Céline Baudier Thérapeute Familiale

28/11/2025

Les enfants ne cherchent pas le calme. Ils cherchent la sécurité émotionnelle

28/11/2025

🛁 Quand une maman me dit : "Il déteste qu'on lui lave les cheveux, c'est la crise dès que je penche sa tête en arrière"
Je pense immédiatement au réflexe de Moro. Car pencher la tête en arrière déclenche ce réflexe... et l'enfant ressent de la peur, sans savoir de quoi.
Qu'est-ce que le réflexe de Moro ?
Une inclinaison vers l'arrière déclenche l'ouverture des bras et des jambes, une grande inspiration, puis les bras se referment comme pour embrasser. Ce réflexe apparaît dès la 28e semaine de grossesse et favorise la première inspiration du bébé. Il s'atténue normalement vers 3-4 mois pour devenir le simple réflexe de sursaut.
Imaginez : vous glissez sur une plaque de verglas, vous sentez perdre l'équilibre, votre cœur accélère, vous allez tomber, vous éprouvez de la peur. On vous dit alors : "Concentre-toi !" Difficile, non ? Il faut un moment pour retrouver ses esprits avant de pouvoir se focaliser sur autre chose que sa sécurité.
Si le réflexe de Moro persiste :
✗ L'enfant est sur le qui-vive, en état de tension et vigilance quasi permanente
✗ Il déteste pencher la tête en arrière : shampooing, plonger, nager, faire la planche
✗ Il a de nombreuses peurs, des phobies
✗ Hypersensible, toutes sortes de bruits le font sursauter
✗ Il se sent mieux contre le mur du fond en classe (pas quelqu'un derrière lui)
✗ Il ne place pas ses mains en protection, n'arrive pas à se rattraper en cas de chute
✗ Difficultés à s'endormir et/ou se réveille la nuit
✗ À la maison, il connaît sa leçon.
En classe, avec le bruit et le mouvement... tout est effacé de sa mémoire
Cette hypervigilance entraîne un manque de disponibilité pour les apprentissages. L'enfant peut percevoir le monde comme dangereux et menaçant.
La bonne nouvelle ? On peut aider ce réflexe à s'intégrer avec des exercices simples.
💡 Je suis Capucine, ostéopathe depuis plus de 15 ans, j'ai formé plus de 350 professionnels et accompagné plus de 1000 parents dans la compréhension du développement moteur et émotionnel des enfants.
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27/11/2025

Agressivité à couteaux tirés chez les adolescents
Les rixes au couteau chez les jeunes ne sont pas une nouveauté. Mais les agressions à l’arme blanche en milieu scolaire, commises par des adolescents de plus en plus jeunes, interrogent profondément notre paysage éducatif.
Nous assistons à un affaiblissement des repères qui rend difficile l’intériorisation des limites. Beaucoup de garçons cherchent encore leur reconnaissance dans la force, la défiance et la capacité à inspirer la peur.
Quand le vécu interne est celui de l’impuissance, « armer son corps » (poings, muscles, couteau) devient une manière tangible de soutenir une virilité incertaine, fortement influencée par les stéréotypes de genre.
La plupart de ces jeunes éprouvent un sentiment de rejet — scolaire, familial, social — alimenté par des humiliations répétées. Beaucoup présentent des troubles du contrôle des impulsions, un vécu d’abandon, ou un passé de violences intrafamiliales ou de harcèlement.
D’autres disent porter un couteau par peur d’être agressés, convaincus qu’ils doivent « se protéger seuls ».
Les environnements numériques (TikTok, Snapchat, rap drill…) jouent certainement un rôle d’amplificateur : le port d’arme y devient un marqueur d'appartenance et de « respect ». L’expression « Opinel 12 », largement diffusée dans certains textes de rap, en est un exemple.
Bien sûr, fouilles, sanctions, signalements, vidéosurveillance sont nécessaires. Mais ils ne suffiront pas à enrayer la spirale.
La réponse doit être éducative autant que sécuritaire. En voici quelques principes :
· Restaurer des cadres éducatifs clairs et incarnés. Le sentiment d’insécurité est source d’angoisses et vecteur de violences.
· Développer à l’école des ateliers de critique numérique, analyse de vidéos et de contenus avec éducateurs et profs, repérage des mécanismes d’influence.
· Travailler en groupe l’expression émotionnelle. Beaucoup de jeunes violents sont avant tout débordés par leurs affects et incapables de les désigner.
· Redonner une place structurante aux adultes. Les situations explosent souvent quand l’adulte cesse d’être perçu comme un référent, une autorité respectable et respectée.
· Questionner les modèles de virilité. Les représentations viriles survalorisant la force, la domination, la vengeance influencent fortement les jeunes. Il s’agit de proposer d’autres modèles d’affirmation de soi.
· Impliquer les parents sans les culpabiliser. De son côté, l’école ne peut rien seule, mais les parents doivent, de leur côté, soutenir le cadre institutionnel.

26/11/2025

23/11/2025

17/11/2025

17/11/2025

Un kit à télécharger gratuitement ici : https://papapositive.fr/parents-epuises-une-dose-dempathie-et-des-outils/

17/11/2025

17/11/2025

Un précieux document pour expliquer le psychotraumatisme aux enfants : https://papapositive.fr/le-cerveau-blesse-un-outil-pour-aider-les-enfants-a-comprendre-les-effets-du-traumatisme/

15/11/2025

Rudolf Steiner fait partie des penseurs qui ont profondément influencé l’éducation alternative. Né en 1861 en Autriche et mort en 1925, il est philosophe, scientifique et fondateur de la pédagogie Waldorf, créée officiellement en 1919 avec la première école à Stuttgart en Allemagne.

Sa vision place l’enfant au centre, non pas comme un futur adulte à façonner, mais comme un être en devenir, doté de forces intérieures, de rythmes propres et d’une sensibilité profonde au monde qui l’entoure.

Pour Steiner, le jeune enfant apprend avant tout par imitation. Il absorbe l’ambiance dans laquelle il vit, bien plus que les discours qu’on lui adresse. Les gestes, le ton de la voix, l’ordre de l’environnement, le climat émotionnel, la beauté et la simplicité du quotidien deviennent les premiers supports éducatifs.

Ses idées nous invitent à réfléchir à la manière dont nous accompagnons les tout-petits :

• L’adulte comme modèle, pas seulement comme guide verbal.
• Un environnement simple, chaleureux, doux et rythmé.
• Des gestes lents, conscients, porteurs d’attention.
• Une ambiance relationnelle stable, apaisante, cohérente.

Steiner nous rappelle que l’enfant ne se construit pas seulement avec ce qu’on lui dit, mais avec ce qu’il vit, ressent et observe chaque jour.

Parce qu’avant de comprendre nos mots, l’enfant perçoit notre manière d’être.

15/11/2025