20/02/2023
Non à la disparition des centres de santé de proximité
« Alors que l’offre de soins se raréfie partout sur le territoire et particulièrement sur certains territoires comme les quartiers prioritaires des villes et les zones rurales, les centres de santé infirmiers (CSI) permettent aux populations quel que soit leur âge, leurs revenus, d’accéder à une offre de soins très large. Traitements médicamenteux, injections, prises de sang, vaccins, mais aussi retours à domicile après un séjour hospitalier, dialyses, traitements anti-cancéreux, accompagnement de la fin de vie… l’intervention de ces centres est indispensable dans de nombreuses situations.
Aujourd’hui, ces quelques 300 centres de santé, qui représentent la seule offre de soins de proximité pour des milliers de patients chaque jour, sont sur le point de disparaitre.
Les centres de santé infirmiers, organisations à but non lucratif, sont aujourd’hui en danger de mort imminente. Pourquoi ? Parce que l’Etat ne tient pas ses engagements ! Alors qu’il s’était engagé à financer la revalorisation indispensables des salaires des professionnels de ce secteur, ce sont aujourd’hui les associations qui les emploient qui supportent sur leurs fonds propres ce surcoût qu’elles ne peuvent assumer. Pour rappel, cette augmentation a permis de réduire les disparités salariales importantes entre les personnels de l’hôpital et les salariés de ces centres, afin notamment de limiter l’hémorragie de départs des professionnels vers les établissements hospitaliers.
Aujourd’hui, la pérennité des centres de santé infirmiers est menacée à court terme pour nombre d’entre eux. A ce jour, plusieurs centres ont d’ores et déjà dû cesser leur activité.
Afin de sauver ces structures de proximité, qui représentent souvent le seul accès aux soins de premier recours, il est urgent de sécuriser leur modèle économique par un financement public et pérenne en adéquation avec les besoins. Ce contexte dans lequel l’ensemble des centres de santé puisent dans leurs fonds propres pour pouvoir rémunérer décemment leurs professionnels n’est pas tenable.
C’est pourquoi nous, Adédom, ADMR, C3SI et UNA, organisations représentant les CSI, demandons à l’État un déblocage urgent des budgets nécessaires et un véritable travail de fond sur une solution durable de financement. Il en va de la pérennité des centres de santé et des emplois qui y sont associés, et à travers eux, de la poursuite des soins auprès des milliers de patients qui dépendent d’eux. »
Vous pouvez signer et diffuser la pétition. Merci !
Non à la disparition des centres de santé de proximité !