19/03/2024
27 personnes situées dans plusieurs régions françaises ont découvert qu’elles avaient en commun le même père biologique, raconte Le Monde.
Non, ce n’est pas de la fiction ni le sujet d’un film*…
Cette histoire débute en 2019 par des tests ADN réalisés grâce au site de généalogie israélien MyHeritage. Maude apprend, grâce aux résultats de ce test, que 6 personnes partagent avec elle 25 % à 30 % d’ADN, personnes que l’on peut considérer comme des demi-frères ou sœurs. Elle crée alors un groupe WhatsApp qu’elle baptise « les demis » afin de les connaître. Par la suite, informée par la plateforme de généalogie, elle fera progressivement grandir le groupe… en 2023 ce sont 27 personnes nées entre 1981 et 1994 qui partageaient une partie de leur patrimoine génétique !
Comment est-ce possible en France ? Le donneur serait un individu itinérant qui aurait passé à chaque fois les tests de différents sites de dons situés dans différentes régions. Mais les bases de données n’étaient pas reliées entre elles.
Dans le cas présent, est-il possible de connaître l’identité de ce donneur ? A priori, c’est peu probable, même si la loi a évolué.
Depuis septembre 2022, grâce à la nouvelle loi de bioéthique, les donneurs doivent consentir à partager des informations personnelles lors du don. Cette réforme vise à faciliter l’accès aux origines personnelles et ouvre ainsi la possibilité à des enfants de contacter leur donneur à leur majorité.
Pour parvenir à connaître l’identité des donneurs dans les années antérieures, une commission reliée au ministère de la Santé a pour objectif d’aider les adultes cherchant à avoir des informations sur leurs géniteurs. Ils n’ont toutefois pas de garantie que cela puisse aboutir car les anciens donneurs, contactés par la commission, peuvent toujours s’opposer à la levée de l’anonymat.
Ainsi, 4 personnes du groupe des 27 auraient lancé la démarche, mais sans succès jusqu’à aujourd’hui…
(*) 2 films ont traité de ce sujet sur le ton de la comédie : Starbuck en 2011 et Fonzy en 2013