20/11/2025
[🎤3 questions à Cécile BROQUET, diététicienne à la Polyclinique Bordeaux Caudéran]
La semaine de la dénutrition rappelle l’importance de repérer tôt les risques nutritionnels notamment chez les personnes âgées ou fragiles. À cette occasion, nous avons posé 3 questions à Cécile BROQUET, diététicienne dans notre établissement.
👉Quels sont les premiers signes de dénutrition et quelles sont les personnes les plus à risque ?
La perte de poids rapide au cours des semaines ou mois précédents est le signe le plus visible. La perte d’appétit et donc la diminution de la prise alimentaire peuvent alerter la personne et/ou l’entourage ainsi que la fatigue, la baisse de morale et les chutes à répétition. Les personnes âgées sont les personnes les plus à risque car elles sont nombreuses à vivre isolées. Les personnes souffrant de pathologies hypercataboliques comme le cancer doivent bénéficier d’une prise en soin préventive.
👉Quelle est la prise en charge des personnes dénutries au sein de la Polyclinique Bordeaux Caudéran ?
Le bilan diététique est réalisé auprès des patients dont le médecin estime le besoin. L’entretien permet de créer une alliance thérapeutique et ainsi d’évaluer les capacités, les freins et les envies des patients. Les adaptations alimentaires sont décidées avec le patient. Le but commun est de stopper la perte de poids afin d’optimiser la réussite de la rééducation et ainsi de favoriser le retour à domicile.
👉Quels conseils pour sensibiliser les proches et le grand public à la dénutrition ?
Tout d’abord, l’idée assez répandue que les personnes âgées aient besoin d’un apport alimentaire plus faible devrait être combattue. La surveillance du poids reste le meilleur outil. Les médecins traitants, les familles mais également les auxiliaires de vie et infirmiers libéraux sont les personnes qui peuvent alerter en cas de situation à risque et aider à favoriser des prises alimentaires suffisantes en luttant contre l’isolement de la personne, surtout dans ces moments-là.