21/03/2025
Bonjour à tous et à toutes,
Il y a quelque temps, je suis tombé sur l’image d’un soldat qui disait à un autre qu’il serait toujours là dans les moments les plus sombres.
J’ai alors publié spontanément sur ma page l’image en question, mais c’était surtout pour son beau message.
C'est alors que Face de bouc m’a expliqué que j’étais un “violeur de droits” et que ma page allait très probablement être fermée.Arnaque ou pas, il m’a ennuyé avec ça pendant un certain temps, ce qui m’a vraiment contrarié.
En effet, je voulais juste passer un message qui avait du sens pour moi.
Du coup, au lieu de ronger mon frein dans mon coin, j’ai créé une image, et écris un poème.
Il y a deux parties, la pensée du soldat blessé, et celle de ceux qui tiennent vraiment à lui.
Comme une pensée à une autre pensée pour des plaies pansées…
Je le dédie à toi qui reviens de là-bas… où tu y as laissé, beaucoup plus que des plumes, des morceaux entiers…
Le vent sous tes ailes…
Asphyxie du combat, odeur du sang, se tiennent au loin,
Mais en moi résonne encore l’écho sourd de ces jours sans fin.
Dans l’ombre d’un devoir accompli,
Mon âme,que la blessure invisible scie.
Je rentre, mais suis-je vraiment revenu ?
Le vide m’enlace, la peur me traque
Mon âme semble perdue,
Sursautant au moindre bruit qui claque.
Dans les bras des miens, je cherche la douce amnésie,
Mais ces cauchemars éveillés n’ont que faire de l’oubli.
La paix m’effleure, je crois parfois, et aussitôt s’efface,
Laissant place à la terreur qui m’enchaîne et me glace.
Là-bas, je vivais sous tension,
Toujours prêt à l’intervention.
Aujourd’hui,toutes mes nuits ont renoncé à être paisibles,
Car elles se soumettent à la torture de la blessure invisible.
Bien que soutenu et accompagné,
Souvent, je m’égare dans ce dédale,
Prisonnier d’un trauma lourdement armé,
Le cœur de ma vie touché par ses balles.
Noirs souvenirs frappent incessamment,,
Des visages, du fracas, des hurlements.
Je veux la paix en moi, je veux vivre,
Mais c’est bien de la folie que ma raison s’enivre.
Je sens alors sur moi, le souffle glaçant,
De l’angoisse qui m’étreint et là j’entends…
Une voix…qui murmure à mon oreille doucement:
“Soldat… rien ne sera jamais plus comme avant…"
Puis-je vraiment t’aider autant que je le voudrais ?
Non, à mon grand regret…
Mais t'accompagner sur ce chemin de feu,
Où ton espoir tend à se consumer peu à peu?
Oui, en te portant dans mes bras,
Quitte à brûler mes pieds pour toi.
Je ferai de mon mieux, je ferai tout ce que je peux,
Prêt à souffrir avec toi, s’il le faut,
Pour transpercer de nos flèches ces maudits maux.
Et dans ces ténèbres où parfois tu ne pourra plus voir personne
S’il te plaît… promets-moi de bien écouter en toi
Alors tu entendras ce chant qui à l’infini résonne…
Et même si ces douleurs veulent t'empêcher de l’entendre, tu l'entendras…
Ce chant qui est le mien te dit:”je suis désormais et pour toujours là avec toi…”
Je te promets des moments joyeux, peut-être même parfois te rendre la vie belle,
Et puis dans les jours de chutes… d’être le vent sous tes ailes…
Serge Roussine
