28/11/2025
𝗟𝘂𝘁𝘁𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗩𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 : 𝗹’𝗨𝗻𝗶𝘁𝗲́ 𝗠𝗲́𝗱𝗶𝗰𝗼-𝗝𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗵𝗼𝘀𝗽𝗶𝘁𝗮𝗹𝗶𝗲𝗿 𝗖𝗼𝗺𝗽𝗶𝗲̀𝗴𝗻𝗲-𝗡𝗼𝘆𝗼𝗻 𝗿𝗮𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗺𝗮𝗿𝗾𝘂𝗲𝗿 𝟮𝟬 𝗮𝗻𝘀 𝗱’𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗱’𝗲𝘅𝗽𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗰𝘁𝗶𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲
💜 Le 25 novembre n’était pas une date choisie au hasard pour marquer les 20 ans de l’unité médico judiciaire du CHICN.
Cette journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes fut le décor d’un exercice à l’unisson de tous ses partenaires (autorités judiciaires, services enquêteurs, ARS, association d’aide aux victimes, services préfectoraux, SAMU social) pour mettre en valeur un service pionnier en France entière, et inlassablement engagé pour la cause des femmes.
🏥 ⚖️ En présence de Dr Walter Vorhauer son fondateur et Dr Bernard Marc, actuel responsable de l’UMJ et de l’équipe composée de Nathalie Richard, Diane Arriat, Carole Wildenberg, Lisa Totel, Dr Marie Seyller, Dr Sofiane Ramdani et Ophélie Rouvillé, c’est d’abord l’histoire de sa création qui fut relatée, montrant la transformation d’une discipline empirique et menée par quelques « aventuriers », vers une médecine scientifique et au service d’un collectif médico-judiciaire dressé vers un même objectif : protéger les victimes, élucider les enquêtes, mettre les auteurs hors d’état de nuire.
🎥 Le visionnage d’extraits de « Légistes, aux côtés des vivants », réalisé par France Télévisions par Marion Angelosanto a ensuite permis de plonger au cœur du quotidien du service qui reçoit 1500 victimes par an et de ses missions, à l’interface des services notamment d’urgences adultes, pédiatriques et gynécologiques naturellement engagés dans ce lourd combat, comme en a témoigné Dr Laurence Deltour et Elodie Gallet, juriste du CHICN, insistant sur les mesures mises en place pour accompagner les hospitaliers dans leurs propres démarches le cas échéant (aide au dépôt de plainte, assistance psychologique, protection fonctionnelle…).
𝗨𝗻 𝗯𝗶𝗹𝗮𝗻 𝗹𝗼𝘂𝗿𝗱 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗲́𝗰𝗲𝘀𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗯𝗼𝘂𝘁𝗶𝗿 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗹𝗼𝗻𝗴 𝘁𝗲𝗿𝗺𝗲
Catherine Latger, Directrice générale du CHICN, rappela la difficulté de se trouver face à un nombre de féminicides encore en augmentation en France entière et face à une situation très marquée dans nos territoires par les violences sexistes et sexuelles et les violences intrafamiliales notamment.
Christelle Bronchart, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, rappela la nécessaire constance dans l’action pour tenter d’enrayer ce fléau et insista sur les mesures issues du Grenelle contre les violences faites aux femmes.
Dorian Friedmann, représentante de l’ARS, témoigna du soutien affirmé aux actions portées par l’hôpital public dans le département et plus particulièrement auprès du CHICN avec l’annonce d’un financement d’une Unité d’accueil pédiatrique des enfants en danger (UAPED) afin de prolonger dans les meilleures conditions les actions déjà menées auprès des mineurs et mineures.
🤝 La présence exceptionnelle du président du Tribunal judiciaire Clément Clocher, et de Caroline Gaziot, Procureure de la République et des représentant des services enquêteurs, soulignait à nouveau le caractère primordial de ce travail pluridisciplinaire essentiel pour réussir à faire reculer les situations criminelles. Le rappel par Madame la Procureure des quatre piliers au cœur de la lutte contre les violences faites aux femmes : identifier, accompagner, signaler, et coordonner les acteurs, était le meilleur résumé de cet engagement pluriel et déterminé.
💜 🏠 C’est aussi le champ des partenariats qu'Ophélie Rouvillé, cadre de santé de l’UMJ, et première référente contre les violences faites aux femmes aux urgences du CHICN, souligna en évoquant notamment la signature de la convention avec le Samu social de l’Oise et le centre d’accueil et d’hébergement pour les victimes de violences d’Orvillers-Sorel.
👏 Christian Guyard, sous-préfet de l’arrondissement de Compiègne, conclut avec solennité et reconnaissance, au nom de l’Etat, cette rencontre qui a rassemblé plus d’une centaine de personnes au sein du CHICN. Soulignant à l’instar de Gisèle Pelicot, désormais connue dans le monde entier comme la figure de la résilience des femmes victimes lors de ses douloureux procès, que « la peur devait changer de camp », il incita chacun de professionnels à poursuivre son intense mission et son engagement constant au service de la cause des femmes.
C’est aux victimes qu’allèrent les pensées du Dr Bernard Marc, en conclusion de cette journée historique et de rassemblement des partenaires de l’UMJ du CHICN, pour rappeler une dernière fois le sens de son action, de ses prédécesseurs comme de ses équipes, tous plus que jamais aux côtés des femmes pour leur offrir soin, soutien et accompagnement.