08/11/2025
SAVOIE Nécrologie
Claude Varlet, médecin-chef des sapeurspompiers
Lors des JO d’Albertville, il a dirigé le service de santé des 56 médecins sapeurs-pompiers de toute la France. Photo
Jean-Pierre Dolazza
Le 26 octobre, à l’âge de 91 ans, le docteur Claude Varlet était arraché à l’amour que lui portait
son épouse Françoise, à la tendresse de ses proches et à la profonde amitié de tous ceux qui
l’ont côtoyé dans son exercice de médecin des sapeurs-pompiers volontaires.
Médecin généraliste, installé à Aiguebelle dès 1966, Claude Varlet, peut-être à la suite d’une
intervention le 30 juin de la même année concernant la mort du pilote de F1, champion du
monde en 1950 Giuseppe Farina, décide d’intégrer le corps des sapeurs-pompiers
d’Aiguebelle.
Ce faisant, il a été vraisemblablement, 10 ans avant la création en 1976 du Samu, le premier
médecin des sapeurs-pompiers à médicaliser les secours dans son canton en Savoie.
En mars 1970, il est nommé médecin lieutenant des sapeurs-pompiers et se voit confier par le
médecin-chef départemental, la mission d’étendre à d’autres centres de secours, le principe
formatif et opérationnel mis en place à Aiguebelle.
Le Carnet
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Rapidement, avec l’aide d’autres médecins, la démarche va devenir réalité avec pour première
conséquence une augmentation du nombre de véhicules de secours pour les asphyxiés et
blessés (VSAB) et la mise en place de véhicules radio-médicalisés au sein du centre
départemental d’incendie (CDI).
Médecin capitaine en 1974, Claude Varlet est nommé médecin-chef départemental adjoint en
1978, puis médecin-chef départemental avec le grade de commandant en 1980, de lieutenantcolonel
en 1985 et de colonel en 1990.
« Malgré cette très forte implication et le suivi de sa clientèle, il a toujours assuré et ce jusqu’à
l’heure de sa retraite en 1998, la médicalisation des secours dans le secteur d’Aiguebelle »,
confie le major des sapeurs-pompiers Jean-Pierre Dolazza.
Reconnu et apprécié pour ses nombreuses compétences, Claude Varlet était toujours
disponible pour dispenser un cours, encadrer une formation ou prendre à bras-le-corps une
idée novatrice pour améliorer les techniques opérationnelles.
Il a aussi développé le service d’aptitude médico-physiologique pour les sapeurs-pompiers
volontaires et oeuvré au développement du secourisme. Son engagement portait également sur
les stages et recyclages de secours en montagne, la médecine de plongée, le secourisme en
ravin…
Enfin, lors des JO d’hiver à Albertville en 1992, il a dirigé le service de santé des 56 médecins
sapeurs-pompiers venus de toute la France pour assurer les secours dans les différents sites.
L’homme était un sportif accompli pratiquant l’équitation et la haute montagne. Toujours prêt
pour l’humanitaire, il s’engage en 1999 au Kosovo pour assumer la direction médicale d’un
camp de réfugiés de 8 500 Kosovars.
Féru d’histoire, Claude Varlet a consacré une partie de son temps à l’histoire de l’art en se
passionnant pour le modélisme naval des bateaux anciens, au premier rang desquels
L’Hermione.
Si ces divers engagements ont été récompensés de plusieurs médailles, Claude Varlet
affectionnait tout particulièrement l’honneur d’avoir été adoubé sergent d’honneur par les sousofficiers
instructeurs et moniteurs du groupe des sapeurs-pompiers professionnels et
volontaires de la Savoie.
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