30/01/2018
Quelle scolarisation pour les élèves autistes
dans les pays francophones ? Vers l’inclusion ?
Vol 29 – Tome V – année 2017
Dossier coordonné par Christine PHILIP, maître de conférences honoraire en Sciences
de l’éducation et membre associé du GRHAPES (Groupe de recherche sur le handicap,
l’accessibilité et les pratiques éducatives et scolaires), EA 7287, INS HEA
Faire le point sur les différentes modalités de scolarisation des élèves autistes dans les pays francophones, en France, en Belgique, au Québec, au Canada ou en Suisse romande, et comparer les pratiques en prenant comme repère et point de mire cette « école inclusive » dont il est beaucoup question aujourd’hui.
D’où ces questions : jusqu’où et selon quelles modalités ces différents pays s’engagent dans ce qu’il faut considérer moins comme un objectif à atteindre que comme un processus sans fin et un défi permanent ? Dans ce dossier nous explorons les différentes dimensions de l’inclusion scolaire, que ce soit la dimension politique qui s’appuie sur les textes légaux et réglementaires de chaque pays, la dimension philosophique et éthique de ce nouveau paradigme, sans oublier la dimension pédagogique sans laquelle ce processus inclusif ne saurait aboutir. Rappelons que sur le plan international cette option d’inclusion a été prise en 1990 à Jomtien en Thaïlande, lors d’une conférence mondiale sur « l’Éducation pour tous ». Elle ne concerne pas seulement les situations de handicap (et en particulier l’autisme), mais vise tous les enfants et adolescents ainsi que toutes les différences, même si de nos jours elle tend à s’appliquer surtout dans le champ du handicap.
Nous gardons aussi en mémoire la déclaration de Salamanque de 1994. Elle affirme que :« Les écoles inclusives doivent reconnaître et prendre en compte la diversité des besoins de leurs élèves, s’adapter à des styles et à des rythmes d’apprentissage différents et assurer une éducation de qualité grâce à des plans d’études, une organisation scolaire et une utilisation des ressources adaptées, ainsi qu’à un partenariat avec la communauté ».
Dans ce dossier nous avons donc choisi de donner la parole à la fois à des chercheurs intéressés par cette question de la scolarisation, mais aussi à des professionnels de terrain, notamment des enseignants, car comment parler de la scolarisation sans donner la parole aux professionnels concernés ? Ceux qui ont été sollicités sont plutôt engagés dans le processus inclusif. Nous leur avons demandé de témoigner de leur expérience. Nous avons également recueilli le témoignage de la responsable d’une association belge de parents.
2017