26/10/2025
En 4 générations, l’autonomie des enfants s’est effondrée : elle est passée de 10 km à 300 m. On voulait éviter le danger. On a supprimé le monde.
En 1919, un enfant de 8 ans parcourait 10 kilomètres seul pour aller pêcher.
En 1950, son petit-fils marchait 1 kilomètre pour rejoindre le bois.
En 1979, sa fille allait à la piscine, à 800 mètres.
En 2007, son arrière-petit-fils avait le droit d’aller au bout de sa rue. 300 mètres. Son royaume s’est rétréci à la taille d’un trottoir.
De génération en génération, l’autonomie des enfants s’est dissoute comme du sel dans l’eau.
Un effondrement silencieux aux conséquences graves.
En perdant leur liberté de mouvement, les enfants perdent bien plus qu’un espace de jeu : ils perdent leur autonomie physique, leur stabilité émotionnelle, leur curiosité et leur lien au vivant.
Car c’est là que tout commence : dans ces mètres arrachés à la peur.
Nos enfants n’ont pas perdu leur curiosité. Ils ont perdu leur territoire..
Le monde est-il plus dangereux qu’avant ?
Pas forcément. Les statistiques montrent que les accidents impliquant des enfants n’ont cessé de diminuer.
La peur, elle, a explosé.
Et cette peur a un coût : entre 1983 et 2008, le nombre d’enfants jouant dehors a chuté de 50%.
A méditer chers parents