22/10/2025
Quand c’est votre enfant vit avec le diabète.
L’enfant doit apprendre à vivre avec une maladie qui demande rigueur et attention, alors qu’il veut surtout jouer, apprendre, grandir.
Les variations de sucre peuvent influencer :
• son énergie (fatigue, irritabilité, manque de concentration),
• son humeur (colère, tristesse, anxiété),
• et parfois sa motivation à suivre le traitement.
Les parents, eux, vivent dans une vigilance de chaque instant, la peur des hypoglycémies nocturnes, du déséquilibre, de “mal faire”, l’angoisse et le stress ! Une situation horrible et obsessionnelle pour beaucoup d’entre vous. 😑
De nombreuses études montrent que cette peur permanente peut provoquer un épuisement parental (Azimi et al., BMC Pediatrics, 2024) et même des troubles du sommeil, de l’anxiété ou un sentiment de culpabilité. 😑
✅Ce que cela change dans la vie de famille
Le diabète de l’enfant devient souvent une affaire collective :
• Les repas se planifient,
• Les sorties se préparent,
• Les vacances se calculent,
• Le sommeil est plus léger,
• Les émotions vont du courage à la fatigue, en passant par la peur.
Mais il est essentiel de comprendre que cette détresse n’est pas un signe de faiblesse.
C’est une réaction normale à une situation exigeante.
Les professionnels de santé recommandent aujourd’hui de dépister et de soigner la détresse des parents au même titre que la glycémie (American Diabetes Association).
✅Ce qui peut aider
• Les nouvelles technologies (capteurs de glucose en continu, pompes à insuline, applis connectées) diminuent la peur des hypoglycémies et la charge mentale (Allen et al., Frontiers in Public Health, 2024).
• ✅Parler de son épuisement avec le diabétologue, un psychologue ou un groupe de parents aide à sortir de l’isolement.
• ✅Les programmes d’éducation thérapeutique (ETP) permettent à toute la famille de comprendre le diabète, de mieux s’organiser et d’alléger le stress.
✅Le diabète et la vie à l’école
Un enfant diabétique peut suivre une scolarité normale, à condition que l’école soit bien informée et impliquée.
• Un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) peut être mis en place, il précise les besoins de l’enfant (mesures de glycémie, collations, prise en charge d’urgence).
• Les enseignants doivent connaître les signes d’hypo ou d’hyperglycémie et savoir comment réagir.
• L’enfant doit pouvoir mesurer sa glycémie, manger ou boire en classe si nécessaire, sans être jugé.
• Les activités sportives, sorties et voyages scolaires sont possibles avec une bonne organisation.
Informer l’école améliore non seulement le contrôle du diabète, mais aussi la confiance et la réussite scolaire de l’enfant.
✅Les bonnes questions à poser au diabétologue.
Pour votre enfant
1. Comment repérer si mon enfant vit mal son diabète ? (fatigue, colère, isolement, peur)
2. Les variations de sucre peuvent-elles influencer sa mémoire ou sa concentration à l’école ?
3. À quel rythme faut-il vérifier son équilibre glycémique (HbA1c, capteur, pompe) ?
4. Comment l’aider à devenir plus autonome sans se sentir abandonné ?
5. Quelles technologies (capteur, type de pompe, appli) pourraient nous faciliter la vie ?
6. ✅Existe-t-il un psychologue spécialisé en diabète pédiatrique dans votre service ?
🧡 Pour vous, les parents
1. Est-ce normal de me sentir fatigué(e), stressé(e) ou dépassé(e) ?
2. À qui puis-je parler de mon anxiété liée au diabète de mon enfant ?
3. Comment mieux dormir malgré la peur des hypoglycémies nocturnes ?
4. Existe-t-il des groupes de parents ou associations à contacter ?
5. Comment en parler à l’école, aux amis ou à la famille sans culpabilité ?
6. Y a-t-il des aides pratiques ou temps de répit pour les familles ?
À retenir
• Le diabète touche le corps, le cerveau et les émotions.
• Le stress parental et la fatigue émotionnelle sont normaux et méritent d’être pris en compte.
• Il existe des solutions concrètes : nouvelles technologies, soutien psychologique, groupes de parents, éducation thérapeutique.
Le dialogue avec votre enfant est essentiel et vous le savez mieux que personne.
Parfois, il faut simplement lui laisser la place d’exprimer sa colère, sa tristesse ou sa frustration.
Même si c’est difficile à voir ou à entendre, cela l’aide à se libérer de ce qu’il garde en lui comme ses peurs, ses angoisses, ses questions.
Parler, c’est déjà un pas vers l’apaisement.
Et si tout se passe pour le mieux, ce que je vous souhaite sincèrement, c’est merveilleux, car chaque enfant est différent et réagit différemment et il avance à son propre rythme. 😊
⚠️ En cas de déni, ce qui est souvent le cas chez un diabète juvénile, il faut consulter rapidement un professionnel de santé qui vous dirigera vers les bons spécialistes.
Et surtout : vous n’êtes pas seuls.
😑🙏😘
Sources scientifiques principales
• Poole L. Diabetes distress: the psychological burden of living with diabetes. Lancet Diabetes Endocrinol., 2024.
• American Diabetes Association. Psychosocial Care for People With Diabetes. Diabetes Care, 2016.
• Van Sloten TT et al. Cerebral microvascular complications of type 2 diabetes. Lancet Diabetes Endocrinol., 2020.
• Sebastian MJ et al. Diabetes and cognitive function: evidence-based review. Diabetes Res Clin Pract., 2023.
• Azimi T et al. Caregiver burden among parents of children with type 1 diabetes. BMC Pediatrics, 2024.
• Knezevic E et al. Cortisol and chronic stress in diabetes. Front Endocrinol., 2023.
• Allen V et al. Humanistic burden of pediatric type 1 diabetes. Front Public Health, 2024.