02/10/2025
Un petit café ?
La Caféine Détruit Votre Sensibilité à la Dopamine à Long Terme
Par Laurent Glatz – ATHLETIC CARNIVORE
La caféine est l’un des stimulants les plus consommés au monde. Elle est intégrée dans la routine quotidienne, associée à la performance, à la vigilance et au plaisir. Pourtant, son action profonde sur le système nerveux dépasse largement la simple stimulation. Utilisée de façon chronique, elle altère la régulation de la dopamine et réduit progressivement la sensibilité du système dopaminergique.
La caféine agit d’abord en bloquant les récepteurs de l’adénosine, neurotransmetteur responsable de la fatigue et de la relaxation. Ce blocage libère temporairement de la dopamine et de la noradrénaline, donnant une sensation artificielle d’énergie et de concentration. Mais cette activation répétée n’est pas neutre. Le cerveau, confronté à une stimulation dopaminergique régulière, ajuste sa sensibilité. Il réduit le nombre de récepteurs ou leur efficacité, entraînant une tolérance et une dépendance.
Cette perte de sensibilité signifie qu’au fil du temps, le café n’apporte plus une stimulation, mais seulement une normalisation. L’individu ne gagne plus de clarté mentale en buvant, il évite simplement la chute brutale qu’induit son absence. La ligne de base dopaminergique s’abaisse, créant une fatigue chronique, une baisse de motivation et une difficulté à ressentir le plaisir naturel des activités simples.
Chez les neurotypes dopaminergiques (1A et 1B), cette perte est particulièrement marquée. Ces profils, habitués à rechercher l’intensité, deviennent dépendants de la caféine pour retrouver le niveau d’activation qu’ils croient naturel. Ils entrent dans un cercle vicieux de stimulation et de désensibilisation. Les profils plus sensibles comme les 2B et 3 subissent davantage les effets secondaires : anxiété, nervosité, troubles du sommeil, perte de régulation émotionnelle.
La caféine ne détruit pas seulement la sensibilité à la dopamine. Elle agit aussi sur la variabilité cardiaque, augmente le cortisol, fragilise le sommeil profond et perturbe la récupération nerveuse. Elle donne l’illusion d’une énergie, alors qu’elle puise dans les réserves adaptatives du système nerveux. Plus la consommation est régulière, plus la capacité à fonctionner sans stimulant diminue.
Dans un contexte carnivore, où l’alimentation stabilise la glycémie, réduit l’inflammation et améliore déjà la clarté mentale, l’ajout massif de caféine est une contradiction. Les bénéfices d’une diète neurochimique stable sont annulés par une dépendance quotidienne qui détruit l’équilibre dopaminergique recherché. Le vrai potentiel de performance nerveuse ne peut être atteint qu’en s’affranchissant de cette stimulation artificielle.