08/12/2025
Dire à un enfant avec un TDAH de « faire un effort » pour se concentrer, c’est comme demander à un enfant avec une myopie de « faire un effort » pour voir.
🤷♀️ Avoir de l’aide ( aménagements = lunettes) ne devrait pas être vu comme : - un frein au progrès
- un manque d’autonomie
- un privilège
- une injustice vis à vis des autres
- etc…
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Trop de soutien, trop d’aménagements, ça tue l’autonomie ! Il doit apprendre à faire tout seul... Ils ne seront pas toujours là pour t'aider !”
Cette phrase, on l’entend partout.
Dans les écoles.
Dans les familles.
Dans les salles des profs.
Sur les réseaux.
Et pourtant… elle est scientifiquement fausse.
Un enfant TDA/H, DYS, HP, avec un trouble de l’attention, de la mémoire, des fonctions exécutives, n’a pas moins de volonté.
Il a un cerveau qui fonctionne autrement.
Lui demander de réussir sans aménagement, c’est comme demander à un myope de lire sans lunettes pour “devenir autonome”.
Ce n’est pas de l’autonomie.
C’est de la mise en échec programmée.
Les neurosciences sont claires :
- Le cerveau apprend mieux quand la charge cognitive est adaptée.
- La réussite renforce les circuits de la motivation.
- Le stress chronique bloque l’accès aux apprentissages.
- La confiance est un moteur neurologique.
Autrement dit :
- Plus un enfant réussit, plus il ose.
- Plus il ose, plus il devient autonome.
- Plus il est en échec, plus il se fige, se ferme, se sabote.
Les aménagements ne sont pas des privilèges. L'accompagnement personnalisé en famille ou en école n'est pas injuste...
Ce sont des compensations fonctionnelles.
Ils ne donnent pas un avantage.
Ils rééquilibrent les chances.
Mais dans la vraie vie, que se passe-t-il sans aménagements ?
On appelle “manque de volonté” ce qui est un trouble neurologique.
On appelle “fainéantise” ce qui est une surcharge cognitive.
On appelle “provocation” ce qui est une détresse exécutive.
On appelle “désinvestissement” ce qui est une fatigue extrême.
Et on ose ensuite dire que l’enfant “ne devient pas autonome”.
La vérité est brutale :
- Ce ne sont pas les aménagements qui créent la dépendance.
- Ce sont les échecs répétés, l’incompréhension et l’humiliation qui détruisent l’autonomie.
Un enfant qu’on aide à réussir apprend comment réussir.
Un enfant qu’on laisse se noyer apprend surtout à ne plus essayer.
L’autonomie ne naît jamais dans la difficulté brute.
Elle naît dans la sécurité, la réussite, la compréhension et le sentiment de compétence.
On ne rend pas un enfant autonome en lui retirant ses appuis.
On le rend autonome en lui apprenant à s’en servir… puis, progressivement, à s’en passer.
L’aménagement n’est pas une béquille à vie.
C’est un pont entre la difficulté et la compétence.
Et un pont, ce n’est pas fait pour y rester coincé.
C’est fait pour traverser !
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Parce que derrière cette fausse croyance de “trop d’aménagements, trop de soutien, trop d'aide, trop d'accompagnement”, il y a des milliers d’enfants qui perdent confiance… alors qu’ils auraient pu s’envoler.