17/04/2025
Tu sais quel est le plus grand problème dans le monde de la CA et de la santé au naturel ?
C’est de penser que ton animal est seulement un guide de lumière, un être évolué et supérieur et qu’il suffit d’aller nettoyer ses chakras pour qu’il guérisse et de le nourrir de papillon licorne.
L’hiver dernier, ma minette avait des démangeaisons intenses. On m’a dit « oh, la peau tu sais, c’est toujours émotionnel » ou bien : « C’est en lien avec son passé, des résidus émotionnels » mais aussi « c’est le lieu de vie la cause ».
En réalité, elle ne guérissait pas. On a fini par aller consulter un vétérinaire homéopathe. Il a déterminé qu’elle avait un souci hormonal : les hormones mâles étant plus présentes que les hormones femelles.
Il n’y avait aucun déséquilibre émotionnel. Tout est rentré dans l’ordre en ajustant l’équilibre hormonal.
Récemment, on m’a aussi dit que mon cheval était en surpoids car il avait un « vide émotionnel » (lui aussi !) et qu’il n’avait aucun problème gastrique. On a enchaîné deux crises par la suite.
Si je mets en avant ces exemples personnels ce n’est pas pour critiquer les praticiens que j’ai consulté, qui je le pense sincèrement, font de leur mieux, mais pour mettre en avant un problème majeur dans la santé naturelle de nos animaux : tout problème physique n’est pas relié systématiquement a l’émotionnel. Arrêtons les raccourcis. Arrêtons d’aller trop vite.
Bien entendu le lien entre l’émotionnel et les maladies et indéniables. Mais il n’est pas le seul. L’alimentation, les conditions de vie et de travail jouent aussi, parmi d’autres composants, un rôle fondamental. Le corps physique est une machine complexe et même si notre praticien est expert dans un domaine il ne connaît peut être pas toutes les possibilités.
Si je nourris pendant des mois mon poisson rouge avec du pain, si il parvient à rester vivant, il sera sans aucun doute carencé et un déséquilibre sera visible dans son corps physique par une maladie. Et il n’y a pas besoin d’aller comprendre le lien émotionnel là-dedans ni d’aller étudier les liens karmiques de ces ancêtres sur trois générations. Simple. Basique.
A force de vouloir du spectaculaire, on s’éloigne de la puissance vitale. Lorsque j’explique que tel cheval à des ulcères car son alimentation n’est pas adaptée je suis plus puissante que si je pars dénouer des nœuds émotionnels et que je donne des informations « wahou ».
La puissance est là ou l’action est possible.
Et justement, cet hiver quand on m’expliquait que les problèmes de peau de ma minette était relié à l’émotionnel je n’avais aucun moyen d’action. Juste de la culpabilité et de l’incompréhension. Je me demandais comment c’était possible qu’il y ait des problèmes émotionnels avec tout le travail déjà effectué.
Pour ma part, il m’arrive de dire très souvent « je ne sais pas » ; « je ne vois rien ».
Alors, je remets le pouvoir de la guérison dans les mains du gardien. Peut-être qu’il sait. Peut-être qu’il a la réponse. Ou peut-être alors peut-il consulter un autre praticien qui lui trouvera quelque chose.
Finalement, quand on n’explique pas une problématique de santé chez nos animaux, on part très vite vers la cause émotionnelle. Et parfois, on a simplement pas cherché au bon endroit, ni consulté les bons praticiens mais le problème était bel et bien physique.
Si tu consultes un praticien qui t’expliques que tous les désordres de ton animal sont liés à l’émotionnel, prend le temps de cheker en toi ce que ça fait ? Est-ce que ça te parle ? Est-ce que tu as peur ? Ressens-tu de la culpabilité ? Te propose-il une solution ou restes-tu dans l’impuissance et la solitude avec cette info ?
Voilà quelques questions qui peuvent t’aider à sentir si la consultation va « dans le bon sens » pour ton animal et si ton praticien est réellement un praticien holistique.