui-ci voulut y mettre ses pattes sur le haut de ses gambettes.

Le compagnon de beuverie justifia ma présence de fauché par l’épithète poète. Je fis poème à l’hôtesse, à partir des lettres de son prénom, pour attester ses dires. ll lui plût.

A la sortie, surprise, l’aguicheuse, discrètement, avait glissé dans ma poche un papier. Il était inscrit une heure, un bar où la retrouver. Je m’y rendais le lendemain.

Une autre fille m’y attendait, pétillante, joyeuse, vêtue d’un jean noir et d’un chemisier blanc. Gamine, elle riait à chacune des mes blagues, ouvrait grand ses yeux verts quand je lui récitais poèmes. Elle s’enchantait de mes chansons.

Le soir, elle me conduisit à son gourbi, vieux Mans. Naturelle, pupilles emplies d’ innocence, elle fit les premiers pas pour offrir tout de sa personne, au quémandeur de caresses et de tendresses.

Combien de temps dura notre relation ? Trois semaines, un mois ? Je patauge dans l’inexactitude. Ce que je sais, sa présence permit l’éclosion du ciseleur du néant, seule pièce théâtrale que j’ai écrite, imbibée de l’essence du sacré.

Je n’ai rien d’autre à partager, aujourd’hui que cette rencontre brève, qui rendit, unique, un bleu dans le noir des marais.

Aujourd’hui, dimanche ne parle que d’elle.

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PAS FAITE POUR

Du peu de temps que je fus elle, je ne posais pas de question. La poésie n’aime pas les explications.

Francès couvrait d’un nimbe de mystère, sa vie d’avant. Je sus toutefois, lors de l’une de ses rares confidences, qu’elle fût étudiante, dans le domaine des lettres, qu’un garçon, voulût, l’impudent, lui mettre le grappin dessus. Son métier, avocat, ses supplications ne furent pas arguments suffisants pour mettre l’oiselle en cage..

Elle le quitta, sans fracas, lui et ses promesses de paradis matériel. Elle ne le regrettait pas, ajoutait frivole, libre, dans un rire presque inextinguible : « je n’étais pas faite pour la sécurité bourgeoise, je suis trop canaille ».

***

LA ROBE CHARLESTON

Dans sa penderie, le luxe n’occupait pas la place. La robe charleston qu’elle portait lors de notre rencontre, détonnait l’ensemble, simple, composé de vêtements ordinaires.

Elle se l’était faite offrir. L’avocat énamouré en fut le généreux donateur. Par dérision, Francès la nommait mon « bleu de travail ».

***

MOULIN A POÈMES

J’écrivais dans un coin sombre de notre bar familier. J’avais rendez-vous avec elle. Je la vis, entrer, sans regarder, ni se soucier des personnes présentes, gaie, libre, primesautière.

La belle s’adressa, direct, au patron, nommé Sacha : « Il est là, mon moulin à poèmes ?

***

J’AIMAIS L’ENTENDRE

Son métier d’hôtesse, entraîneuse, fille à bouchons, comme dit le on, ne lui rapportait guère. Lui faisait-il s’adonner à la prostitution ? Je ne sais pas. je ne crois pas.

Francès, était si libre, si imprévisible, mais pas au point de se laisser aller au sordide de la sexualité, dont le moteur est l’argent. Je me rassure. En tout cas, le clinquant lui était indifférent.

Pour subvenir à ses besoins, elle posait modèle pour peintre ou photographe. Je l’accompagnais à deux séances.

Elle faisait aussi des extras chez Sacha et écoulait des bijoux fantaisie que lui fournissait une vague connaissance, une femme d’une cinquantaine d’années au visage halé, aux yeux cupides. Je l’ai vue, un soir, lui fourguer la marchandise. Je facilitais ses ventes, en écrivant des acrostiches aux éventuels acheteurs.

Fabrique était le premier mot du sien, le dernier, rebelle. Entre eux, disait-elle, il y avait tout elle. J’avais percé, ajoutait-elle, en quelques mots le mystère de son âme. Elle aimait le dire. J’aimais l’entendre.

***

NU DU MANS

Toute engourdie, en sa précieuse posture, la modèle cherche du coin de l’œil un angle où poser son regard, où le nu de son corps échappera à la tension du muscle prisonnier de la position immobile.

Vu, un soir au Mans, atelier odeur poussières, un étudiant beaux arts, sans talent, tentait vainement d’extraire d’une chair, la quintessence d’une âme.

Francès m’y fit venir, craignant la concupiscence de l’artiste débutant, fils bourgeois, argenté. Elle gagnait aussi, sa vie, ainsi, ma vertigineuse partenaire. Qu’est devenue, ma paumée, complice en poésie ?.

Serge Mathurin THÉBAULT

19 octobre 2025J’enfonce le clou ! Je plante sa pointe aiguisée sur la planche ouateuse, au creux de mes nuages roux. Le...
19/10/2025

19 octobre 2025

J’enfonce le clou ! Je plante sa pointe aiguisée sur la planche ouateuse, au creux de mes nuages roux. Les vaporeux gredins circulent, en toute impunité, sur l’autoroute de mes cellules grises, imaginatives.

Je promulgue ma vérité, aussi bête que les autres, aussi contestable que les autres. Je professe l’éculé. Pourquoi pas ? Les érudits, surtout les universitaires, intronisés, experts, ne s’en privent pas.

Bibi dit.

L’art, c’est se débarrasser des habitudes contraignantes, souvent mercantiles. Leurs us s’avèrent, âtres, des petitesses et des mesquineries.

L’art, c’est expulser, hors de son territoire, les effets perfides de tout pouvoir, C’est proférer, asséner, un non sonore, tonitruant, à la fausse réalité et ses clinquantes idolâtries, pour déceler voire créer, la véritable. La radieuse, nourrie au suc du vivant authentique, regorge de parfums exquis, de sentiment fins, de sensations subtiles produisant, féerie, les émotions cristallines.

L’art, c’est, vêtir princesse, la souillon, la courte existence sur cette terre.

Entraîné par le verbe, sans esquisser la moindre excuse, pardonnant la pitoyable bafouille, Bibi s’enhardit. Le grognon crache sur les miroirs du célèbre, du connu, car leurs reflets jettent les zèbres de la masse dans le grain noir de l’apparence, virus du mal-être ou garantie de la non vie...

Bibi, fibre anarchiste chie sur toutes les hiérarchies, Les garces, rarement, légitimes, pérennisent le médiocre en race humaine.

Avec son frangin anonymat, le pseudo libertaire, adresse, aussi, marotte, aux prix, aux honneurs, pluies des imbéciles vanités, son indifférence totale.

Bibi ne refait pas le monde. Bibi gueule. Cela ne lui apporte rien mais lui fait du bien,
L’andouille répète à satiété son refus irrévocable d’honorer le société du spectacle par des actes intéressés.

Bibi n’impose rien, propose, avec les mots dont il dispose, une autre façon d’exister, de tenter l’élévation, de se saouler de la pure beauté, d’engendrer de la couleur dans le cul basse-fosse le plus profond. C’est tout.

Ah si, peut-être, le lascar ajoute ce qu’intuition et expérience lui firent comprendre. Générosité est la clef de toute démarche, sincère. Sans elle, il n’y a pas d’humanité possible, ni d’espoir de transcendance..

Cette diatribe n’est pas travail de philosophe. Je concède. Disserter n’est pas ni mon métier, ni mon fort.

Cela n’empêche pas sans avoir recours à un Cormoran, un Mister Bean, ou autre martin-pêcheur à l’aile blessée ( tous ces sensibles rencontrés sur la route sinueuse), de fournir un nouveau chapitre du rite dominical.

D’évoquer de mon couvent, en solitude soleilleuse, autre manière de cligner l’œil, sans je le dis, je le répète, vouloir l’imposer, seulement la partager.

***********

POULBOTS

A la sortie de l’école de musique, un blondinet, pantalon et veste bleus, cheveux courts, lissés, donne la main à une princesse brunette, crinière bouclée, ,jupette rouge plissée, chemisier blanc, sous charmant petit caban noir.

C’est trognon, mignon, ce couple de gosses-poupées qui se prennent les menines, pour traverser la rue. Les poulbots empruntent le passage piéton, précautionneux, sous la surveillance d’un adulte qui les suit

Scène vue, matin, alors qu’un soleil d’octobre déposait des lamelles de frais sur la nuque, du moine, promeneur.

***.

QUE LUNE BÉNIT

Être, quelques soirs, un fumée qui danse sur les ardoises luisantes des maisons. S’élever ainsi, léger, léger. Frissonner sous la brise nocturne et puis fusionner sans aucune raison, que celle de vivre et mourir, en même temps, dans la parfaite harmonie des odeurs que nuit donne, que lune bénit.

***

J’AIME

J’aime marcher
dans mes jambes
lorsque l’iris en transe
je m’enivre de la lumière
qui enjambe
la barrière séparant
le vu et le celé

J’aime embrasser le baiser
du soleil sur la feuille
de la nuit sur le rocher
sans faire bouger mes lèvres

***

TRAIT INQUIÉTANT

Plus inquiétante
qu’un dogue noir
la fraîche parure
du visage communiant
jour et nuit
en un trait unique

Surtout
lorsque aucun exercice
intérieur ne prépare
à la révélation de l’aube

***

UN PAPILLON

Papillon
mille paille
Or venu des blés

Sur une façade blanche
volette une autre tranche
du babillement soleil

***

ABOUTISSEMENT

Se diluer dans ce qu’on écrit.

***

MADONE

Baigne
dans le moelleux
des seins nus
blancs ronds généreux
une médaille pieuse

Lviv Ukraine
au cercle dernier

Serge Mathurin THÉBAULT

5 octobre 2025J’agite balai imaginaire au-dessus de ma tête. Je chasse, idées noires. Je ne suis pas manchot. A l’exerci...
05/10/2025

5 octobre 2025

J’agite balai imaginaire au-dessus de ma tête. Je chasse, idées noires. Je ne suis pas manchot. A l’exercice, le fanfaron joue dans la cour des grands. A l’expérience, coups ramassés, pas trop donnés, il s’est dégoté un talent, une aisance. Il expulse, grand prince, les nauséabondes pensées de son jardin. Il cultive le fleuri..

Méthode ? J’ensemence de l’optimisme dans chacun de mes gestes. Je m’entête à voir bleu dans le noir le plus profond. Je poétise même en présence du laid, du mesquin, du médiocre. Je me concentre, chien buvant la lune, sur les cachotteries du subtil dans l’épais.

Cela paraît facile. Je détrompe. Rien n’est aisé. Il n’y a pas de notice pour l’affaire. C’est un mode de vie. Je l’ai dit à Cormoran, le clochard céleste, à tous les sensibles rencontrés sur la route : il y a magie à se mettre en état de recevoir et non de prendre ou de dominer.
« Léon » hèle la Maman. Un blondinet mouflet, excité, gambade, tout fou, au milieu du magasin. Le rebelle ignore l’appel. Excédée, la génitrice saisit le malandrin et le maintient fortement dans ses bras tout en le sermonnant. L’agité baisse tête, penaud. Le turbulent s’en sort bien. Autrefois, une fessée servait de leçon..

Clair matin, Paris, rue Rivoli, côté Louvre, loin de la trentaine, je flotte sur le trottoir. Y a raison. Le poétereau répond à une invitation. Un mécène bourgeois le veut à sa maison. L’hôte a de surcroît invité le biographe d’Armand Robin.

Je sifflote dans la joie. J’éclabousse de mon air benêt les mines austères des parisiens, poursuivis par la vitesse. Je chantonne, pour moi seul, un refrain. Il martèle tralala à chacun de mes pas. Je bécote la félicité. Je vais rencontrer, Alain Bourdon, le fidèle ami de l’auteur de « Ma vie sans moi ».

Appartement huppé, haut plafond, malgré lustre et dorures, je ne vois que lui. Corpulent, taille moyenne, septuagénaire élégant, affable, l’intellectuel en impose dans son costume classe et sa cravate à pois. Sa voix émet des sons velours. Ce que le monsieur raconte fond miel dans mes oreilles. Je m’ébroue dans l’enthousiasme. Son Robin est le mien. La conversation dure plus d’une heure.

L’ex haut-fonctionnaire apprécie le baladin. Fin de l’entretien, ce locataire du haut de l’échelle, invite le jeunot à le visiter lorsqu’il passera à Saint-Malo. Pour ce, il lui confie ses coordonnées sur un papier quadrillé. Oups, anomalie, Alain est devenu Léon. J’interroge. Un peu gêné, il avoue qu’il a modernisé son prénom à la demande de l’éditeur.

Léon, à l’époque, évoquait le vieillot. J’avais un vieil oncle de ce prénom là, engendré début de l’ancien siècle. Tout son univers, de la lèvre à l’appartement sombre, qu’éclairait une faible loupiote, sentait le moisi enrobé de poussières. Taiseux, il laissait caqueter à sa place sa femme Clémentine, La tante portait coiffe et habits noirs, en toutes saisons..

Par ailleurs, à la télévision, une vieille femme, sur un chemin de halage courait après une péniche, en criant : « Reviens, reviens Léon, y a les mêmes à la maison ». La publicité portait sur les raviolis.

Alors, comprenez quand je l’entends, le petit nom, je suis toujours pris d’un sourire qui pourrait se transformer en éclats de rire si je ne savais pas me retenir, éducation oblige.

Léon fut ringard. Il est redevenu in. Un pape l’arbore sur ses papiers officiels. Une flopée de garçons, nés lors de la dernière décennie, crient et braillent sous son vocable. Alain l’a remplacé dans l’armoire du démodé et Serge, ce n’est pas mieux. Mathurin est hors d’âge.

J’ignore si le faon tient en équilibre sur ses pattes, si ce texte vaut le coup d’être lu. Je m’en lave les mains. Je surine le doute. De toute façon, c’est tout que j’avais à écrire pour enclencher dimanche.

***********************************************

PREUVE DE L’INEFFABLE

- Si peu que soit sa présence, presque imperceptible, ce grain de pierre imprime sur la peau, la trace du vent.-

Née, sans être commandée, cette lexie, bizarre, répand son encens sur tout mon territoire. Je précise, l’imaginaire. Je signe, sans rechigner, avec le pneu de mes boyaux, l’acte de sa réception.

Un fleuve incertain pourrait naître d’elle. Un ravissement encore plus profond pourrait jaillir de ses entrailles.

Pour l’instant, onze heures pétantes, lune ronde face au couvent, je l’accueille et recueille des gouttelettes de son parfum, la conviction qu’être est recevoir, par bribes, la preuve de l’ineffable.

***

L’ART QUI ÉCHAPPE

Et enfin, nous l’avons maîtrisé, l’autrefois. Ce fut simple et compliqué à la fois.
Suffisait de contourner son pesant identique à celui d’aujourd’hui, de recourir à la potion féerie pour en abolir ou du moins les rendre inopérantes les souffrances inhérentes à chaque part de l’existence.

Nous devrions en faire autant avec le présent, mais l’affect dégueulasse, plombe nos poches et nos mains, du médiocre des actions.. Celles-ci s‘effectuent toujours sous le joug de l’intérêt, uniquement, sordidement, égoïste, matérialiste.. La poésie, l’art, qui échappe au diktat du marchand !

***

LIBRE

La création est euphorisante
même si elle se fabrique
dans le squat de la souffrance

Ce n’est que prix à payer
pas si onéreux que çà
pour échapper
au sort commun

L’enivrante détache
autant du corps
que de l’esprit
toute mesquinerie

L’étrangère rend
- comment l’exprimer -
libre
oui c’est cela
libre

***

CE SOI QU’ON AURAIT PU

Blanche étendue dans le soleil
rend la vue plus perçante
les sens plus en éveil

C’est toujours recourir
à la magie qu’écrire

On puise au fond de soi
une matière insoupçonnable

C’est une eau qui contente
une soif inextinguible

C’est deviner ce soi
qu’on aurait pu être

Serge Mathurin THÉBAULT

28 septembre 2025La fenêtre a gueule ouverte. Vrombit, dans la rue, un court instant, une motocyclette.- Tambourins  tim...
28/09/2025

28 septembre 2025

La fenêtre a gueule ouverte. Vrombit, dans la rue, un court instant, une motocyclette.

- Tambourins timbrent romarins -.

La phrase échappe à mes doigts. J’écoute, matin, musique, une baroque, cérémoniale, sur laquelle reposent les effets de ces instruments pour illustrer sa cadence.

La pénétrante me l’a fait écrire cette lexie, bizarre. J’ignore pourquoi. Je ne commente pas. Je ne sais pas faire. Il s’agit de laisser aller le courant magnétique traversant la chair pour cueillir l’émotion, bedeau béat, ébaudi de l’émerveillement que l’enchanteresse sème au milieu des neurones agitées..Je partage, c’est tout.

Désolé, j’écris, décousu. Je narre à l’aveugle. L’huis de ma cervelle déglinguée est ouvert. Vient qui veut. J’accueille le premier souvenir qui passera le seuil.

Cormoran fut son sobriquet. Les pérégrinations du père, militaire, le firent naître en Bretagne, bleue. Yannick fut son prénom. L’albatros n’a jamais vu la mer. A Paris, dans les chics arrondissements, la cinquantaine passée, le marginal vivotait.

Pour le logis, doué du verbe, gentil jusqu’à désarçonner, le zigoto se faisait héberger par des vieilles bourgeoises distinguées. Il m’en fit rencontrée une, quatre vingt balais, classe, quartier Molitor, seizième, pour que je discute poésie avec elle, une belle rencontre.

« Tu ne serais pas gigolo, par hasard ? », l’ai-je tancé lors de l’une de nos fameuses escapades. « Oui, oui, des lolos affaissés » répondit l’animal sans se démonter. Pour le reste, il traficotait dans des combines où il ne me mêla jamais.

Je rencontrais l’énergumène dans une brasserie populaire, « marsouins », Port Royal. Je rodais mon poème en écrivant à une demoiselle un poème à partir des lettres de son prénom. Il la connaissait. Il vint à notre étable. L’épithète poète pose le bonhomme comme garenne, le lapin. Il m’en fit auréole. Cette facilité d’écrire l’acrostiche, impressionna le luron. Ainsi, naquit notre amitié.

Mince, légèrement voûté, cheveux longs blanchis, nez, bec de cacatoès, menton galoche, toujours d’une propreté nickel, l’olibrius s’était constitué un étonnant entregent parisien. Le bourgeois y côtoyait le sans-sous et notre breton de naissance allait de l’un à l’autre, primesautier, faisant sourire les lèvres du démuni et tinter puis ouvrir le porte-monnaie de celui qui l’avait garni.

A chaque séjour parisien, cause poésie, je ne manquais pas de le voir, en le cherchant dans les bars où il m’avait amené. Je le trouvais toujours. Chaque fois, nous partions sur le sentier, camarades, des rencontres insolites.

La dernière fois, à l’Assignat, je pris de ces nouvelles. Le patron m’informa . Le cormoran s’était jeté dans la Seine.

Pas à décrire le sentiment ressenti, pas beau. Y a pas à emmerder lecteurs des peines profondes liées à l’affect.

Il convient de parler amour, le vrai, pas celui des magazines glamour. Le copain en était plein, trop, pour continuer à voleter entre les poteaux faux de la société marchande.

Aujourd’hui, le rite lui rend hommage. Cormoran valait bien un dimanche..

********************

EXISTER DANS LA JOIE

Tous les pétales seront miel sous la caresse délicate de nos doigts. Nous inventerons des preuves tangibles de la vie dans l’immobile et de la mort dans le mouvement. Nous rendrons audibles les voyelles muettes, au milieu des phrases, afin de rendre compte de la possibilité de l’extase dans le vulgaire.

Nous le ferons, sans autre intérêt, qu’attirer à soi, le suc de l’existence, l’authentique. Sous l’amas des compromissions et des plaisirs faciles, nous nous ferons humains.

Nous anéantirons tout orgueil. Nous le remplacerons, par la flèche d’un clocher taquinant de son bécot pointu, les flancs de la lune tranquille.

Qu’il est bon de suivre les mots, sans devoir se soumettre à la dictature de la compréhension, d’effectuer son acrobatie sans en tirer un quelconque profit que celui d’exister dans la joie.

***

POUBELLE JAUNE

Poubelle n’a plus de tête. Poubelle jaune fait son aumône. Un plaisantin a ôté le couvercle. Il pend, langue suspendue, au-dessus du trottoir. Malignes corneilles, entre deux vols, picorent les restes, échappés d’un sac éventré..

***

NOTES SUR LA POÉSIE

Il suffit de ne rien attendre d’elle pour tout obtenir. Je parle de la poésie, bien-sûr.

***

Qu’aucun vers n’exhibe une idée et le poème sera sauvé

***

PLEIN CIEL

Sommeil d’été
ici l’inquiète la dormante
quand navrante
la fleur couchée
n’émet qu’un succédané
de son magnificat

Flamme rouge flamboie
géante dans le ciel que poudroie
de petits pois orange
une filoche grenat

Crépuscule aux abois

Clairvoyance de l’iris
sur ce qu’il ne perçoit pas
mais qu’il enregistre puis immisce
horloger précieux
dans la rétine réglisse
de ses yeux

Je ne cherche plus
j’éprouve l’harmonie
j’accède tendons tendus
à la paix rétive et ennemie
de tous les bruits émis
par autre chose que le surnaturel

Je navigue – plein ciel -

***

PULSION

Je vomis le monde
à tête de queue

Toujours préféré
la caresse au coït

Est-ce pour cela
que j’ai si peu pratiqué ?

Serge Mathurin THÉBAULT

Adresse

Auray
56400ET75006

Téléphone

0618092100

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