10/01/2024
La psychoéducation pour améliorer l’efficacité du placebo
Des expériences d’imagerie médicales ont montrées que l’administration d’un placebo peut déclencher des modifications de l’activité cérébrale et conduit à la production de molécules favorables à notre sentiment de bien-être, grâce à la stimulation de l’immunité, la modification de la pression artérielle ou la variation de la sécrétion de certaines molécules biologiques, telles que le cortisol (hormone du stress), les endorphines, les enképhalines (des neuromodulateurs produits naturellement par notre cerveau) ou la dopamine.
Également, les chercheurs observent que la réponse à un traitement placebo dépend entre autres du « rituel thérapeutique », c’est à dire la confiance que l’on place dans son thérapeute, l’empathie de ce dernier et les explications qu’il nous apporte, ce qui créer un environnement propice au soulagement.
Etonnamment, des travaux récents indiquent que l’effet placebo s’observe aussi chez des patients qui en sont informés. Cependant une étude Suisse, faite sur 160 volontaires a démontré une efficacité augmentée de 7% de l’effet placebo « caché » par rapport à l’effet placebo « annoncé ».
Cette différence d’efficacité peut être estompée, voir annulée par la psychoéducation du patient. En effet, la connaissance et la compréhension des mécanismes par le patient, peuvent l’amener à mieux intégrer le fait que, malgré l’absence de substance active dans sa composition, un placebo peut avoir une action thérapeutique. Et que ce faisant, elles augmenteraient l'intensité de la réponse du placebo « annoncé » pour la rapprocher de celle d’un placebo « caché ».