Karine Henriquet Psychologue Clinicienne Psychanalyste Psychothérapeute

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Psychologue clinicienne | Psychanalyste |Thérapie individuelle & familiale | Clinique de l’extrême : expériences traumatiques, soins palliatifs | Psychanalyse transgénérationnelle | Supervisions & expertise institutionnelle | Autrice

Le Bataclan : un traumatisme collectif et la nécessité du témoinLe 13 novembre 2015, la France a vécu une déchirure.Les ...
13/11/2025

Le Bataclan : un traumatisme collectif et la nécessité du témoin

Le 13 novembre 2015, la France a vécu une déchirure.

Les attentats du Bataclan ont ouvert une brèche dans le tissu psychique collectif : une effraction du réel dans le sentiment de continuité symbolique. Ce soir-là, ce n’est pas seulement la vie de centaines d’individus qui a été menacée, mais la représentation même du monde commun.

Le traumatisme, lorsqu’il s’étend à la collectivité, ne se limite pas à la souffrance des victimes directes. Il s’imprime dans la mémoire de tous.

Comme l’a souligné Olivier Douville, le traumatisme collectif vient bouleverser l’ordre du lien social ; il agit comme un événement qui ne peut se dire ni s’inscrire dans le langage partagé. Il laisse un vide, un trou dans la parole commune. La société se retrouve alors à chercher, dans le rituel, dans la commémoration, dans la parole politique ou médiatique, des moyens de réintroduire du sens là où il n’y a eu que sidération.

Mais la sidération collective est ambivalente : elle rassemble et isole à la fois.

Elle réveille en chacun la mémoire d’autres effrois. Comme si, derrière l’attentat, se rejouaient les anciennes blessures du corps français : les guerres, les colonisations, les violences silencieuses de l’histoire. Ce que nous appelons “réactivation traumatique” désigne précisément ce phénomène : un événement actuel qui vient réanimer des traces anciennes, parfois enfouies depuis des générations.

Le psychisme individuel et collectif fonctionne alors comme une chaîne où se répètent les chocs, les pertes et les angoisses, sous des formes différentes mais reliées par un même fond d’effroi.

Ferenczi avait déjà perçu cette logique du trauma répétitif, où le sujet, dépassé par l’ampleur de l’événement, se scinde pour survivre.

Il parlait de “clivage du moi” et de “terreur sans nom” — une angoisse qui ne trouve pas de témoin pour la contenir.

Dans le traumatisme collectif, cette absence de témoin prend une dimension sociale : lorsque la communauté ne peut pas ou ne veut pas entendre la souffrance, elle laisse le traumatisme à l’état brut, sans médiation symbolique.

Or, c’est précisément le rôle du témoin que de rouvrir l’espace du sens, d’offrir à la douleur un cadre où elle peut être pensée, transmise, humanisée.

Le témoin, ce n’est pas seulement celui qui “a vu”.
C’est celui qui porte la parole de l’événement, qui la met en récit pour qu’elle ne se fige pas dans la sidération.
Il est le pont entre la mémoire du corps et la mémoire du langage.

“le témoin est celui qui, en accueillant la parole traumatique, permet à l’événement de ne plus rester seul avec sa terreur. Il relie ce qui était séparé, il donne une forme à ce qui menaçait de se dissoudre.” Karine Henriquet.

Sans ce travail du témoin — qu’il soit thérapeute, artiste, journaliste ou simple citoyen —, le traumatisme collectif reste suspendu dans un temps mort, à la manière d’une cicatrice qui ne peut se refermer.

Les attentats du Bataclan ont ainsi révélé à quel point la parole est un lieu de résistance.
La commémoration, la musique, les témoignages des survivants sont devenus autant de gestes de symbolisation. Ils rappellent que si la violence cherche à diviser, la parole, elle, relie.
Parler du Bataclan, ce n’est pas rouvrir la blessure : c’est refuser qu’elle se referme dans le silence.

Le traumatisme collectif n’appartient à personne, mais il concerne chacun.
Il traverse la mémoire d’un peuple, il la transforme, et parfois, paradoxalement, il lui redonne conscience de sa vulnérabilité partagée.

Dans ce sens, le travail de mémoire — qu’il soit individuel ou collectif — devient un acte de soin, une manière de se tenir ensemble face à ce qui a voulu nous détruire.

📷 Œuvre de Bansky en hommage aux victimes de l'attentat de novembre 2015. © Maxppp

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TEMOIGNAGE - « Cette façon de nous déshumaniser, de nous pathologiser, de nous classer, de nous réduire… (…) Je ne suis pas un numéro, je ne suis pas un problème à traiter, ce qui s’applique à moi ne s’appliquera peut-être pas au patient suivant… » Sur son blog, Lana témoigne du poids des mots et de l'écoute dans les soins…
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10/11/2025

«J’espère que "Les Rêveurs" aidera les jeunes à mettre des mots sur leur souffrance» Via Madame Figaro

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10/11/2025

Il n’existe pas de frontières nettes entre névrose, état limite et psychose. Ces modes d’équilibre du Moi sont autant de manières de résister à la désorganisation que provoque le réel.

Dans les situations traumatiques — comme les névroses de guerre décrites par Freud —, le psychisme peut adopter un fonctionnement d’allure limite. Non pas une psychose, mais une tentative de survie face à l’effroi.

La dissociation devient alors une défense vitale : le Moi se fragmente pour ne pas être détruit. Ferenczi parlait de cette « scission du Moi » qui protège la vie psychique au prix d’une perte d’unité.

Ces états dissociatifs ne sont pas fous : ils témoignent d’un combat silencieux du sujet pour maintenir un lien au réel, fût-il fragile. Ils révèlent la créativité du psychisme, capable d’inventer des formes d’équilibre au bord du gouffre.

Rester humain, parfois, c’est simplement continuer à se rassembler — morceau par morceau — après l’effroi.


Il n’existe pas de frontières étanches entre névrose, état limite et psychose. Freud lui-même soulignait combien la vie ...
10/11/2025

Il n’existe pas de frontières étanches entre névrose, état limite et psychose. Freud lui-même soulignait combien la vie psychique se compose de compromis, d’arrangements et de déplacements, plutôt que de cloisonnements rigides. Ces structures sont moins des catégories que des modes d’équilibre, des tentatives du Moi pour maintenir sa cohésion face à l’effraction du réel.

Dans les situations traumatiques, lorsque l’événement déborde toute capacité de représentation — comme dans les névroses de guerre ou les traumatismes précoces —, le psychisme peut adopter un fonctionnement d’allure limite. Ce n’est pas une structure nouvelle qui s’installe, mais un mode de survie psychique, une réponse à l’impossible.

La psychanalyse, de Freud à Ferenczi, puis à Bergeret ou Winnicott, a montré que ces fonctionnements oscillent entre le clivage et la dissociation. Là où la névrose maintient le conflit intrapsychique et la psychose désagrège le lien au réel, l’état limite tente de préserver quelque chose du lien en morcelant l’expérience. Le sujet se fragmente pour ne pas être détruit.

Dans les névroses de guerre, Freud observait déjà cette scission : le soldat revit sans cesse la scène traumatique comme si rien n’avait eu lieu pour la psyché, tandis qu’une autre partie de lui continue à fonctionner « normalement ». Ferenczi parlera plus t**d de dissociation du Moi comme d’un mécanisme de défense extrême, destiné à protéger le psychisme de l’effondrement.

Ces états dissociatifs ne sont pas des délires, ils ne relèvent pas de la psychose. Ils témoignent d’un Moi blessé, mais vivant, qui s’efforce de maintenir un fil symbolique entre l’horreur et la pensée. Le sujet clive, il scinde, il se sépare de lui-même pour continuer d’exister. Ce clivage, douloureux mais vital, révèle la puissance de l’appareil psychique à inventer des solutions là où le sens s’effondre.

Les états limites, dans cette perspective, ne sont pas seulement des zones de fragilité : ils sont aussi des espaces de reconstruction, là où le Moi, privé de ses repères habituels, tente de rétablir une continuité. Ils rappellent combien le traumatisme est à la fois une déchirure et une recherche d’unité — un appel à la symbolisation là où le langage s’est suspendu.

Ainsi, parler des états limites dans les situations traumatiques, c’est reconnaître ce travail invisible du psychisme qui, à travers la dissociation, cherche encore à relier. C’est voir, derrière le chaos apparent, la tentative obstinée d’un sujet pour rester humain malgré l’effroi.

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On pourrait s’y perdre, se laisser happer par la fatigue, la peur ou le sentiment d’inutilité. On pourrait aussi, patiemment, choisir de se tenir au plus près de ce qui reste — un souffle, une pensée claire, un geste encore capable de tendresse.

C’est souvent là, dans le dépouillement, que quelque chose s’éclaire : non plus la grandeur de ce qu’on a construit, mais la beauté fragile de ce qu’on continue à éprouver. Le goût du matin, la douceur d’une voix, la simple sensation d’exister encore.

Alors on avance, un peu plus lentement peut-être, mais avec plus de vérité. Car vieillir, tomber, se relever, ce n’est pas perdre la vie : c’est la vivre autrement.

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