27/10/2025
Discours de Nathalie Da Costa – Cérémonie de remise de la Médaille du Mérite Mairie de Brissac Loire Aubance – 24 octobre 2025
Madame le Maire Sylvie Sourisseau, Monsieur Pascal Levavasseur, président de l’ANMONM49, Monsieur le Député François Gernigon, Madame Marie-Pierre Martin, Vice-présidente du Conseil départemental de Maine-et-Loire, représentant Madame la Présidente Florence Dabin, Monsieur Dominique Bréjeon, Maire de Saint-Barthélemy-d’Anjou, Madame Geneviève Stall, Maire de Verrières-en-Anjou, Monsieur Michel Chatelais, collaborateur en circonscription auprès de Madame la Députée Laetitia Saint-Paul, Et les cinquante personnes présentes .
À vous, représentants de la République, élus engagés sur nos territoires, À vous, amis, partenaires, bénévoles, familles, À vous qui portez, chacun à votre manière, les valeurs d’une société plus juste et plus inclusive…
Recevoir aujourd’hui la médaille du Mérite est un honneur immense. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas une récompense personnelle. C’est une médaille collective.
Celle des bénévoles qui ne comptent pas leurs heures. Des partenaires, des amies, de ma famille. Et surtout de Dominique, mon conjoint, qui me suit dans mes délires… Même si, parfois, il aimerait bien trouver le bouton “stop”.
C’est aussi celle d’une société plus juste, plus inclusive, plus humaine. La médaille de toutes celles et ceux qui refusent de voir la société avancer en laissant une partie de ses citoyens sur le bord du trottoir — surtout quand le trottoir, lui, n’est même pas accessible.
Je la dédie à tous ceux qui se battent, souvent dans l’ombre, pour que les personnes en situation de handicap ne soient pas simplement “acceptées ou mises à l’écart”, mais incluses, écoutées, considérées.
C’est aussi le combat que nous menons au sein de l’association Handi’Namique. À travers des événements qui rassemblent, des actions de sensibilisation dans les écoles, des projets solidaires et des partenariats engagés, nous portons une mission simple et essentielle : créer des espaces où chacun peut se sentir pleinement citoyen, où la beauté, le bien-être et la dignité ne sont pas des privilèges, mais des droits partagés.
Mais pour que l’inclusion soit réelle, il faut sortir des logiques de “groupes spéciaux”, de structures à part, de dispositifs qui isolent sous prétexte de protéger. Tant que les personnes handicapées sont cantonnées à des lieux, des activités, des parcours “à part”, elles ne peuvent s’immiscer pleinement dans la société.
L’inclusion, ce n’est pas créer des espaces parallèles. C’est ouvrir les espaces communs. C’est permettre à chacun d’être là, avec les autres, parmi les autres, sans condition ni exception.
Je rêve d’un monde sans cases, sans “normal” d’un côté et “différent” de l’autre. Un monde où nos parcours de vie, nos éducations, nos différences ne nous séparent pas, mais nous rapprochent.
Le vivre ensemble, ce n’est pas un slogan de campagne. C’est du concret. C’est un ascenseur qui fonctionne, une rampe qui existe, un emploi, une scolarité, un transport accessible.
C’est une société qui ne demande pas aux personnes handicapées de “s’adapter”, mais qui s’adapte, elle, à tous ses citoyens.
C’est ne plus être vu comme une personne malade, vulnérable, un objet de charité, ou un corps simplement à soigner — mais comme un citoyen à part entière, porteur de talents, de rêves, d’amour, de projets.
Parce que le vrai handicap, ce n’est pas la différence. Le vrai handicap, c’est l’indifférence.
Alors continuons à secouer les habitudes, à bousculer les certitudes, à rappeler — avec humour, conviction et courage — que l’égalité ne se décrète pas : elle se construit, pas à pas, main dans la main.
Et ce choix, nous le faisons. Ici. Maintenant. Ensemble.