05/12/2025
Il y a quelques années, j’ai vécu la retraite la plus cadrée de ma vie : dix jours de Vipassana selon l’enseignement de Goenka...
Je venais de passer des années à sauter d’une pratique à l’autre, persuadé que la liberté résidait dans l’absence de règles. J’aimais répéter que je ne voulais pas de cadre. Et pourtant...
C’est cette retraite, avec ses journées minutieusement rythmées, qui a changé ma compréhension de la liberté.
Le premier matin, le gong a sonné à 4 h. Je me suis levé dans l’obscurité, les yeux encore lourds. Nous nous sommes installés pour la méditation, sans un mot, sans café, sans musique. Les règles étaient strictes : pas de lecture, pas d’écriture, pas de téléphone, pas de contact visuel.
Les repas se prenaient à heures fixes, en silence. Mon mental s’est rebellé. « Pourquoi m’imposer tout cela ? N’est‑ce pas une prison ? » demandait-il.
Les deux premiers jours, je comptais les heures, je rêvais d’une sieste, d’une conversation, d’un livre.
Je me souviens d’avoir pensé : « Mais où est la liberté ici ? »
Et puis, quelque chose a commencé à se déposer... Parce que tout était prévu, je n’avais plus à décider. Parce que les contraintes étaient claires, mon mental pouvait lâcher. Je n’avais pas à choisir quand méditer, quoi manger, quand parler. Je me suis surpris à me détendre dans cette structure.
Les longues heures de silence devenaient un espace d’écoute. Les repas simples me rappelaient que j’avais des besoins basiques. Les horaires réguliers soutenaient mon corps. Peu à peu, j’ai compris que j’avais choisi ces contraintes, et que c’était ce choix qui me rendait libre.
Je pensais que liberté signifiait pouvoir faire tout ce que je voulais. J’ai découvert que liberté pouvait aussi signifier choisir délibérément un cadre pour me concentrer sur l’essentiel.
Cette expérience m’a rappelé une vérité que j’aime répéter aujourd’hui : « Être libre, c’est choisir ses contraintes. »
L’absence totale de contraintes n’existe pas dans un monde fini soumis à des lois naturelles. Nous devons boire, manger, dormir. Nous ne pouvons pas échapper à la gravité, à l’entropie, aux rythmes sociaux et culturels. La question n’est pas d’éliminer les contraintes, mais de les reconnaître et d’en choisir certaines pour qu’elles nous soutiennent au lieu de nous enfermer.
Dans la retraite Vipassana, j’avais choisi un cadre strict pour explorer mon esprit. Et cette structure m’a permis d’aller plus loin que je ne l’aurais cru sans elle.
Depuis cette retraite, je vois la valeur des cadres structurés dans la transformation intérieure. Un cadre, ce n’est pas un carcan rigide qui brise la spontanéité. C’est un contenant qui te permet de te détendre. C’est comme les rives d’une rivière qui lui donnent sa direction. C’est comme un jardin entouré de murs qui protège les fleurs du vent.
Dans le monde spirituel et personnel, un cadre bienveillant te rappelle que tu n’as pas à réinventer tout, tout le temps. Il t’offre des repères, des heures de pratique, des attitudes à cultiver.
Les douze attitudes de la pleine conscience — patience, confiance, non-jugement, curiosité, générosité, douceur… — sont des contraintes choisies. Elles n’étouffent pas l’expérience ; elles l’orientent. Elles te rappellent qu’il y a des lois, comme dans la nature, qui favorisent l’éclosion de la présence.
Peut‑être que toi aussi, tu oscilles entre l’envie de tout lâcher et la peur de te perdre. Tu rêves de liberté, mais tu te sens souvent submergé par l’absence de repères ?
Tu peux t’interroger : et si je choisissais un cadre pour m’aider ?
Pas un cadre imposé de l’extérieur, mais un cadre que tu choisis, en conscience, parce que tu sens qu’il peut t’ouvrir.
La liberté n’est pas de nier les lois de la vie, mais de jouer avec elles. Comme un musicien qui s’exprime pleinement à l’intérieur de la gamme, ou un danseur qui trouve de nouvelles nuances grâce à une chorégraphie, nous pouvons trouver notre profondeur à l’intérieur d’une structure qui nous soutient.
C’est avec cet esprit que nous avons conçu le week‑end « Second Souffle ». Deux jours où le cadre est clair : des pratiques à heures régulières, des espaces de silence, des moments de partage, des marches conscientes, des explorations de la posture.
Ce cadre n’est pas une prison : il est choisi pour te permettre de ne pas te disperser, de ne pas te perdre dans les obligations habituelles. Tu ne penseras pas au planning, parce qu’il est déjà là.
Tu pourras, comme lors d’une Vipassana, te déposer dans une structure qui te tient, sans pour autant être aussi stricte.
Tu y expérimenteras comment un cadre bienveillant peut soutenir ton souffle, ton corps, ta présence. Et tu pourras ensuite décider si tu souhaites prolonger cet engagement dans le parcours plus long, ou simplement emporter avec toi cette expérience de liberté née d’un choix conscient.
Si cette idée résonne en toi, je t’invite à consulter la page du week‑end « Second Souffle » : https://jeanmarcterrel.com/events/formation-facilitateur-pleine-conscience-weekend-second-souffle/.
Tu y trouveras les dates, les lieux, le programme. Réserver ta place, c’est choisir de t’offrir un cadre structuré pour explorer. C’est reconnaître que, comme moi lors de cette retraite Vipassana, tu peux te sentir plus libre en choisissant volontairement des contraintes qui te soutiennent.
Nous n’avons pas encore vécu cette expérience ensemble : tu seras parmi les premières personnes à sentir ce que ce cadre peut éveiller.
Au final, nous vivons tous avec des contraintes. Nous pouvons les subir ou les choisir.
En choisissant un cadre qui nous convient, nous transformons une obligation en soutien, une limite en alliée. Et c’est ainsi que la liberté devient tangible, incarnée, au lieu de rester une idée abstraite.