Clémence Grange Psychothérapeute - Hypnothérapeute - Psychanalyste

Clémence Grange Psychothérapeute - Hypnothérapeute - Psychanalyste Diplômée Master (Bac+5)
Psychothérapie/Accompagnement psychologique
Thérapie cognitive comportementale (TCC)
Hypnose Ericksonienne
Psychanalyse
Art-thérapie

14/11/2025

Petite réflexion du jour : Un même événement peut être extrêmement sensible pour quelqu’un et pas du tout pour quelqu’un d’autre. Alors plutôt que de chercher à débattre du degré d’importance de l’événement, puis-je essayer de me relier à pourquoi cet événement lui fait autant d’effet ?

Ps : dans le dessin, l’araignée est la métaphore de tout ce qui peut nous impacter au sens large , pas juste les 🕷️😉

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La gratitude : l’alchimie silencieuse qui transforme le cerveauLa gratitude n’est pas une émotion douce-amère, ni un sim...
14/11/2025

La gratitude : l’alchimie silencieuse qui transforme le cerveau

La gratitude n’est pas une émotion douce-amère, ni un simple exercice de développement personnel. C’est un phénomène neuropsychologique profond, capable de remodeler nos réseaux neuronaux, de stabiliser notre système émotionnel et de restaurer en nous une forme d’appartenance au monde qui ne dépend plus de ses aléas.

Dans le cortex préfrontal médian, cette zone qui orchestre la représentation du soi et les choix les plus importants de notre existence, la gratitude agit comme une lumière interne. Elle active un réseau observé par Kini et al. en 2016 : un ensemble de circuits qui amplifient la régulation émotionnelle, réduisent la réactivité défensive et favorisent une perception plus nuancée de soi et d’autrui (Kini et al., 2016, NeuroImage).
Cette activation n’a rien de métaphorique : les images cérébrales montrent que la gratitude désamorce la mécanique du stress chronique en modulant l’amygdale et en renforçant la connectivité préfrontale.

La gratitude ne nie jamais la douleur, elle modifie le rapport du cerveau à la douleur. Dans les travaux d’Emmons et McCullough (2003), tenir un simple registre de gratitude a augmenté durablement les affects positifs et réduit les symptômes somatiques (Journal of Personality and Social Psychology). Pas par magie, mais parce qu’un cerveau reconnaissant cesse d’être enfermé dans le biais de menace et retrouve une capacité à percevoir la complexité du réel.

La gratitude, dans sa forme la plus authentique, n’est pas une liste de « choses positives ».
C’est une attitude existentielle, un changement de posture neuronale.
C’est la décision silencieuse de regarder le monde avec une attention qui intègre ce qui manque, mais aussi ce qui soutient.
Elle rétablit une architecture interne plus stable : les travaux de Wood et al. (2010) montrent qu’elle améliore la qualité des relations, renforce l’estime de soi et réduit les comportements d’évitement.
Parce qu’elle reconnecte l’humain à quelque chose qu’il oublie souvent : il n’est jamais totalement seul.

La gratitude ne demande aucune perfection, juste une disponibilité.
Elle réorganise la mémoire affective, élargit la fenêtre de tolérance, soutient les processus de mentalisation et réactive le système dopaminergique, là où la motivation, l’élan et l’espérance reprennent forme.
Elle ramène doucement le cerveau à sa capacité la plus essentielle, celle de se souvenir que la vie n’est pas que ce qui blesse, mais aussi ce qui soutient, parfois discrètement, parfois à peine visible.

Et c’est peut-être cela, la véritable puissance thérapeutique de la gratitude.
Elle ne change pas le monde extérieur, elle change notre manière d’y tenir debout.
Elle reconstruit les fondations internes qui permettent d’aimer, de créer, de avancer, de se réparer, pas parce que tout va bien, mais parce qu’on redevient capable de sentir ce qui nous porte encore.

La gratitude est un acte de soin.
De neurosciences.
D’humanité.
Un mouvement profond par lequel l’esprit retrouve sa propre solidité.

Et si l’on apprend à la cultiver avec justesse, avec compréhension de ses mécanismes, avec intelligence clinique… alors elle devient une force de transformation psychique.
Une force qui ouvre. Une force qui répare.
Une force qui, parfois, sauve.

Sources scientifiques vérifiables

Emmons, R. A., & McCullough, M. E. (2003). Counting blessings versus burdens: An experimental investigation of gratitude and subjective well-being in daily life. Journal of Personality and Social Psychology, 84(2), 377–389.

Kini, P., Wong, J., McInnis, S., Gabana, N., & Brown, J. (2016). The effects of gratitude expression on neural activity. NeuroImage, 128, 1–10.

Wood, A. M., Froh, J. J., & Geraghty, A. W. (2010). Gratitude and well-being: A review and theoretical integration. Clinical Psychology Review, 30(7), 890–905.

Toutes ces études sont consultables via leurs publications respectives (journaux scientifiques publics et bases de données académiques comme PubMed ou APA PsycNet).

Avec bienveillance ✨

A bientôt au cabinet

Clémence

Et si vous n'aviez jamais eu besoin d'être réparé ? Il existe, chez beaucoup d’êtres humains, une agitation silencieuse ...
13/11/2025

Et si vous n'aviez jamais eu besoin d'être réparé ?

Il existe, chez beaucoup d’êtres humains, une agitation silencieuse que ni la méditation quotidienne, ni les routines bien-être, ni les lectures savantes ou encore le développement personnel ne parviennent vraiment à apaiser.
Une tension subtile, très ancienne, que l’on tente de dompter en multipliant les pratiques censées nous “transformer” ou nous amener vers la meilleure version de nous-même.

En thérapie, je vois souvent cette quête effrénée d’amélioration comme un mouvement magnifique… mais parfois construit sur une prémisse dangereuse : “Je ne suis pas encore assez.”

Les neurosciences montrent que le cerveau humain, lorsqu’il sent une menace, réelle ou intérieure, active mécaniquement le système de stress.
Et ce système ne distingue pas l’attaque extérieure… de l’auto-exigence permanente.
Chercher à se “réparer” sans cesse peut alors maintenir le corps dans un état de vigilance chronique, subtil mais épuisant.

Beaucoup de personnes, surtout celles qui ont grandi dans des environnements où l’amour dépendait du mérite, de la perfection ou de la performance deviennent adultes avec une croyance fondatrice : le calme est suspect, et la valeur se prouve.
Elles deviennent des spécialistes du “devenir mieux”, jamais du “être suffisamment”.

Ce n’est pas un défaut.
C’est une stratégie de survie apprise tôt.
Un cerveau qui s’est construit autour d’un principe simple : “Si je cesse de m’améliorer, je cesse d’être aimable.”

Mais la psychologie contemporaine, qu’il s’agisse de la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), de la compassion-focused therapy, ou de la psychologie développementale, converge vers un même point :
la guérison ne naît pas de l’évitement de nos zones d’ombre mais de leur intégration.

Grandir n’est pas supprimer la peur, la colère, la honte.
Grandir, c’est apprendre à rester en présence de ces émotions sans se fuir soi-même.
C’est accepter que le soi humain n’est pas une sculpture parfaite, mais un organisme vivant, mouvant, profondément digne même dans ses imperfections.

La vérité, la seule vraiment vérifiable, est celle-ci :
le système nerveux se régule lorsque l’on cesse la lutte constante.
Lorsque l’on arrête de se traiter comme un chantier.
Lorsque l’on autorise enfin son corps, son histoire, sa sensibilité… à exister.

La paix intérieure n’est pas une prouesse.
C’est un relâchement.
Un retour au réel.
Un “je suis” qui n’a plus besoin d’être conditionnel.

Et parfois, le véritable travail sur soi ne consiste pas à accumuler des méthodes, mais à se déposer dans un espace thérapeutique où l’on peut respirer, comprendre ses mécanismes, accueillir ses émotions sans devoir les transformer immédiatement.

Certaines personnes viennent me voir persuadées d’être “cassées”.
Je ne vois jamais des personnes cassées.
Je vois des êtres qui ont survécu.
Je vois des systèmes nerveux qui ont fait exactement ce qu’ils pouvaient pour protéger la personne.
Et je vois surtout ce potentiel immense : celui de cesser enfin la guerre intérieure.

Ce n’est pas se changer.
C’est se retrouver.

Alors si vous sentez, vous aussi, que vos efforts incessants vous épuisent, que la quête d’être “mieux” vous éloigne peu à peu de vous-même…
sachez qu’il existe une autre manière.
Une manière douce, rigoureuse, humaine.
Une manière qui ne vous arrache rien, mais qui vous aide à comprendre comment vous vous êtes construit·e, et comment vous pouvez vous réconcilier avec vous-même.

C’est ce chemin-là que je propose en thérapie.
Un chemin qui ne promet pas de vous transformer en quelqu’un d’autre,
mais qui vous accompagne pour redevenir quelqu’un que vous pouvez enfin habiter pleinement.

A bientôt au cabinet ✨

Clémence

07/11/2025
Quand on a manqué d’amour Quand on a manqué d’amour enfant,on ne s’en rend pas compte tout de suite.On croit que c’est n...
05/11/2025

Quand on a manqué d’amour

Quand on a manqué d’amour enfant,
on ne s’en rend pas compte tout de suite.

On croit que c’est normal
que personne ne demande comment on se sent.
Normal de grandir sans qu’on nous dise :
que nous sommes importants,
que nous avons de la valeur,
que notre existence suffit.

Alors l’enfant fait ce que les enfants savent faire :
il s’adapte.

Il devient sage, trop vite.
Ou drôle, pour exister.
Ou discret, pour ne déranger personne.
Ou fort, parce qu’il n’y a personne pour le rattraper.

Mais à l’intérieur…
il reste un manque que ni les réussites,
ni la performance,
ni même l’amour adulte ne comblent vraiment.

Ce n’est pas un manque de présence.
Ni un manque d’attention.
C’est un manque de regard fondateur.

Ce regard qui dit :
« Je suis là. »
« Je te vois. »
« Tu comptes. »

Quand on a manqué d’amour enfant,
on avance dans la vie avec une étrange capacité
à se débrouiller seul,
et une grande difficulté
à accueillir la douceur.

On ne sait pas toujours quoi faire
lorsque quelqu’un reste.
Lorsque quelqu’un prend soin.
Lorsque quelqu’un aime sans condition.

Alors on apprend.
À se parler autrement.
À se traiter avec respect.
À s’offrir la présence que l’on attendait.

Ce n’est ni rapide,
ni linéaire.

Mais c’est possible.

On ne répare pas ce manque
en attendant que quelqu’un nous donne enfin cet amour-là.

On commence à guérir
le jour où l’on cesse
de se priver de soi.

Vous aviez besoin d’amour.
Vous n’en avez pas reçu assez.

Cela n’a jamais été de votre faute.

Et il n’est jamais trop tard
pour apprendre à se sentir aimé(e).

Si vous souhaitez être accompagné(e) dans ce cheminement,
je suis là pour vous accueillir, avec douceur et respect.

Consultations en cabinet ou par téléphone

Avec bienveillance ✨

Clémence

🎃 Les monstres sont dans nos pensées 🎃 On parle beaucoup de monstres aujourd’hui.Mais les monstres ne vivent pas dans le...
30/10/2025

🎃 Les monstres sont dans nos pensées 🎃

On parle beaucoup de monstres aujourd’hui.

Mais les monstres ne vivent pas dans les greniers. Ils ne sortent pas des placards. Ils ne rampent pas sous le lit.

Les monstres les plus effrayants sont dans nos pensées.

👻 Les fantômes, ce sont les regrets. 🕯️ Les ombres, ce sont les non-dits. 🔪 Les frissons, ce sont les scénarios qu’on invente dans notre tête.

On n’a pas besoin d’une maison hantée. On a notre mental.

Les portes qui grincent ?
➡️ Ce sont nos questions sans réponses.
Les couloirs sombres ?
➡️ Ce sont les chemins qu’on n’ose pas emprunter.
Les bruits étranges ?
➡️ Ce sont les souvenirs qu’on tente d’étouffer.

Et quand on évite d’ouvrir certaines portes,
elles s’ouvrent toutes seules…
en pleine nuit.

Ce qui fait vraiment peur, ce n’est pas le noir.
C’est ce qu’on imagine dans le noir.

Ce qui nous terrifie, ce n’est pas la réalité.
C’est tout ce que notre mental fabrique pour la combler.

Le cerveau adore inventer des menaces qui n’existent pas encore, amplifier des détails insignifiants, transformer un silence en tempête...🌪️

On croit fuir nos peurs, mais on ne fait que les nourrir.

🕯️ On ne chasse pas un fantôme en courant.
On le fait disparaître en lui faisant face.

La thérapie, c’est ça.

Un endroit où l’on allume la lumière, où l’on regarde ce qui fait peur, et où l’on réalise que ce n’était pas un monstre…

Mais une émotion laissée seule trop longtemps.

Si votre mental ressemble à un manoir avec trop de pièces fermées… venez en parler.... 😊

📍 Séances en cabinet & par téléphone
📩 Infos / rendez-vous en message privé ou au 0630918287

A bientôt au cabinet et joyeux Halloween à tous 🎃👻

Clémence

Le mental qui ne s’arrête jamaisIl y a des esprits qui ne se reposent jamais.Qui décortiquent tout, anticipent tout, ana...
29/10/2025

Le mental qui ne s’arrête jamais

Il y a des esprits qui ne se reposent jamais.
Qui décortiquent tout, anticipent tout, analysent tout.
Des pensées qui s’enchaînent, sans pause, sans silence.
Et derrière cette hyperactivité mentale,
il n’y a pas de “trop penser”.
Il y a souvent un besoin de sécurité.

Penser, c’est contrôler.
C’est chercher une logique là où le cœur ne comprend pas.
C’est essayer d’éviter la douleur en la comprenant plutôt qu’en la ressentant.
Mais à force de tout analyser,
on s’éloigne du présent, du corps, des sensations.
On vit dans la tête et on s’y enferme.

Le mental croit qu’il protège.
Mais parfois, il étouffe.
Il fatigue, il épuise, il empêche de respirer.
Il faut alors apprendre à descendre de la pensée vers la présence.
À laisser le corps reprendre un peu de place.
À faire confiance à ce qu’on ne contrôle pas.

Apaiser son mental, ce n’est pas “ne plus penser”.
C’est apprendre à penser moins contre soi.
C’est donner de l’espace à autre chose :
au silence, à la respiration, à l’émotion, à la vie.

C’est ce que nous travaillons souvent en thérapie :
retrouver la paix intérieure,
débrancher le mental quand il s’emballe,
et réapprendre à vivre, pas seulement à comprendre.

📍 Séances en cabinet ou par téléphone
📩 Contact en message privé ou directement au 06.30.91.82.87

A bientôt ✨

Clémence

L’épuisement invisibleIl y a des fatigues qu’aucune nuit de sommeil ne répare.Des sourires qu’on porte pour ne pas inqui...
20/10/2025

L’épuisement invisible

Il y a des fatigues qu’aucune nuit de sommeil ne répare.
Des sourires qu’on porte pour ne pas inquiéter.
Des journées où tout semble “aller”,
et pourtant à l’intérieur… tout s’effondre un peu.

Ce n’est pas de la paresse.
Ce n’est pas un manque de volonté.
C’est ce que l’on appelle l’épuisement invisible,
celui qui s’installe quand on tient trop longtemps,
quand on porte trop, quand on veut être fort(e), stable, présent(e), pour tout le monde.

Cet épuisement ne fait pas de bruit.
Il use doucement. Il vide de l’intérieur.
Il fait perdre le goût, la concentration, la joie,
et transforme la vie en une succession de “il faut que…” plutôt qu’en “j’ai envie de…”.

On ne s’en sort pas seul, parce qu’il ne s’agit pas de dormir plus, ni de “positiver”.
Il s’agit de comprendre ce qui épuise, de remettre du sens là où l’on s’est perdu, de retrouver un espace où déposer ce que l’on retient depuis trop longtemps.

C’est souvent à ce moment-là que la thérapie commence : quand on n’en peut plus d’aller bien “pour de faux”, quand on veut redevenir vivant, pas seulement fonctionnel.

Je reçois en consultation (en cabinet ou par téléphone) les personnes qui ressentent cette usure silencieuse.
C’est un travail de reconstruction douce, profonde, lucide.
Un espace pour refaire circuler ce qui était bloqué et renouer avec soi.

📍 Sur rendez-vous uniquement.
📩 Pour plus d’informations, contactez-moi en message privé.

A bientôt au cabinet

Clémence ✨

COMMENT S’AIMER SOI-MÊMES’aimer soi-même n’est pas un élan spontané. C’est une reconstruction. Une lente réconciliation ...
08/10/2025

COMMENT S’AIMER SOI-MÊME

S’aimer soi-même n’est pas un élan spontané. C’est une reconstruction. Une lente réconciliation entre ce que l’on a été, ce que l’on est, et ce que l’on aspire à devenir.
Ce n’est pas se trouver merveilleux, c’est cesser de se maltraiter. C’est apprendre à ne plus se juger à travers le regard du passé.

S’aimer soi-même, c’est d’abord cesser la guerre intérieure.
C’est refuser de se parler comme l’ont fait ceux qui nous ont blessé. C’est remarquer chaque mot que l’on s’envoie, chaque soupir contre soi, et comprendre qu’ils ont un poids. En effet, ils sculptent nos humeurs, nos décisions, notre posture même.
On ne peut pas grandir dans un climat de mépris.
S’aimer, c’est choisir d’être un sol accueillant pour ses propres racines.

S’aimer soi-même, c’est devenir un espace sûr.
C’est ne plus chercher à fuir chaque peur, mais tendre la main à ce qu’on ne comprend pas encore.
C’est accepter que la peur n’est pas une faiblesse, mais un réflexe de protection, qu’elle n’a pas besoin d’être vaincue, mais entendue.
S’aimer, ce n’est pas se dire qu’on va bien, c’est s’autoriser à aller mal sans se rejeter pour autant.

S’aimer soi-même, c’est faire preuve de douceur dans le processus.
On ne réapprend pas la bienveillance par la violence.
On n’apprend pas à s’aimer en s’ordonnant d’y arriver.
L’amour de soi se tisse dans les petits gestes. Manger quand on a faim, se reposer sans culpabilité, dire non quand c’est trop.
C’est réhabiliter le soin de soi comme un acte de lucidité, non d’égoïsme.

S’aimer soi-même, c’est réhabiliter la complexité.
Ce n’est pas aimer uniquement ce qui est lumineux, mais reconnaître la valeur des ombres.
Nos contradictions ne sont pas des fautes à corriger mais des morceaux de vérité qui demandent à se parler.
Chaque colère, chaque honte, chaque élan incontrôlé a une racine qui cherche à être comprise.
S’aimer, c’est aller au-devant de ses zones floues avec curiosité plutôt qu’avec répulsion.

S’aimer soi-même, c’est cesser de remettre sa valeur à plus tard.
On passe sa vie à se promettre de s’aimer "quand" : quand on aura maigri, quand on sera plus calme, plus productif, plus reconnu.
Mais l’amour différé n’en est pas un.
On ne devient pas digne d’amour en changeant.
C’est parce qu’on s’aime qu’on finit par se transformer.

S’aimer soi-même, c’est apprendre à s’accompagner.
À ne plus s’abandonner à la première erreur.
À ne plus tourner le dos à sa vulnérabilité.
À se dire "je reste", même quand c’est difficile, même quand on doute, même quand on ne comprend pas.
On ne devient solide qu’en devenant présent à soi.

S’aimer soi-même, enfin, c’est oser la tendresse.
Celle qu’on réserve trop souvent aux autres, en pensant qu’elle ne nous appartient pas.
C’est pouvoir se dire "je fais de mon mieux" sans ironie.
C’est s’honorer d’exister encore, malgré tout.
C’est se regarder sans fuite, et sentir au fond de soi cette phrase qui, un jour, ne tremble plus :
"Je ne suis pas parfait, mais je suis vivant. Et cela suffit à justifier que je m’aime."

Avec bienveillance

Clémence ✨

Le perfectionnisme moral est une forme subtile et redoutable de servitude intérieure. Il ne s’agit pas simplement de vou...
24/09/2025

Le perfectionnisme moral est une forme subtile et redoutable de servitude intérieure. Il ne s’agit pas simplement de vouloir bien faire ; il s’agit de se soumettre à une exigence implacable, c'est à dire être irréprochable, toujours juste, toujours « bon », au point d’étouffer la part vivante, mouvante et faillible de soi. C’est une discipline secrète, silencieuse, qui ne s’affiche pas forcément dans les performances visibles mais qui enferme dans une prison plus intime : celle de la rectitude absolue.

Celui qui s’y soumet n’aspire pas à l’excellence mais à l’absence de faute. Pas à la générosité mais à la pureté. Pas à la responsabilité mais à l’innocence. Et c’est précisément cette quête de pureté qui blesse car elle dénie à l’humain sa condition, faite de contradictions, d’impulsions, d’ambivalences. L’exigence d’être toujours « du bon côté » n’ouvre pas sur l’intégrité mais sur la honte....Honte de ses colères, honte de ses désirs, honte de ses ratés, honte d’exister dans la complexité.

Le perfectionnisme moral use d’une arme redoutable qui est l’auto-surveillance. Le sujet devient son propre juge, inlassablement attentif au moindre écart, au moindre « faux pas » dans ses pensées, ses paroles, ses gestes. Et cette vigilance continue finit par absorber une énergie colossale, détournée de la vie créatrice et relationnelle. On croit s’élever, mais on se fige. On croit protéger les autres de son imperfection, mais on les prive de la vérité d’un être humain entier.

Ce qui est terrible dans cette mécanique, c’est que la norme n’est jamais atteinte. Chaque progrès devient la nouvelle base d’une exigence accrue. Chaque victoire morale efface aussitôt sa valeur, remplacée par une faute à éviter demain. Le perfectionnisme moral est donc une course dont l’arrivée recule à mesure qu’on avance. Il ne récompense jamais, il ne console pas. Il ne connaît pas la gratitude, seulement la dette.

Et pourtant, derrière cette dureté, il y a souvent une aspiration profondément humaine : ne pas faire de mal. Être digne de confiance. Offrir le meilleur de soi. Cette intention est belle, mais elle se déforme lorsqu’elle se transforme en absolu. Car ce n’est pas la bonté qui écrase, c’est l’obsession de ne jamais faillir. Or, la bonté véritable ne naît pas de la perfection mais de la vulnérabilité. Elle naît du courage d’admettre : "Je ne suis pas parfait, et c’est depuis cette imperfection assumée que je peux aimer et être aimé. "

Renoncer au perfectionnisme moral ne signifie pas se complaire dans la médiocrité ou l’irresponsabilité. Cela signifie accueillir en soi la pluralité de ses mouvements intérieurs. Cela signifie se reconnaître faillible, parfois maladroit, parfois injuste, mais toujours capable de réparation, d’ajustement, de croissance. La morale vivante n’est pas un code rigide, c’est un tissu de relations, de remords féconds, de réconciliations possibles.

Celui qui se libère du perfectionnisme moral découvre alors une vérité paradoxale : c’est au moment où l’on cesse de vouloir être irréprochable qu’on devient vraiment digne de confiance. Parce qu’on cesse de cacher ses ombres. Parce qu’on peut dire : "J’ai eu tort." Parce qu’on n’a plus besoin d’écraser sa propre humanité pour sauver une image.

Ainsi, le chemin n’est pas d’être « pur », mais d’être entier. Non pas impeccable, mais incarné. Non pas irréprochable, mais présent. La morale véritable n’est pas une ligne droite à suivre sans faillir, mais une danse fragile entre soi et le monde, entre ses élans et ses limites, entre sa lumière et ses zones d’ombre. Et c’est dans cette danse, imparfaite mais vivante, que réside la beauté la plus profonde de l’humain.

A bientôt au cabinet ✨

Clémence

22/09/2025

Adresse

187 Impasse De L'école
Cendras
30480

Heures d'ouverture

Lundi 09:00 - 20:00
Mardi 09:00 - 20:00
Mercredi 10:00 - 20:00
Jeudi 09:00 - 20:30
Vendredi 09:00 - 20:00
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