Xavier Pommereau

Xavier Pommereau On y apprécie le sens des mots, on y écoute parfois du blues-rock qui a fait ses preuves, et on partage des valeurs simplement humaines...

La potomanie est un symptôme curieusement peu interrogé dans le contexte d’un trouble des conduites alimentaires à type ...
30/10/2025

La potomanie est un symptôme curieusement peu interrogé dans le contexte d’un trouble des conduites alimentaires à type d’anorexie ou de boulimie. Il s’agit de l’ingestion compulsive d’énormes quantités d’eau (plus de 3 litres par jour) sous forme pure ou par abus de thé ou de tisane, le plus souvent sans soif (ce qui la distingue de la polydipsie du diabète). Elle est bien connue des soignants dans les services spécialisés pour TCA, car les patientes anorexiques sont souvent en demande de pichets d’eau dans leur chambre et de « moments-tisane » après les repas ou à l’heure de la collation. Lorsque l’absorption se fait en un temps très court et qu’elle dépasse 5-6 litres, le patient risque d’avoir des troubles de la conscience qui peuvent aller jusqu’au coma hydrique et à la mort dans les cas extrêmes (intoxication par l’eau avec hyponatrémie et hypokaliémie de dilution). Cette compulsion hydrique répond à plusieurs causes : avant une pesée programmée, elle peut être sciemment destinée à faire croire à une prise de poids chez l’anorexique mentale ; chez cette dernière, elle peut également compenser la restriction alimentaire pour obtenir une sensation de réplétion gastrique ; elle peut encore correspondre à une volonté poussée à l’extrême de « boire pour éliminer » ou de « se laver intérieurement » - obsession fréquente de purification et de contrôle qui entre également en résonance avec l’expression « vivre d’amour et d’eau fraîche ». Dans les angoisses boulimiques, elle remplace l’hyperphagie et répond au besoin cyclique de remplissage et de vidange. Certaines patientes font du « binge drinking hydrique », d’autres reconnaissent vouloir « biberonner » au goulot toute la journée, évoquant ainsi la régression infantile du refus de grandir. Quoi qu’il en soit, c’est un indice de gravité qui ne doit pas passer inaperçu...

La prise en charge des jeunes filles souffrant d’anorexie mentale se heurte souvent à un paradoxe : celles qui paraissen...
23/10/2025

La prise en charge des jeunes filles souffrant d’anorexie mentale se heurte souvent à un paradoxe : celles qui paraissent les plus “coopérantes” en entretien individuel — brillantes, réfléchies, éloquentes — sont souvent les moins accessibles au changement réel.
En simple psychothérapie ambulatoire, leur fonctionnement intellectuel prédomine. Tout passe par la tête, rien ne descend au corps. Le désaccordage entre la pensée et l’affect y maintient une compréhension froide du trouble, sans véritable mobilisation émotionnelle.
Elles peuvent tout expliquer — sauf se sentir.
Or, pour espérer une évolution, il faut que quelque chose se rejoue ailleurs — dans le ressenti, le corps, le lien, le groupe.
D’où la nécessité de soins pluridisciplinaires et médiatisés (repas thérapeutiques, ateliers corporels, groupes d’expression, art-thérapie…).
Ces dispositifs favorisent une expérience vécue du lâcher-prise, du plaisir, du partage — hors du contrôle intellectuel et du besoin de maîtrise.
Mais là surgit l’obstacle : ces jeunes filles, souvent excellentes élèves et habitées par un idéal de performance, redoutent de “perdre du temps” en soins. Leur ancrage narcissique se joue sur la réussite scolaire, non sur la santé. Elles refusent donc les dispositifs nécessitant une présence régulière, craignant de se “laisser aller” ou de “rater l’école”.
Les parents, eux-mêmes anxieux de préserver la trajectoire scolaire de leur enfant, s’alignent sur cette position. Le soin se trouve ainsi bloqué par une alliance défensive autour de la performance.
Pour lever cet obstacle, plusieurs pistes peuvent être envisagées :
Reformuler le soin comme un investissement dans la réussite, et non une interruption : “soigner son corps et son esprit, c’est se donner les moyens de continuer à apprendre et à vivre”.
Créer des formules thérapeutiques modulables, permettant d’articuler études et soins en trouvant des compromis et en graduant les avancées dans la prise en charge.
Impliquer le milieu scolaire pour adapter les emplois du temps et reconnaître le soin comme une priorité, sachant que la vie peut être réellement en jeu.
Renforcer la place des parents dans l’alliance thérapeutique, en leur donnant des espaces d’échange et de soutien pour qu’ils cessent de s’ériger en gardiens de la performance.
Un exemple :
https://lnkd.in/dxHG6wF

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La fatigue à l’adolescence : symptôme ou signal d’alarme ?De nombreux adolescents se disent aujourd’hui fatigués.Pas seu...
09/10/2025

La fatigue à l’adolescence : symptôme ou signal d’alarme ?
De nombreux adolescents se disent aujourd’hui fatigués.
Pas seulement "un peu crevés", mais épuisés au réveil, somnolents en classe, démotivés dès le matin.
Beaucoup s’endorment très t**d — après minuit — parce qu’ils scrollent, chattent, regardent une série ou jouent encore à un jeu vidéo quand la maison dort.
Leur cerveau, hyperconnecté, reste en veille et continue à faire tourner des images et des pensées en boucle même quand l’écran est enfin éteint.
À 7 heures, il faut pourtant se lever pour être au collège ou au lycée à 8.
Résultat : des nuits amputées, un sommeil fragmenté, et une dette chronique que ni les grasses matinées du week-end ni les siestes de retour de cours ne parviennent à compenser.
Mais tout ne se résume pas à la toxicité numérique.
Beaucoup de jeunes disent aussi se sentir épuisés de leurs journées, trop denses, trop remplies, sans pause pour bouger, respirer ou rêver.
Le corps, en pleine ébullition pubertaire, ne peut se satisfaire de cette sédentarité forcée où seul l’intellect doit « avaler » les cours, les évaluations, les injonctions, sans le temps de les digérer.
Pour certains, cette fatigabilité persistante traduit autre chose :
une anxiété croissante sous la pression scolaire, des ruminations obsédantes, une situation familiale problématique, voire d’authentiques états dépressifs qui ne disent pas leur nom.
Le « Je suis fatigué » devient alors une manière de dire « Je n’en peux plus », « Je n’y arrive plus », « Je ne trouve plus de sens à ce que je fais ».
Les solutions ? Sans nul doute commencer par s’employer à davantage encadrer l’usage des réseaux sociaux et le temps consacré aux jeux vidéo, chercher à détoxifier nos ados de l’emprise du numérique en favorisant les activités physiques, ludiques, éducatives et artistiques dans la vie réelle, repenser les rythmes scolaires et nos attentes adultes surdimensionnées — pour restituer aux jeunes leur bien le plus précieux : leur énergie vitale.

Le besoin de contrôle dans l’anorexie mentale : quand la maîtrise devient une prisonDans l’anorexie mentale, on retrouve...
04/10/2025

Le besoin de contrôle dans l’anorexie mentale : quand la maîtrise devient une prison
Dans l’anorexie mentale, on retrouve une quête désespérée de maîtrise.
Tout contrôler : le corps, la faim, les émotions, les relations.
Face à un monde intérieur et extérieur perçu comme chaotique, insécure, la seule façon de ne pas s’effondrer semble être de tenir coûte que coûte, en campant sur des positions inflexibles.
Ce besoin de contrôle agit comme un mécanisme de survie : restreindre, compter, anticiper devient une manière d’apaiser l’angoisse et de garder une emprise symbolique sur sa propre vie.
C’est une défense contre la peur de l’abandon et de la perte, une lutte acharnée contre une dépendance affective vécue comme envahissante et aliénante.
Paradoxalement, la personne anorexique croit revendiquer sa liberté dans la privation et la maîtrise, alors qu’elle s’y enferme et en devient prisonnière.
Son corps devient un champ de bataille narcissique, où s’exprime en silence la peur de lâcher prise, de grandir, d’être déçue, délaissée ou dépassée par ses propres désirs.
Le contrôle restrictif de l’alimentation prend alors valeur de « main de fer » sur son être au monde.
Pour les soignants, le piège serait de vouloir « faire céder » ce contrôle de force.
Car le contrôle ne se combat pas, il se comprend.
C’est en reconnaissant sa fonction protectrice et en montrant qu’il peut s’assouplir sans risque de « tout perdre », qu’on peut engager la personne anorexique à s’en défaire progressivement.
En l’aidant à remplacer le « tout ou rien » par des compromis supportables, en construisant une confiance progressive grâce à des médiations adaptées, jusqu’à lui permettre les confidences.
À travers une alliance solide et bienveillante, il devient alors possible de l’aider à supporter les émotions sans se sentir menacée, à retrouver un plaisir non coupable et à rétablir des liens qui n’emprisonnent pas.

Le déni n’est pas un mensonge. C’est un bouclier désespéré.Refuser de voir une réalité insupportable, c’est protéger son...
28/09/2025

Le déni n’est pas un mensonge. C’est un bouclier désespéré.
Refuser de voir une réalité insupportable, c’est protéger son psychisme en niant la perception elle-même. On peut l’observer dans certaines psychoses ou dans des situations traumatiques (cancer, deuil). Il est également l’une des caractéristiques les plus déroutantes de l’anorexie mentale : la personne concernée nie sa maigreur extrême (« je ne suis pas maigre ») malgré l’évidence du miroir et l’avis médical. Même gravement dénutrie, elle affirme « aller bien » malgré l’épuisement et la menace vitale. Elle juge inutile tout soin, ce qui ret**de souvent la prise en charge.
Ce n’est pas un simple refus, mais une défense identitaire, où la restriction alimentaire devient la solution trouvée face à l’angoisse de grandir, de perdre le contrôle, ou de s’exposer au regard d’autrui. Un trouble « égosyntonique » : il colle à l’identité, rassure et protège.
Les neurosciences confirment ce paradoxe : des anomalies dans l’insula et l’interoception perturbent la perception du corps. Le cerveau peine à corriger ses croyances, même face à l’évidence — comme dans certaines anosognosies neurologiques lorsqu'un patient atteint d'une maladie ou d'un handicap ne semble pas avoir conscience de sa condition.
Dans les soins pour les TCA, cela invite à une approche thérapeutique nuancée : ne pas se heurter frontalement au déni, mais proposer des expériences correctrices, graduelles, qui passent à la fois par le langage, le lien et la rééducation perceptive.

Les chaînes d’info en continu ne vont pas aimer ce post.C’est leur gagne-pain : nourrir sans fin le flux de mauvaises no...
06/09/2025

Les chaînes d’info en continu ne vont pas aimer ce post.
C’est leur gagne-pain : nourrir sans fin le flux de mauvaises nouvelles.
Elles invoqueront aussitôt le « droit à l’information », le fameux « rien que les faits ».
Mais les faits sont clairs : de nombreuses études montrent que le défilement continu d’informations négatives – ce que les Américains appellent le doomscrolling – a des effets délétères :
· il augmente le stress et altère l’humeur ;
· il favorise trois dérives :
- l’évitement (déconnexion, addictions aux jeux ou aux substances)
- les troubles psychosomatiques
- les réactions agressives au moindre conflit.
Le problème s’aggrave encore quand un fait divers est monté en phénomène de société : l’insistance et la répétition transforment l’exception en règle générale, inondant les réseaux sociaux.
Tout le monde est touché. Mais les jeunes plus encore.
Pourquoi ? Parce que leur « cœur numérique » les pousse à scroller, liker et partager entre pairs les contenus les plus sombres : par goût du risque, par défi, ou simplement pour se démarquer d’un cadre parental jugé trop pondéré et rassurant.
Que faire ?
· Animer à l’école des groupes de parole de « critique informationnelle » fondée sur l’histoire et l’investigation.
· Encourager le relais d’informations positives et altruistes.
· Donner accès aux grandes tragédies par des médiations créatives (jeu théâtral, écriture…).
· Favoriser la relaxation : musique à tempo lent (bpm < 80), méditation, respiration…

Et se rappeler qu’il est toujours bon de dire aux jeunes qu’à l’instar du soleil qui « ne se couche jamais », demain est toujours un nouveau jour à investir contre vents et marées.

Chacun transporte autour de soi une bulle invisible, un « espace aérien » qui dessine un cercle de sécurité, large d’env...
31/08/2025

Chacun transporte autour de soi une bulle invisible, un « espace aérien » qui dessine un cercle de sécurité, large d’environ un bras et demi dans notre société. Lorsqu’un intrus la franchit sans y être invité, nous ressentons aussitôt une intrusion : malaise, crispation, voire agressivité.
L’anthropologue nord-américain Edward T. Hall parlait déjà, dans les années 1960, de « bulle proxémique ».
Or, cet espace semble aujourd’hui de moins en moins respecté : dans les transports, les files d’attente, sur les plages comme dans les lieux publics. Tout se passe comme si chacun, absorbé dans la « bulle numérique » de son smartphone ou préoccupé par son propre déplacement, finissait par ignorer le territoire d’autrui, imposant inconsciemment le sien. Une véritable égo-centration, où le « rayonnement de soi » efface le rayon interpersonnel.

La honte, étymologiquement, c’est la menace réelle ou supposée d’être méprisé, déshonoré. Elle s’éprouve d’abord dans le...
27/08/2025

La honte, étymologiquement, c’est la menace réelle ou supposée d’être méprisé, déshonoré. Elle s’éprouve d’abord dans le regard de l’autre. Lorsqu’un adolescent s’exclame : « Ce serait la honte ! » à l’idée que ses parents le déposent devant l’école, il exprime la crainte du jugement de ses pairs. Pour mieux se séparer d’eux, il doit — provisoirement — les déconsidérer. Il suppose alors qu’on se moquera de leurs gestes trop affectueux, de leur voix trop forte, ou de leurs habits démodés. Cette honte-là est exagérée, car les parents des autres sont souvent enviés. Mais derrière, il y a la peur d’être humilié, de passer pour un enfant encore dépendant. Mieux vaut que les parents ne s’en offusquent pas : c’est plutôt bon signe. Cela montre que leur adolescent a compris qu’on s’inscrit dans le lien social par le regard d’autrui, et que la honte peut jouer un rôle de régulation, en freinant les mauvaises conduites.
À l’adolescence, la honte prend d’autres visages. Il y a celle, anticipée, de se voir rougir en public, comme si l’on se sentait deviné dans ses désirs secrets — notamment sexuels. Mais il existe aussi des formes bien plus lourdes. La honte peut devenir une blessure quand elle est liée à des secrets familiaux perçus mais jamais dits, ou lorsqu’un adolescent victime de violences sexuelles finit par se croire responsable de ce qu’il a subi. Pour s’en libérer, il doit impérativement pouvoir en parler et être entendu.
Enfin, la honte peut virer au piège mortel lorsqu’elle envahit le psychisme dépressif : honte de soi, honte d’exister, honte d’être ce que l’on est. Ici, le regard de l’autre est intériorisé comme un juge impitoyable, et la culpabilité devient écrasante : « Puisque je ne vaux rien, autant en finir… » Dans ces cas, la honte n’est plus un garde-fou, mais une menace vitale.
La honte, comme toute émotion, a ses vertus lorsqu’elle protège et limite. Mais elle devient destructrice lorsqu’elle enferme. Reconnaître cette bascule, l’entendre et intervenir à temps, c’est parfois sauver une vie.

À l'heure où l'avenir de nos jeunes se joue aussi dans le redressement des comptes de la nation, et où les Français sont...
27/08/2025

À l'heure où l'avenir de nos jeunes se joue aussi dans le redressement des comptes de la nation, et où les Français sont appelés à consentir des efforts, ne serait-il pas opportun que nos représentants - députés et sénateurs de tous bords - envisagent eux aussi de montrer l’exemple en réexaminant certains de leurs frais pour témoigner de leur solidarité ?
Pour mémoire, sauf erreur de ma part, voici ci-dessous un tableau synthétique :

Je vous propose cette métaphore musicale pour exprimer la nature de mon travail de thérapeute avec une image différente ...
05/08/2025

Je vous propose cette métaphore musicale pour exprimer la nature de mon travail de thérapeute avec une image différente de celle du "guide de montagne" qui fonctionne également très bien...

Comment gérer au mieux les ressentiments familiaux ? Voici une recette savoureuse à suivre avec délicatesse…(À servir ch...
01/08/2025

Comment gérer au mieux les ressentiments familiaux ? Voici une recette savoureuse à suivre avec délicatesse…
(À servir chaud ou froid, mais toujours avec prudence et modération, idéalement en petit comité et jamais sous pression)
· Enfilez votre tablier de cuisine émotionnelle, prêt(e) à affronter les éclaboussures de ressentiments.
· Commencez par identifier précisément vos ingrédients : des mesquineries ? N'en faites surtout pas tout un plat.
· Prenez vos propres jalousies, décortiquez-les soigneusement, puis faites-les suer doucement avant de les saisir à feu vif. Réservez-les dans un bol à part, mélangées à quelques rancœurs finement émincées.
· Faites revenir à feu doux une poignée de reproches tacites, sans jamais les laisser brûler pour éviter un goût amer tenace.
· Préparez une sauce onctueuse en éliminant soigneusement les nerfs de vieilles querelles trop coriaces. Laissez-les fondre lentement pour en tirer une essence subtile.
· Relevez d'un soupçon d'eau-de-vie pour dédramatiser et goûtez régulièrement, sans aucune culpabilité.
· Laissez mijoter à couvert, remuez délicatement vos émotions afin d'éviter qu'elles n'accrochent.
· Si le torchon brûle, évitez de rajouter votre propre salade, même si vous pensez être bon(ne) comme une romaine fraîche. Arrosez plutôt généreusement d'une bonne dose de sérénité.
· Évitez absolument de casser du sucre sur le dos de quelqu’un, préférez plutôt faire réduire les disputes fraîches en invitant chacun à s'exprimer calmement, dans une marinade de respect mutuel.
· Rectifiez enfin l'assaisonnement avec du pardon, selon votre goût et vos possibilités.
· Servez toujours accompagné d’un zeste de recul et d'une pointe d’humour, et ne forcez jamais personne à « passer à table » puis à finir son assiette.
Bon appétit !

N'hésitez pas à enrichir la recette !

Chaud ou froid, le ressentiment se mange souvent en famille. Le « plat » exhale des relents plus ou moins bien identifié...
25/07/2025

Chaud ou froid, le ressentiment se mange souvent en famille. Le « plat » exhale des relents plus ou moins bien identifiés, exprime des saveurs aigres voire franchement acides qui attaquent le palais, des vrais ou faux souvenirs de blessures subies et non digérées ou de violences et trahisons intériorisées ; des esquilles d’os de lapin et d’olives mal dénoyautées tapies dans la sauce qui menacent sournoisement dents et gencives du membre familial qui prétend ou ose le goûter. Cette métaphore pour traduire la rancœur et l’animosité que les enfants éprouvent à l’égard d’un ou des parents, que les membres de la fratrie cuisinent entre eux... ou que les parents ressentent douloureusement de la part de leur progéniture lorsqu’ils pensent subir l’ingratitude et l’injustice « de la chair de leur chair ». En famille, les émotions non dites et les frustrations non exprimées mijotent lentement, prêtes à être servies chaudes à la moindre dispute ou froides après des années de silence sibérien. Parfois, le ressentiment éclate à vif, brûlant et immédiat, lors des réunions familiales (fêtes, repas, moments sensibles). Il se manifeste alors par des confrontations directes, des échanges violents ou blessants, révélant brutalement ce qui était caché sous la surface. À l’inverse, le ressentiment peut prendre une forme froide : il se traduit par des non-dits ou des sous-entendus codés, des silences pesants, une distance émotionnelle glaciale entre certains membres, donnant lieu à une ambiance familiale teintée d’évitement ou d’indifférence feinte.
Nous verrons dans un prochain post comment gérer au mieux ces mauvais ragoûts... mais vous, quelles stratégies mettez-vous en place pour gérer les rancœurs familiales ? Partagez vos expériences en commentaires !

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Lorsque manger devient un enfer...

L’adolescent souffrant de TCA pique du nez dans son assiette, la tête envahie par mille et une obsessions... Ses parents ne savent plus que faire, ils ont tout essayé : menaces, promesses, souplesse... La table familiale est devenue un champ de bataille et TOUS souffrent non seulement de la situation mais de la culpabilité et de l’incompréhension de leur entourage. TOUS ont besoin d’aide. Mon métier de psy m’a appris l’importance de la sincérité en toutes choses et m’a convaincu que toute personne en détresse peut s’en sortir si on parvient à l’aider à trouver puis à utiliser ses compétences propres, au lieu de penser qu’il faut le stimuler en lui pointant ses insuffisances. Cette conviction est à la base de ma philosophie du soin... C’est le sens que je donne aux prises en charge ambulatoires que je propose en cabinet : 05 57 65 02 61 ainsi qu’à l’hôpital de jour pour les 16-25 ans souffrant de troubles des conduites alimentaires de la clinique Béthanie : contact.hdj-tca@clinique-bethanie.fr

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